Intention :

L’intention des week-end « Libérer l’action » est de prendre le temps d’intégrer et de confronter certains savoirs avec des expériences collectives. Il s’agit, en proposant un mélange de théorie et de pratique, d’empêcher les effets de « mise-à-distance », mais aussi, d’explorer la complexité du passage à l’action.

Descriptif :

La crise écologique insécurise, met à mal nos cadres modernes de pensée, nous projette dans un monde où nous avons nécessairement moins prise sur l’avenir. Comment intégrer cette certitude sans tomber dans l’impuissance ou son corollaire, le besoin de “tout réparer”? Comment ne pas se sentir écrasé, rester dans l’action, tout en restant connecté avec une certaine magie du vivant, et en même temps, la résistance de la matière?

Ce week-end propose d’élargir l’horizon du rapport puissance/impuissance face à la crise écologique, en considérant cette dualité comme un construit occidental. Comme nous y invite entre autre à le penser Jean de Munck: “L’aspect maniaco-dépressif est absolument consubstantiel à la modernité et notre rapport au temps. Soit on est maniaque, c’est à dire qu’on se croit tout puissant. On n’arrête pas d’agir, on est pris dans une succession frénétique d’actions imposées (…) soit quand on s’arrête, on se rend compte qu’on n’a pas beaucoup avancé et on se sent impuissant.”

En croisant des apports théoriques, des cercles de paroles, et quelques expériences corporelles ou ritualisées, il s’agira de mettre en mouvement notre rapport au monde ainsi qu’à la crise écologique. En retissant théoriquement du lien avec d’autres points de vue, ainsi qu’avec la présence des non-humains, nous chercherons à élargir le spectre de notre toute-puissance ou impuissance.

Nous nous attarderons sur la pensée d’une série d’auteurs et autrices qui développent d’autres types d’attachement ou d’autres manières de cultiver un espoir sain (Léna Balaud et Antoine Chopot, Robin Wall Kimmerer, Corine Pelluchon etc.), nous chercherons à nous reconnecter avec l’histoire des luttes écologistes tout en identifiant les contre-forces, mais aussi à entrer dans l’expérience sensorielle de ce jeu de force et contre-force et de faire déplacer, au besoin, son attachement et son positionnement vis-à-vis de ce qui est cher et de ce qui est immuable. Une série de moments seront donc consacrés à l’exploration individuelle et collective de son propre rapport à la puissance et à l’impuissance, autour des crises en cours.

Infos pratiques :

• Lieu : Château de Scry, Rue du Quartier 6b, 5640 Mettet.
• Dates : Les 16, 17, 18 février 2024
• Prix : 150 €
  Dont 50 € de caution (afin d’éviter le phénomène de désinscription de dernière minute). Cette caution sera rendue à la fin du week-end, l’évènement revient à 100 €.
• Inscription :  delphine.masset@etopia.be