(CC BY-NC 4.0) Mídia NINJA

Depuis son arrivée au pouvoir en Argentine en décembre 2023, Javier Milei suscite de nombreux débats. Son programme économique, organisé autour du plan « tronçonneuse » et s’inspirant des principes néolibéraux de l’école autrichienne d’économie, est célébré par de certains économistes pour sa réussite. Les chiffres de la baisse de l’inflation ou de la rentrée de fonds dans les caisses de l’État sont ainsi régulièrement célébrés par ces milieux.

Au début de son mandat, l’économie en Argentine était, en effet, dans une situation désastreuse. L’inflation particulièrement élevée, le déficit public, le taux de chômage et les obstacles au développement représentaient des urgences pour les autorités en place. En ayant recourt à une stratégie du choc, incarnée par un discours populiste voire extrémiste, Milei annonçait le retour à la stabilité durant son mandat. Avec des slogans tels que « Afuera », la nouvelle administration se plaçait une posture visant à éliminer les départements et ministères considérés comme inutiles ou coûtant trop cher. Aux besoins de réductions des déficits se couplait un objectif de disparition ou de mise au pas des corps intermédiaires et de la société civile.

Au cours de l’été 2025, plusieurs discours des milieux proches du pouvoir ou d’économistes néolibéraux ont vanté une situation économique présentée comme stabilisée. Un « modèle » argentin serait en train de naître, vanté par une communication louant les mesures de Milei. Un exemple serait donc à suivre pour relancer l’économie, jusqu’en Europe.

Cependant, derrière ces chiffres, une autre Argentine se dessine, marquée par un accroissement des difficultés sociales et économiques. Or, la réalité de l’activité économique et de la situation financière et sociale de la population est peu partagée par les milieux favorables à Milei. De même, la démocratie en Argentine est directement visée par Milei et son administration, par un retour de l’appareil répressif. Il s’agit donc d’analyser plus profondément l’évolution de l’Argentine sous la présidence de Milei et comprendre les impacts de ses politiques. Cette analyse se fera principalement à partir des analyses et études venant d’Argentine, afin de mieux coller au vécu des populations.

La réalité économique : des chiffres contestés et un secteur productif en difficulté

Depuis le premier trimestre 2025, l’administration Milei met en évidence le fait que ses politiques radicales ont rétabli l’économie de l’Argentine. L’inflation, qui était encore de 25,5 % en décembre 2023, serait retombée à 2,7 % en octobre 2024 et à 2 % en janvier 2025. Sur l’année 2023, l’inflation avait atteint le chiffre de 211,4%, pour tomber à 117,8% pour 2024. Les coupures drastiques dans les dépenses publiques ont permis à l’État de dégager 200 milliards de pesos, soit 0,2 point de PIB alors que le déficit public était encore de 5,2 % du PIB sous l’administration précédente. Au troisième trimestre 2024, le PIB semblait avoir progressé de 3,9 %. Enfin, le chômage est aussi présenté comme étant en diminution, étant de 6,9 % à la fin 2024.

Si l’administration Milei célèbre la réussite de son plan de rétablissement de l’économie en mettant en avant les chiffres officiels, l’étude plus précise des chiffres remet en question cette certitude. Déjà, la méthode de calcul de l’inflation est remise en cause par divers analystes et institutions. Selon plusieurs économistes argentins, les éléments composant son calcul ne correspondent plus à l’économie réelle. Certains biens pris en compte dans « le panier de la ménagère » seraient ainsi obsolètes, ce qui tronquent les données publiées par l’Institut national de la statistique et des recensements (INDEC)[1].

Ensuite, la hausse de l’activité économique ne compense pas la contraction causée par l’ajustement particulièrement dur qu’a connu le pays. L’augmentation de l’activité économique est principalement due à la destruction de l’activité générée par le gouvernement lui-même au début de son mandat. En avril 2024, la baisse en glissement annuel était proche de 15% dans l’industrie, d’environ 25% dans la construction et d’environ 15% dans le commerce. Si l’activité économique semble montrer des signes de reprise dans certains secteurs, elle reste encore bien en deçà de ses niveaux pré-Milei[2]. Le chômage est dans cette même situation, restant supérieur au taux enregistré en 2023 à la même période à savoir 5,7%[3].

Il existe un décalage entre le discours officiel et la réalité de la production. Le secteur industriel continue à nourrir des perspectives futures peu optimises, anticipant une stagnation prolongée. Peu d’industries ont réussi à accroître leur activité, tandis que la plupart ont connu un déclin sous l’administration Milei. Une tendance à la baisse des ventes en gros et au détail, expliquée par la perte du pouvoir d’achat des salaires, est constaté. Ces ventes se réalisent d’ailleurs en grande partie grâce aux stocks existants. Selon les données de l’INDEC, environ 41% des producteurs industriels ne s’attendent pas à une augmentation de la demande intérieure au cours des prochains mois, tandis que 30% s’attendent à une diminution de leur production.

Enfin, la dette continue de gonfler. En mars 2025, le président Milei a demandé une aide du FMI via un décret d’urgence, afin d’aider à rembourser la dette auprès de la Banque centrale et améliorer la liquidité des réserves[4]. L’Argentine s’endette donc pour tenter de soutenir l’économie. À court terme, le nouvel accord et la volonté plutôt inhabituelle du FMI de distribuer une énorme somme d’argent aussi rapidement aide l’administration Milei à maintenir sa trajectoire pour stabiliser le taux de change vers le dollar des États-Unis et donc à maintenir les taux d’inflation à un niveau inférieur. Cette situation a toutefois déjà été rencontrée  en 2016-2018 sous le gouvernement Macri, et ne fonctionne que tant que le taux de change actuel (peso fort, dollars bon marché) est soutenu par des interventions de la part des banques centrales et/ou par des interventions de la banque centrale avec ses réserves en dollars. Mais si la situation devient insoutenable, la déstabilisation peut venir rapidement et conduire à une sortie massive des dollars américains, une dévaluation du peso et une hausse importante de l’inflation. En outre, le montant du prêt du FMI pourrait être impayé, les réserves étant insuffisantes pour y faire face.

La réalité sociale : hausse des inégalités, du secteur informel et difficultés financières

Un examen encore plus approfondi de l’économie révèle que les difficultés s’accumulent pour la population, avec une hausse des inégalités entre classes sociales. La société de consultance Moiguer, dans son étude « La Argentina ‘pesificada’ versus la Argentina ‘dolarizada’ » publiée en juin 2025 constate l’apparition de deux Argentine : celle du dollar et celle du pesos[5]. Tandis qu’une classe supérieure consomme principalement en dollars et amène une hausse des ventes de maisons, de voitures et de yachts, la majorité de la population peine à joindre les deux bouts, ce qui impacte la consommation intérieure. Les salaires officiels ont d’ailleurs chuté de 0,3 % en avril 2025, selon l’INDEC, et étaient inférieurs de 1,3 % à 2024 et de 7,2 % à la moyenne de 2023. La moitié des ménages argentins font désormais face à des difficultés financières à la fin du mois. Trois Argentins sur dix dépensent plus que ce qu’ils gagnent. Un phénomène révélateur de ces difficultés à la consommation et inquiétant d’un point de vue social est l’augmentation du crédit pour les achats en supermarché. Ce phénomène indique que de nombreuses familles ont recours à l’emprunt pour acheter des biens de consommation de base tels que des denrées alimentaires, des produits de nettoyage et d’autres articles essentiels. Depuis le début de la gestion de Milei, l’utilisation des cartes de crédit pour effectuer des achats dans les supermarchés a augmenté de 8 %, passant de 39% des ventes totales à 47%. Une bulle de la dette croît avec des possibles effets délétères à moyen terme.

Si une baisse de l’extrême pauvreté et de la pauvreté est constatée,plusieurs économistes pointent toutefois des biais de calculs qui peignent un portrait éloigné de la réalité. Ainsi, certaines dépenses fixes, comme le loyer, ne sont pas prises en compte dans le calcul de la population se trouvant en situation de misère ou de pauvreté[6]. Or, le coût du logement reste particulièrement élevé dans le pays, les prix locatifs ayant augmenté de 240 % en 2024. De plus, le secteur du travail connaît des transformations profondes, avec à nouveau des impacts potentiellement problématiques à moyen terme. L’INDEC a recensé une perte de 506.400 emplois en 2024, avec une baisse importante des activités à forte intensité de main-d’œuvre. Le secteur industriel a connu une chute de 9,4 % en un an, tandis que le secteur de la construction a vu son activité chuter de 27,4 % en 2024. Milei a ordonné des coupes inédites dans de nombreux secteurs, ce qui impacte l’emploi: -74% dans les infrastructures, -52% dans l’éducation, -60% dans le développement social, -28% dans la santé, -99% dans la science et l’innovation. Dans ces conditions difficiles, le travail informel a gagné du terrain en Argentine. Une grande partie des chômeurs n’a d’autre choix que de se diriger vers le secteur informel, donc non enregistré et fragile aux chocs. Celui-ci, en augmentation, représente désormais 36,1 % des salariés en Argentine[7]. Les retraités sont également particulièrement impactés, les réductions de pension représentent près de 20 % des réductions des dépenses publiques. Encore récemment, des retraités ont manifesté dans le pays pour exiger le recouvrement économique de leurs retraites. Confronté au choix de « se nourrir ou se soigner », ces retraités ont été durement repoussés par les forces de police, les manifestations étant restreintes par l’administration Milei.

Retraites gelées, diminution du pouvoir d’achat, réduction de l’activité économique, explosion des coûts dans le logement, les services, les transports et les soins de santé, etc. Ces éléments combinés jouent un rôle important dans la diminution de l’inflation : si les gens achètent peu, les prix n’augmentent pas et l’inflation se réduit. La destruction du travail, de la production, des investissements bas et des projections économiques  peu optimistes nuancent fortement l’image positive projetée par l’administration Milei. Les perspectives à moyen terme pointent un pays qui risque de connaître un nouveau choc dévastateur pesant sur son avenir.

La reprise est finalement fragile, soutenue par la possible liquidation des stocks existants et l’utilisation de l’endettement des ménages pour le financement des dépenses de base, plutôt que dans une véritable recomposition du pouvoir d’achat ou de l’investissement productif. Si cette dynamique persiste, le risque serait une stagnation prolongée avec une pression sociale plus forte, car ni la relance industrielle ni la demande intérieure ne montrent encore des signes solides d’amélioration durable, au contraire.

L’Argentine : une démocratie en danger

Face à cette situation, les critiques montent en puissance, considérant que depuis l’arrivée au pouvoir de Milei la situation économique s’est dégradée[8]. De nombreux doutes sont émis par divers économistes du pays si le rythme actuel peut-être maintenu. L’absence de stratégie à long terme est ainsi pointé du doigt. L’augmentation importante de la dette, le manque de réserves pour la banque centrale, l’ignorance des impacts du dérèglement climatique, la réduction des investissements dans les infrastructures, le démantèlement des institutions et de toute politique publique stratégique, la réduction des investissements dans l’éducation, les universités, la science, etc. témoignent d’une politique économique radicale de court terme. De surcroît, la manière dont l’administration a poussé son programme de réforme en ayant presque exclusivement des décrets exécutifs et en essayant ensuite de forcer le congrès est loin d’être une pratique démocratique consistant à établir un large consensus sur des questions clés.

Toutes ces réorientations économiques ne peuvent être coupées de la manière dont Milei bouscule le fonctionnement démocratique en Argentine. Déjà, le président argentin organise sa politique en ayant abondamment recourt à un discours haineux, où l’idée d’exclusion est littéralement soutenue, disqualifiant et déshumanisant ses opposants. De plus, briser les tissus sociaux et fragmenter l’espace sociétal sont autant d’outils au service de sa politique. La démocratie en Argentine est une cible clairement désignée[9]. Le système en place est menacé de basculer vers des formes d’autoritarismes assurant à la fois démantèlement de l’État dans ses mécanismes de protections sociales et politiques et un renforcement des contraintes à l’égard des groupes jugés hostiles par le pouvoir. Les manifestations sont réprimées[10] tandis que les institutions de contre-pouvoirs sont soumises à de nombreuses pressions[11]. En juin 2025, le pouvoir a également renforcé son contrôle sur la population en autorisant les perquisitions et les arrestations sans mandat[12]. Les menaces contre les pratiques démocratiques et les libertés civiles se sont fortement aggravées en Argentine. Outre la répression de plus en plus brutale des manifestations, la fin du financement de la société civile indépendante et critique, de nouvelles initiatives de surveillance numérique, voire des attaques physiques directes contre les journalistes sont autant de signes préocuppants. La réécriture de l’histoire du pays de même que les attaques contre les droit des femmes et des communautés LGBT+ sont d’autres de signes d’une dérive extrémiste[13]. Comme le pointent de nombreux historiens argentins, le projet porté par Milei met en péril le pacte fondateur de 1983, qui suit la fin de la dictature militaire et organise le fonctionnement démocratique du pays[14]. Avec tous les risques de déstabilisation démocratique que ce projet comporte.

Conclusion

L’Amérique latine a vécu ces dernières années la montée en puissance d’une nouvelle droite radicale, déjà active dans les champs politiques des démocraties occidentales. La victoire du Brésilien Jair Bolsonaro en 2018 avait ouvert la fenêtre d’Overton de ce nouveau courant, avec la possibilité d’émettre des discours extrémistes sans être socialement pénalisé. Mais c’est l’élection de Javier Milei qui donne un coup de fouet sans précédent à ce phénomène. Comme sous d’autres latitudes, la nouvelle droite latino-américaine combine de manière complexe des images de retour à l’ordre et de rébellion anti-État. Milei s’est vanté de rétablir l’ordre dans les rues contre les protestations sociales et, malgré sa haine de l’État, a augmenté les dépenses et les compétences des services de sécurité. Le profil du président argentin rassemble toutes les caractéristiques d’un dirigeant d’extrême-droite. Dans son livre Milei, una historia del presente, le journaliste argentin réputé Ernesto Tenembaum soutient que Milei n’est ni libéral ni libertaire, mais « un messianique délirant, narcissique, antisocial, paranoïaque, populiste, autoritaire, socialement conservateur, idéologiquement d’extrême droite, avec des traits fascistes, et économiquement si extrémiste et dogmatique qu’aucun économiste sérieux ne prendrait ses recettes de laboratoire au sérieux[15]. »

Le projet porté par le président argentin ne répond pas aux besoins économiques et sociaux de l’Argentine et, en plus, met en danger l’avenir tout court du pays. Les mesures prises détruisent la démocratie, aggravent les inégalités sociales et économiques, affaiblissent les secteurs stratégiques, détruisent les emplois de qualité et érodent la capacité du pays à faire face aux défis futurs, notamment climatiques. L’Argentine est confrontée à un déficit déguisé, une inflation déguisée et une dette déguisée mettant son avenir en jeu. Comme le pointe l’historien argentin Ezequiel Adamovsky, le cycle lancé par Milei pourrait être beaucoup plus destructeur que les précédents, les impacts étant délétères à moyen et à long terme: « Nous avions un pays. Avec des problèmes, comme beaucoup d’autres, mais c’était un pays[16]. »

 

[1]Ignacio Olivera Doll, « Milei’s Inflation Miracle Distorted by Obsolete Items in Index », in Yahoo Finance, 19 mars 2025, [en ligne], https://finance.yahoo.com/news/milei-inflation-miracle-distorted-obsolete-134016688.html?guccounter=1.

[2]La economía rebota, pero no remonta: el ajuste pesa más que la recuperación, Faculté de Sciences Économiques, Université de Buenos Aires, juin 2025, [en ligne],  https://centrora.economicas.uba.ar/la-economia-rebota-pero-no-remonta-el-ajuste-pesa-mas-que-la-recuperacion/.

[3]« El desempleo en Argentina baja al 6,9 % en el tercer trimestre de 2024 », in EFE, 18 décembre 2024, [en ligne], https://efe.com/economia/2024-12-18/bajada-desempleo-argentina-tercer-trimestre-2024/#:~:text=Buenos%20Aires%20(EFE).,informaron%20este%20mi%C3%A9rcoles%20fuentes%20oficiales.

[4]« Advierten que el FMI no le prestará a la Argentina para que se lo gaste manteniendo el dólar barato », in El Diario AR, 22 mars 2025, [en ligne], https://www.eldiarioar.com/economia/advierten-fmi-no-le-prestara-argentina-gaste-manteniendo-dolar-barato_1_12156338.html.

[5]Alejandro Radonjic, « Dos realidades bien diferentes y simultáneas: la Argentina dolarizada vs la Argentina pesificada », in El Economista, 28 juin 2025, [en ligne], https://eleconomista.com.ar/economia/dos-realidades-bien-diferentes-simultaneas-argentina-dolarizada-vs-argentina-pesificada-n86104.

[6]El mapa de la pobreza en Argentina, Informe N° 2, Universidad Nacional del Litoral, 22 novembre 2024, [en ligne], https://www.unl.edu.ar/noticias/news/view/el_mapa_de_la_pobreza_en_argentina.

[7]Marion Torquebiau, « En Argentine, le travail au noir explose et touche plus de 40 % de la population », in Les Échos, 1er novembre 2024, [en ligne], https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/en-argentine-le-travail-au-noir-explose-et-touche-plus-de-40-de-la-population-2129225.

[8]Yanina Passero, « Encuesta: el 41% del Gran Córdoba afirma que su situación económica empeoró con el gobierno de Milei », in Letra P, 10 juillet 2025, [en ligne], https://www.letrap.com.ar/politica/encuesta-el-41-del-gran-cordoba-afirma-que-su-situacion-economica-empeoro-el-gobierno-milei-n5417082.

[9]Dans une interview accordée en août 2025 à un média conservateur italien, Milei met à nouveau en évidence les cibles que sont les avancées sociales et démocratiques (Niall Ferguson, « “Una guerra culturale per le riforme”. Javier Milei a colloquio con Niall Ferguson », in Il Foglio, 18 août 2025, [en ligne], https://www.ilfoglio.it/il-foglio-internazionale/2025/08/18/news/-una-guerra-culturale-per-le-riforme-javier-milei-a-colloquio-con-niall-ferguson-8010945/).

[10]Argentina: Abusive Response to Protest, Human Rights Watch, 3 avril 2025, [en ligne], https://www.hrw.org/news/2025/04/03/argentina-abusive-response-protest.

[11]Argentina: Milei Undermines Judicial Independence, Human Rights Watch, 26 février 2025, [en ligne], https://www.hrw.org/news/2025/02/26/argentina-milei-undermines-judicial-independence.

[12]Deutsche Welle, Argentina habilita requisas y detenciones sin orden judicial, 18 juin 2025, [en ligne], https://www.dw.com/es/milei-habilita-a-polic%C3%Ada-a-realizar-requisas-y-detenciones-sin-orden-judicial/a-72956016.

[13]Paloma Dupont de Dinechin, « Argentine : « Javier Milei veut faire reculer le droit des femmes et des communautés LGBT+ » », in Le Soir, 7 mars 2024, [en ligne], https://www.lesoir.be/573061/article/2024-03-07/argentine-javier-milei-veut-faire-reculer-le-droit-des-femmes-et-des-communautes.

[14]La Amenaza, « Milei ante la historia argentina », in Perfil, 10 mars 2024, [en ligne], https://www.perfil.com/noticias/actualidad/milei-ante-la-historia-argentina.phtml.

[15]Ernesto Tenembaum, Milei, una historia del presente, Peninsula, Buenos Aires, 2025.

[16]Ezequiel Adamovsky, « ¿Cómo era Argentina antes de la devastación? », in El Diario AR, 10 mars 2024, [en ligne], https://www.eldiarioar.com/opinion/argentina-devastacion_129_10992924.html.

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