La ville-région de Bruxelles dépend pour se nourrir d’immenses territoires agricoles partout en Europe et dans le monde. Cette agriculture mondialisée est devenue très fortement minière, spécialisée, mécanisée, intensive, capitalisée.

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Intervenant.es :

L’agriculture mondialisée génère des « externalités négatives » toujours plus dommageables pour l’environnement et la qualité nutritionnelle des aliments : perte de biodiversité sauvage et cultivée, perte de goût, de vitamines et autres nutriments essentiels, utilisation à outrance de pesticides, multiplication des transports et des intermédiaires, destruction de la vie des sols. Ce système alimentaire mondialisé ne garanti pas un revenu décent aux agriculteurs, ni au Nord, ni au Sud, et entraîne la disparition rapide de nombreuses fermes et activités de transformation artisanale.

Pour sortir de ce modèle productiviste, les villes, consommatrices finale de l’essentiel des ressources, ont un rôle important à jouer en s’efforçant de développer des alternatives locales, équitables et durables au marché global. Quelles marges de manoeuvre politiques existe-t-il pour soutenir le développement d’une agriculture plus proche et plus responsable, en ce compris urbaine ? Comment rémunérer la production agricole dans un système où les gens ne peuvent ou ne veulent plus payer le prix juste ? Comment les organisations publiques (communes, cpas, écoles, maisons de repos, hôpitaux … ) peuvent-elles s’engager dans la création de régies agricoles ? Comment développer de nouvelles filières pour une alimentation saine ? Comment créer à partir de la Région bruxelloise des liens entre les NIMAculteurs (des jeunes agriculteurs non issus du milieu agricole agricoles) et les agriculteurs traditionnels ? Dans quelle mesure peut-on créer une ceinture alimentaire autour de Bruxelles ? Comment financer les ​externalités positives d’une agriculture plus écologique ?

Pour approfondir ces questions et nourrir le travail politique régional et local mené en Région bruxelloise cette journée rassemblera de nombreux acteurs de l’avant-garde (agri)culturelle.