Nous avons tous fait l’agréable expérience, invités à rentrer dans une demeure uccloise,

de découvrir un paysage vert plein de charme.

Nous avons pénétré dans l’univers bien gardé d’un intérieur d’îlot…
dont profitent pleinement les riverains depuis les façades arrière de leurs habitations.


Les intérieurs d’îlots : une des précieuses richesses de la commune d’Uccle

Les îlots ucclois (ce qu’on appelle familièrement un « tour du bloc ») sont particulièrement grands et aussi particulièrement verts : l’observation de photos aériennes le fait apparaître clairement. Dans les quartiers denses, aux rues bordées d’un bâti continu, ce sont souvent des oasis de calme et de verdure, invisibles depuis l’espace public.

Cependant, si chacun s’accorde à penser qu’il faut préserver la qualité de vie de nos intérieurs d’îlots, il n’en est pas moins vrai que nombreuses sont les demandes de permis pour un projet de construction les concernant.

La législation régionale : un droit de bâtir à certaines conditions

La législation régionale vise explicitement l’objectif d’une protection de l’aspect verdurisé et paysager des intérieurs d’îlots ; d’une manière que d’aucuns jugent cependant trop permissive en raison du rôle écologique important qu’ils jouent en milieu urbain (maillage vert et biodiversité, percolation de l’eau dans le sol).

Le PRAS (Plan Régional d’Affectation du Sol) énonce des généralités :

 dans la prescription 0.6, il est imposé que les travaux en intérieur d’îlot doivent, en priorité, en améliorer les qualités végétales (et y favoriser le maintien ou la création de surfaces de pleine terre) ; il est également précisé que tout projet qui porte atteinte aux intérieurs d’îlots doit être mis à l’enquête publique ;

 dans la prescription 2.5, il est précisé que seuls des projets de logement ou d’équipements d’intérêt collectif peuvent porter atteinte aux intérieurs d’îlots.

Le RRU (Règlement Régional d’Urbanisme) impose, lui, des règles précises d’implantation :

 en matière de profondeur de construction (interdiction de dépasser les _ de la profondeur de la parcelle) ;

 en matière de minéralisation du terrain (obligation de maintenir une surface perméable au moins égale à 50% des zones de recul et de cours et jardins).

La politique communale arc-en-ciel : des compromis vigilants

Une préoccupation constante : limiter l’accès de la voiture dans les intérieurs d’îlot.

Un regret : j’aurais personnellement souhaité pouvoir aller jusqu’au refus de demandes de permis portant atteinte à des intérieurs d’îlot de qualité : soit en raison de la richesse biologique de l’îlot concerné, soit parce que le projet de construction s’inscrivait dans un quartier déjà très densément urbanisé.

Le Collège ne partageait guère ces préoccupations jugées trop radicalement « écologiques. Mais il a souvent été d’accord pour imposer des restrictions de gabarit ou d’implantation. De toute manière, un refus sans motivation juridique valable aurait été l’objet d’un recours du demandeur, avec toutes les chances d’être entendu.

Plusieurs dossiers ont concerné, par contre, des intérieurs d’îlots déjà fortement minéralisés (souvent des anciens sites artisanaux désaffectés).

Dans ces cas particuliers, la demande de permis pour du logement était d’autant plus recevable qu’elle pouvait conduire à une amélioration de la situation existante. A condition de ne pas être trop gourmande en gabarit et de prévoir de véritables plantations en pleine terre.

Un massacre des intérieurs d’îlots urbains n’est plus à craindre aujourd’hui !

Mais leur richesse en biodiversité devrait être mieux préservée.

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