Chargement Évènements

 

Agenda, Conférences : Séminaires sur la question : “Quels métaux pour une transition juste ?”| Partie 2


3 juin 2021 de 12 h 00 min à 14 h 00 min | Radio Etopia, Facebook Live,

Séminaires sur la question : “Quels métaux pour une transition juste ?”| Partie 2

3 juin 2021 de 12 h 00 min à 14 h 00 min
Radio Etopia, Facebook Live,


2 séminaires se tiendront sur ce thème en mai et juin 2021.

Alors que le 1er débat se concentrera sur les aspects de l’extraction au sud (extractivisme, condition de travail, régulations, traçabilité….), le deuxième s’intéressera aux enjeux de la consommation et de la production au Nord (réouverture de mines en Europe, baisse de la consommation, économie circulaire, recyclage, design des technologies, low tech…)

DEBAT 2

 L’UE peut-elle limiter les besoins en métaux vierges importés tout en assurant une transition énergétique rapide et une transition numérique responsable ? Par exemple en stimulant le recyclage et la substitution de métaux rares, en rouvrant des mines à l’intérieur de ses frontières ou en réduisant la surconsommation de kilowattheures et de mégaoctets ?

Pour apporter des réponses, nous en discuterons pendant 2 heures avec nos invités :
Dr Peter Tom Jones, de la KU Leuven. Ses interventions seront en anglais.
Romain Gelin – Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative – Gresea.
Géraldine Duquenne – Chargé de mission et de plaidoyer politique à Justice et Paix.
Thibaud Saint-Aubin – Ingénieur-géologue ayant déserté l’industrie minière et militant associatif depuis plus de 10 ans sur les effets de l’extractivisme minier.

2ème séminaire dans le cadre du programme “Metal for a green and digital europe” de la Green European Foundation “.

– Pour participe à ce débat via Zoom, merci de remplir ce formulaire
(au plus tard le jour même avant 11h00).

– Vous pourrez également suivre les séminaires sur Etopia Radio


Réécouter ci-dessous le débat du 3 mai :

Comme tous les pays européens, la Belgique importe au travers de réseaux commerciaux complexes et peu transparents (clause de confidentialité du code des douanes oblige) de grande quantité de métaux comme le cobalt, le germanium, le lithium ou encore le coltan pour n’en citer que quelques-uns.

Ces métaux font aujourd’hui l’objet d’une attention toute particulière des politiques européennes. Cela pour deux raisons au moins qui soulèvent des enjeux passablement en contradiction et qui impliquent des acteurs très différents : il s’agit en effet d’un côté d’assurer un approvisionnement constant pour soutenir la croissance du développement des énergies « vertes » et des technologie numériques (panneaux solaires, voiture électriques, éoliennes, smartphones, smartcities…) et d’un autre côté de s’assurer de ne pas contribuer à des formes d’extraction minière socialement et écologiquement effroyables (condition de travail parfois proche de l’esclavage, travail des efants, destruction des écosystèmes dans les pays producteurs… ).

De manière générale, quels sont les modèles d’extraction minières dans le monde qui parviendraient à répondre de manière satisfaisante à ces enjeux ? (nationalisation, collectivisation, droit national….). L’extractivisme est-il un horizon indépassable ?

L’exemple plus spécifique de la République démocratique du Congo, avec qui la Belgique entretient un lien historique tumultueux, illustre bien les difficultés actuelles pour concilier ces deux enjeux. Entre néocolonialisme et extractivisme, la République Démocratique du Congo souffre de produire une part importante de la production mondiale de métaux rares (60 % par exemple du cobalt mondial) sans parvenir à en faire profiter sa population puisque le Congo reste l’un des pays les plus pauvres du monde. En réalité, les ressources du pays sont exploitées par des firmes multinationales presque exclusivement étrangères comme Glencore (Anglo-Suisse) ou Huayou (Chine) qui ont la mainmise sur les mines artisanales et les mines industrielles.

Cette situation mobilise de nombreux acteurs aux niveaux local et/ou international. Citons les ONG de défense des droits de l’homme et de l’environnement qui ont publié de nombreux rapports et dont certains représentants subissent de terribles pressions ; les syndicats congolais et les représentants politiques qui ont par exemple proposé un changement du code minier en mars 2018 ; certaines entreprises qui s’engagent à développer un commerce équitable avec la création par exemple de la « Fair Cobalt Alliance » ; ou encore les institutions européennes (sous l’influence des partis verts européens) qui ont par exemple produit une loi sur la diligence des entreprises européennes importatrice de métaux tenues de contrôler leur approvisionnement pour s’assurer que ce qu’ils achètent n’a pas été produit de manière à financer des conflits ou d’autres activités illégales connexes.

Il n’empêche, l’état des choses reste aujourd’hui hautement problématique.

Comment moderniser techniquement et socialement l’extraction minière pour stopper le travail des enfants et minimiser les dommages environnementaux ? Comment faire face en Europe aux limites de la traçabilité ? Qu’est-ce qui est entrepris aujourd’hui dans les politiques européennes et congolaises pour améliorer les conditions de production de métal ?

Lieu :

Radio Etopia, Facebook Live,