Fondements de l’écologie politique
Françoise Gollain: « Gorz a déconstruit le mythe de la croissance comme condition de justice sociale. »
« Nous sommes donc d’emblée en opposition à un environnementalisme qui peut déboucher sur un capitalisme vert ou bien une écodictature qui se réclamerait de la science. Les données scientifiques (qui sont presque toutes au rouge) sont essentielles pour informer notre action mais elles ne font pas un projet de société. C’est pourquoi l’écologie véritable est politique. »
Gorz, l’écologie politique et le monde vécu: entretien avec Christophe Fourel
« Il y a, chez Gorz, une critique de la logique capitaliste du fait que le capitalisme ignore les besoins collectifs, ou alors quand il identifie des besoins, il les transforme en besoins individuels de consommation marchande. C’est, pour Gorz, la logique du système. En gros, Gorz dit que le le capitalisme vous revend au détail ce qu’il s’est accaparé. »
Jean de Munck : « le projet de l’écologie politique est un projet de révolution »
Jusque dans les années 2010, l’écologie politique s’est contenté d’annoncer des catastrophes possibles. Elle pointait dans la vie quotidienne des gens les effets qui étaient jugés pervers, néfastes, inconfortables. À partir des années 2010 apparaît la question de l’urgence, avec le fait que l’irréversible atteint directement désormais le contemporain et non plus les générations futures. Il faut maintenant vivre avec cette urgence, en faire une alliée et non pas un empêchement.
Bruno Latour, penseur du tournant écologique, vient de nous quitter.
« On ne comprend rien au vide de la politique actuelle si l’on ne mesure pas à quel point la situation est sans précédent. » expliquait Bruno Latour, s’étonnant du contraste vertigineux entre le calme avec lequel nous continuons à mener nos vies et ce qui nous arrive collectivement…
Sur la piste d’un éco-décolonialisme ?
Le monde occidental a récemment été secoué par la mise en lumière, dans l’espace public, des questions racistes et décoloniales. Il est probable que cette perception soudaine d’un « décolonialisme inachevé » n’est que la pointe de l’iceberg d’un travail longuement mené par de nombreux auteurs, y compris récemment dans la sphère écologiste.
Rester castoriadien·ne ou maintenir le projet d’autonomie ? Bilan provisoire du Castoriadisme
Son projet d’autonomie, c’est celui de construire ensemble en articulant l‘individu et le collectif, la conscience et l’inconscient, la politique et l’économique « à nouveau frais », pour que chacun·e soit libre. Libéré·e des oppressions, en pouvant assumer, et partager de façon équitable, les contraintes qui pèsent sur toute existence humaine.
Un espace pour l’écologie dans l’histoire des idées politiques
Les Verts incarnent la quatrième idée politique de la modernité, l’écologie, qui englobe au sens large l’écologisme en tant que mouvement politique et en tant qu’idée.
De quoi le Green New Deal est-il le nom ? Une conceptualisation pour fournir un test de réalité scientifique et politique
Défendue comme réponse aux multiples urgences sociétales depuis de nombreuses années, l’idée de « Green New Deal » connaît un regain d’intérêt, anime les débats et s’incarne à nouveau politiquement aux niveaux national et international dans le monde.
L’écologie politique en débat(s)
Quel écologiste n’a pas, au cours des dernières années, été confronté à une « injonction » quand à se définir ? Quel écologiste n’a pas été pris dans une discussion où il devait se justifier par rapport à un terme, un concept ou une désignation qui faisait de lui un être politique catégorisé d’une telle manière, souvent péjorative faut-il d’ailleurs le reconnaître.