La planète suffoque, transpire. Fin mai et début juin, le Mexique et l’Inde étouffaient sous des températures caniculaires tandis que l’Europe souffrait d’une goutte froide inédite, entraînant des inondations catastrophiques en Allemagne et mettant à mal à nos systèmes agricoles. Le monde se réchauffe désormais plus rapidement que prévu. Mais il ne fait aucun doute non plus que nous avons les armes pour nous défendre et nous protéger contre les conséquences de ces dérèglements.

Dans un monde confronté à de tels dangers, nous avons besoin de plus d’écologie. Et les politiques vertes sont bien plus qu’une réponse à la crise climatique. Elles représentent un engagement pour une économie durable, des emplois verts, et une meilleure qualité de vie pour toutes et tous. Ce que nous souhaitons est possible et déjà en cours. La transition est en marche. De nombreuses politiques volontaristes ont été mises en œuvre. Au cours des cinq dernières années, la Belgique a commencé à enclencher cette transition essentielle, véritable bouclier pour le futur, et ce dans divers domaines: notre pays est désormais le quatrième producteur mondial d’énergie éolienne en mer. Bruxelles, cœur de la capitale européenne, voit désormais ses routes être plus sûres, son air plus pur et ses affaires en plein essor grâce à une nouvelle approche de la ville. En Wallonie, ce sont deux parcs nationaux qui ont été créés, alliant protection de l’environnement, lutte contre les inondations, tourisme vert et création d’emplois. Chaque action compte : réduire la pollution, protéger la biodiversité, et promouvoir les énergies renouvelables. L’écologie politique incarne bien le choix d’un avenir sain et prospère.

Ces transformations ne sont cependant qu’une première étape dans ce que nous devons entreprendre pour nous-mêmes et nos enfants. Il nous faut continuer à avancer. Nous devons devenir autonomes du point de vue énergétique pour ne plus dépendre du gaz qatari ou de l’uranium russe. Nous devons renforcer notre agriculture contre les dominations extérieures du marché et mieux rétribuer nos agriculteurs, qui sont tous les jours sur le front du combat pour une meilleure alimentation. Nous devons pacifier nos villes contre les polluants d’où qu’ils viennent afin de nous rendre, nous et nos enfants, moins malades à l’avenir. Nous devons nous engager dans une économie débarrassée des attaques des spéculateurs, comme la crise du Covid nous l’a montré, et misant sur la création d’emplois verts, locaux et durables.

Le plus grand de tous les gestes que vous pourrez faire pour le climat dans les années à venir, c’est ce dimanche qu’il aura lieu.

Le moment est venu de prendre position. Les marchands du déni, qui jouent sur la peur du chaos et sur l’obstruction, sont à dénoncer. L’idéologie du court-terme, de l’égoïsme, du manque d’audace ne peut plus continuer à bloquer la marche en avant des politiques innovantes répondant aux enjeux écologiques. Une myriade d’organisations extrémistes, climato-sceptiques, au service des intérêts des plus riches, se sont d’ailleurs organisées contre notre société. S’opposer à toute solidarité collective, aux syndicats, ou encore aux réglementations qui protègent l’environnement et la santé va à l’encontre de nos intérêts en tant que citoyens et humains. Là est le danger imminent. C’est la démocratie qui est remise en cause, par ceux qui veulent sa disparition.

Le plus grand de tous les gestes que vous pourrez faire pour le climat dans les années à venir, c’est ce dimanche qu’il aura lieu. Saisissons cette chance de faire entendre notre voix. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde où chaque décision politique est prise avec, en tête, notre avenir. Un monde où nos enfants et petits-enfants pourront respirer, vivre et prospérer.

 

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