Le changement climatique prend peu à peu sa place dans les priorités des agendas politiques. Le rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui date d’octobre dernier [1] (2018) poursuit l’accélération de ce processus en insistant de manière concrète sur l’urgence d’agir pour, non pas « stopper » ces changements, trop avancés aujourd’hui pour n’en subir aucune conséquence sur le moyen terme, mais bien pour « limiter les dégâts », afin sauver ce et ceux qu’il est encore temps de sauver. Cette approche pragmatique, concrète, a permis d’accéder à un seuil de prise de conscience générale sur l’atteinte imminente d’un point de non-retour climatique. Le rapport semble en effet avoir achevé de convaincre la grande majorité des citoyens sur, d’une part, le rôle prépondérant des activités humaines dans l’accélération de ces processus, et donc sur la responsabilité de chaque citoyen-consommateur, mais aussi sur le caractère extrêmement urgent de la nécessité d’agir face aux dangers grandissants de l’inertie [2] [3].
Dans ce contexte, l’écologie n’est plus quasi-exclusivement abordée qu’à travers le changement climatique, qui devient l’épouvantail menaçant la survie de notre planète et de la biodiversité qui la compose, de par sa dimension intangible et son imprévisibilité en termes de temporalité et d’impact. Tenter de tout expliquer et de faire des choix politiques sur ces incertitudes fortes est un choix qui peut apparaître simpliste, et qui peut même s’avérer dangereux pour la suite des événements. Toutes les problématiques globales du début de ce siècle sont en effet inter-reliées. De la sécurité alimentaire à la crise énergétique en passant par l’accroissement des inégalités socio-économiques et l’amplification des migrations, la dimension systémique de l’écosystème terrestre implique qu’une action entreprise sur un secteur a forcément des répercussions sur les autres [4]. Les dérèglements climatiques sont à la fois une conséquence et une cause de ces problématiques, dans une forme de cercle vicieux dont il est urgent d’inverser la dynamique. Parmi celles sur lesquelles nous pouvons directement agir, l’eau douce est au cœur de la mécanique climatique.
L’eau douce : de quoi parle-t-on ?
L’eau douce disponible est une ressource dite « renouvelable », c’est à dire que son stock peut se reconstituer sur le temps court – à l’échelle humaine – comme par exemple une nappe phréatique dont le niveau reste stable grâce aux précipitations, ou l’eau d’une rivière renouvelée par les flux hydrologiques en amont [5]. Ce n’est donc pas un capital fini à court terme comme pourraient l’être les énergies fossiles tels le gaz ou le pétrole. Il faut à ce dernier des millions d’années pour se reconstituer dans les sols.
Ensuite, quand on parle d’eau, on s’imagine la Terre vue de l’espace, cette planète bleue composée essentiellement de cette précieuse ressource qui y a fait éclore la vie. Mais il faut savoir que l’eau douce ne représente qu’une partie extrêmement infime de la quantité totale d’eau disponible sur Terre. Sur 1,4 milliards de km3 (soit 1400 millions de milliards de mètres cubes) d’eau estimés sur la planète, seulement 2,5% sont de l’eau douce soit approximativement 35 millions de km3. Les 97,5% restants sont composés d’eau salée (océans, mers) [6]. Néanmoins, près de 69% de cette eau douce sont bloqués dans les calottes glaciaires et les glaciers. Un peu plus de 30% (30,8%) sont quant à eux dans les sols, sous forme d’eau souterraine (aquifères) ou de permafrost. Il est communément admis qu’approximativement 0,3% de l’eau douce présente sur la planète est directement accessible pour la consommation humaine dans les rivières et les lacs de surface qui nous entourent, soit moins d’un dix-millième du total d’eau sur Terre (salée et douce confondues).
Ces données invitent à repenser l’imaginaire selon lequel l’eau est présente en abondance quasi-infinie sur la planète.
Une distribution inégale
D’un point de vue exclusivement géographique, la distribution des ressources en eau douce est très inégale sur la planète. D’un côté, certains pays en sont considérablement dotés. Près de 60% des réserves disponibles d’eau douce sont partagées par 9 pays : Brésil, Canada, Chine, Colombie, États-Unis, Inde, Indonésie, Pérou et Russie [7]. La quantité d’eau disponible par habitant varie grandement entre chaque pays. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère qu’une population est en stress hydrique si elle dispose de moins de 1700 m3 d’eau par an par habitant, et en pénurie à moins de 1000 m3/an/hab. La pénurie concerne déjà 1,4 milliards d’individus sur Terre, alors qu’on considère qu’en 2025, 1,8 milliards de gens vivront dans une situation de pénurie absolue (moins de 500 m3/an/hab) et plus de deux tiers de la population mondiale pourrait se retrouver en situation de pénurie [8].
Les États qui souffrent d’un manque chronique sont situés majoritairement au Moyen Orient, en Afrique du Nord et en Asie Centrale. On en compte une trentaine qui vivent dans des conditions de pénurie absolue : de l’Arabie Saoudite à l’Algérie, en passant par le Qatar, avec des extrêmes qui disposent d’une quantité excessivement faible d’eau douce : Chypre, Émirats Arabes Unis, Israël, Jordanie, Koweït, Libye, Malte, Singapour. D’autres comme la Libye ou le Yémen n’ont aucune rivière et dépendent quasi-exclusivement des eaux souterraines, difficilement renouvelables dans ces régions à cause du manque de précipitations. Les pays aujourd’hui en pénurie sont une vingtaine et incluent par exemple l’Afrique du Sud, le Maroc et des îles comme Chypre ou Cap-Vert. Il est intéressant de noter que la Belgique est le 4e pays de l’Union Européenne le moins doté en eau douce (par habitant) derrière Malte, la Hongrie et les Pays-Bas, avec 1070 m3/an/hab [9] [10].
Rien que cette distribution asymétrique des ressources contribue à attiser des tensions politiques entre États. Un indicateur géographique très pertinent à ce sujet est le ratio de dépendance, c’est-à-dire le pourcentage de ressources en eau renouvelables disponibles provenant d’autres pays [11]. Par exemple l’Égypte, un des pays les plus vindicatifs quant à la protection de « ses » ressources, a un ratio de dépendance de 97% envers des ressources provenant de l’extérieur de ses frontières (principalement du Nil, sur lequel l’Égypte est en aval après 10 pays en amont) et met tout en œuvre pour assurer ses besoins [12] [13]. Il est intéressant de noter que ce ratio atteint 88% pour les Pays-Bas et 95% pour la Hongrie en Europe. Ceux-ci dépendent fortement de leurs voisins respectifs – dont la Belgique pour le premier – pour subvenir à leurs besoins hydriques.
Eau et climat
L’eau est partie intégrante du système climatique à tous les niveaux (de l’atmosphère à la biosphère en passant par la surface terrestre). Ainsi toute modification de la quantité d’eau disponible à un endroit précis aura des répercussions sur le climat local (à travers la modification des précipitations en termes de quantité ou de localisation, par exemple). D’un autre côté, tout changement de conditions climatiques aura aussi des conséquences sur la disponibilité, la localisation voire la qualité de l’eau. Elle est à la fois « victime » des dérèglements climatiques et accélératrice de ceux-ci.
C’est aussi à travers l’eau que les conséquences des changements climatiques se feront essentiellement sentir, que ce soit par la fonte des glaces et du permafrost, l’augmentation du nombre et de l’intensité des sécheresses et des inondations, ou encore la hausse du niveau des mers [14]. Le Giec prévoit qu’en 2050, la majorité des zones habitées de la planète verront la quantité d’eau disponible réduite ou augmentée de plus de 20% pour des raisons climatiques exclusivement, ce qui entraînera une amplification de ces catastrophes naturelles [15]. Cela signifie aussi que la distribution inégale des ressources en eau sera encore plus soutenue dans les décennies à venir. Il faut ajouter à cela l’ensemble des dérèglements climatiques imprévisibles qui peuvent altérer des équilibres dans des régions jusque-là assez épargnées, notamment dans les zones tempérées.
En étant au cœur des dynamiques climatiques, l’eau participe malgré elle à leurs conséquences socio-économiques et socio-politiques. Comme cette ressource est indispensable à la vie – un humain peut vivre plusieurs semaines sans s’alimenter, mais ne pourra survivre que quelques jours sans eau – un des principaux effets de ce lien est l’augmentation des migrations « climatiques » pour cause de manque chronique d’eau.
Finalement, tous ces éléments signifient que l’eau est aussi un levier fondamental de la lutte contre le changement climatique. Mieux la gérer et la protéger est indispensable pour inverser le cercle vicieux de son altération permanente en un cercle vertueux qui tiendrait compte, dans son approche, de cette dimension systémique.
L’impact des activités humaines
En plus de cette distribution géographique inégale et de leur lien direct avec le climat, les ressources en eau douce font face à nombreuses menaces liées aux activités humaines. L’eau est majoritairement utilisée pour la production agricole dans le monde (la moyenne se situe autour de 70%), contre 20% pour le secteur industriel et 10% pour la consommation domestique [16]. Mais ces usages ne se font pas toujours de manière durable et d’autres secteurs affectent aussi les ressources.
L’ONU a réuni ces préoccupations liées aux activités humaines en 5 catégories [17]. Il y a d’abord les effets sur la quantité d’eau disponible, comme la réduction des flux hydrologiques ou la baisse des nappes phréatiques. En guise d’exemples, les cas de la mer d’Aral ou encore du Lac Tchad, qui ont perdu plus de 90% de leur surface en quelques décennies sont les plus célèbres, mais il existe bien d’autres cas moins connus où la situation est tout aussi inquiétante. Certains grands fleuves n’atteignent plus la mer comme le Colorado, qui fournit eau et électricité à une trentaine de millions d’individus entre les États-Unis et le Mexique [18].
La pollution (chimique, radionucléides, eutrophication, déchets solides…) affecte quant à elle la qualité de l’eau douce, ce qui perturbe le cycle de renouvellement de la ressource et limite l’accès à l’eau potable dans certaines régions. Les activités humaines relatives à l’habitat et l’évolution des communautés ont des effets dévastateurs sur les écosystèmes et les écotones à travers par exemple l’urbanisation rapide ou « sauvage » et le développement d’axes de transports dont les choix de localisation sont uniquement basés sur des critères économiques. En quatrième, on trouve « l’exploitation non durable des ressources halieutiques et autres ressources vivantes », incarnée par la destruction des habitats, des systèmes de récoltes inappropriés, la déforestation, et la réduction de la biodiversité. Finalement, les changements globaux comme la hausse du niveau de la mer, la déplétion de l’ozone ou l’acidification des océans impactent fortement la qualité et la quantité d’eau disponible, par exemple à travers la salinisation des ressources.
L’eau est ainsi sous pression « humaine » à des degrés divers et dans des situations géographiques et climatiques différentes partout dans le monde. En parallèle, et malgré la capacité de l’humain à gaspiller énormément de ressources dans des secteurs économiques comme l’agriculture et l’industrie, on évalue encore à près d’1 milliard le nombre de personnes n’ayant pas accès direct à l’eau potable et autour de 2,5 milliards pour ce qui concerne l’accès à l’assainissement, majoritairement en Afrique, en Asie du Sud et du Sud-Est [19].
L’avenir de la ressource : Quid du débat sur les guerres de l’eau ?
Les générations futures sont aujourd’hui plus que jamais menacées d’une pénurie d’eau douce à terme, ce qui cristallise les tensions (sécuritaires, politiques, socio-économiques) à tous les niveaux. La liste des enjeux et des menaces sur les ressources présentée ici n’est pas exhaustive, et l’accélération des dérèglements climatiques risque de consolider les inégalités ainsi que les migrations dans les années qui viennent, offrant ainsi un constat difficile qui n’appelle pas à l’optimisme immédiat quant à l’avenir de cette ressource vitale.
Néanmoins, certains faits rappellent que tout n’est pas perdu. Historiquement, les États ont largement plus coopéré qu’ils ne sont entrés en conflit sur les ressources en eau douce [20]. Si l’eau a, dans certains cas, été utilisée comme une arme ou un outil de négociation dans le cadre de conflits précis, il n’y a jamais eu de « guerre de l’eau » à proprement parler. Ce qui ne signifie pas pour autant que des tensions latentes n’existent pas. En effet, ce n’est pas parce que des accords internationaux incluant jusqu’au partage quantitatif des ressources entre États existent qu’ils ne sont pas gangrenés par des asymétries de pouvoir en toile de fond qui dénaturent l’aspect « coopératif » à proprement parler de ces mesures interétatiques. La coercition, la négociation, le contrôle du savoir et des idées sont au cœur de ces dynamiques [21].
De plus, il apparaît de plus en plus manifeste que ce sont les tensions au niveau local qui prennent le dessus sur les conflits interétatiques – ou « guerres de l’eau ». Cette année seulement, de nombreuses controverses de par le monde ont mis à nu des tensions d’un nouvel ordre concernant les ressources en eau douce.
En Afrique du Sud, la ville du Cap a vécu une pénurie d’eau douce sans précédent pour une ville de cette dimension (près de 500 000 habitants). La multiplication des barrages, le déplacement vers l’Est des précipitations à cause des dérèglements climatiques, ainsi qu’une vague de sécheresse qui touche l’Afrique australe depuis 2015 a vidé les nappes phréatiques usitées par la ville. Parmi les mesures prises par la municipalité pour s’adapter à cette situation, on retrouve : quota d’eau douce par habitant, une réduction drastique de la consommation d’eau par les secteurs économiques (de 60% pour l’agriculture, par exemple), l’interdiction de l’arrosage domestique et de l’irrigation municipale. Les « menaces pour la santé publique et l’ordre social » étaient au cœur des préoccupations, dans une ville où les inégalités sont déjà extrêmes. Aujourd’hui le Cap doit repenser son approvisionnement en eau sur le long terme pour éviter le pire dans les années à venir [22].
En Asie Centrale, les relations entre le Kirghizistan et le Tadjikistan, situés en amont des deux grands fleuves de la région, le Syr-Daria et l’Amou-Daria, avec le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan, situés en aval, sont affectées par la construction du barrage hydroélectrique de Rogun. La démesure du projet (prévu pour être le plus haut barrage du monde en 2028, produisant plus d’électricité que nécessaire à la région), son impact environnemental (la Banque mondiale a refusé cette année de continuer son financement pour cette raison [23]), et le gaspillage existant dans cette région (quatre des cinq pays cités ci-dessus font partie des plus gaspilleurs de la planète, le Turkménistan en chef de file), associés aux conséquences sur l’agriculture, sur les migrations et sur la géopolitique interétatique font de l’eau la menace principale pour l’avenir de la région dans les années à venir [24]. Cette controverse due au barrage ravive les tensions avec les États situés en aval dont la consommation en eau renvoie à l’assèchement historique de la mer d’Aral [25].
En Inde, plus précisément à Chennai, c’est une pénurie d’eau souterraine qui a provoqué des tensions locales très fortes en 2018 : « la plus grande crise de l’eau de son histoire », d’après un rapport gouvernemental du groupe de réflexion NITI Aayog [26]. En effet, si la ville de Chennai ne peut plus subvenir aux besoins de toute sa population, des citernes privées et mobiles permettent de compenser en partie l’ensemble des besoins des habitants. Mais ce n’est pas une situation tenable sur le long terme, entre le pillage de ressources souterraines et la réduction de la qualité de l’eau qui s’ensuit, le développement d’une mafia privée des citernes, la hausse constante des prix où les inégalités sont déjà prégnantes et les violences localisées n’incitent guère à l’optimisme.
Enfin, les cas de pollution de l’eau au plomb à Flint et à Pittsburgh (États-Unis) peu après la privatisation des services hydriques en faveur de Veolia rappelle que l’eau polluée ne constitue pas qu’un problème environnemental mais a des ramifications sanitaires, sociales, économiques et politiques [27]. A Flint, notamment, la responsabilité est partagée entre les autorités municipales, qui ont changé de source d’approvisionnement peu avant l’arrivée de Veolia en 2015 et dont l’inaction – ils n’ont jamais alerté le grand public – a mis en danger la santé de la population. Mais Veolia est aussi attaquée en justice depuis 2016 par le procureur général du Michigan pour « négligence professionnelle » et fraude », accusée d’avoir laissé les problèmes de santé publique qui touchent ces municipalités empirer [28]. Les tensions sociales qui ont émergé ont fait de Flint un symbole de la lutte contre la privatisation des services hydriques aux États-Unis et ailleurs. Si cette dernière a bien souvent des répercussions directes sur l’accès équitable à l’eau potable, à l’inverse, une gestion publique de l’eau peut s’avérer plus adaptée pour répondre aux défis d’une gestion démocratique et écologique [29]. On remarque d’ailleurs une forte tendance à un retour à une gestion publique des ressources en eau un peu partout dans le monde [30] [31].
Asymétries et controverses comme axes de recherche
Qu’il s’agisse d’une pénurie d’eau de surface ou d’eau souterraine, de dérèglement climatique, d’impact des infrastructures ou de l’ensemble de ces éléments réunis, ces différents cas démontrent l’urgente nécessité de penser autrement l’avenir de l’eau et sa géopolitique à tous les niveaux. Aborder les potentielles « guerres de l’eau » comme des changements environnementaux induisant des pressions sur des ressources – rares ou abondantes – inégalement partagées masque la violence qu’induisent certains rapports de pouvoir illustrés par ces quelques cas. Ce ne sont certes pas des conflits internationaux mais il est difficile de ne pas concevoir les luttes autour de ces différentes controverses comme des conflits.
Les dimensions vitale et stratégique de l’eau douce la placent ainsi au cœur de controverses marquées par l’exploitation des asymétries de pouvoir entre acteurs [32] [33]. Approcher ces ressources à travers ces luttes de pouvoir et les formes de « violence lente [34] » qui en découlent dans une perspective géopolitique serait à ce titre pertinent. Une attention particulière sur le choix des cas d’études permettrait de rapporter avec cohérence les contextes propices à ces crispations [35]. Cet angle d’approche est encore trop peu développé et mériterait d’être approfondi, d’une part pour réinsérer les dimensions politique et sociale de la ressource dans l’analyse, et parce que ce sont précisément ces luttes qui décideront de l’avenir de la ressource à terme. Que ce soit au niveau interétatique, interrégional ou au niveau le plus local, il s’agit d’analyser comment les sociétés sont organisées autour de la gestion de l’eau douce, la manière dont la captation de celle-ci est agencée et dans quels objectifs de développement (énergie, relations amont-aval, industrie, consommation domestique…) pour mieux comprendre comment ces controverses se déploient en société afin d’anticiper les crispations voire les conflits qui s’insinuent et s’installent par leur biais.
[1] International Panel on Climate Change (2018), GLOBAL WARMING OF 1.5°C : An IPCC special report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty, World Meteorological Organization & United Nations Environmental Programme, Suisse, en ligne : https://www.ipcc.ch/sr15/ ;
[2] Clive Hamilton (2010), Requiem for a species : why we resist the truth about climate change, London ; Washington, DC : Earthscan ;
[3] Clive Hamilton (2004), Growth fetish, London : Pluto Press ;
[4] International Panel on Climate Change (2008), Climate Change and Water : IPCC Technical Paper VI, Suisse. En ligne : https://www.ipcc.ch/pdf/technical-papers/climate-change-water-en.pdf ;
[5] Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Glossaire, en ligne : http://www.fao.org/docrep/005/y4473e/y4473e04.htm ;
[6] Igor A. Shiklomanov (1999), World Water Resources. Prepared in the framework of the International Hydrological Programme, State Hydrological Institute, St Petersburg, Russia ;
[7] CIEau, le Centre d’Information sur l’EAU, en ligne : https://www.cieau.com/le-metier-de-leau/ressource-en-eau-eau-potable-eaux-usees/ou-en-sont-les-ressources-en-eau-dans-le-monde/ ;
[8] FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Water Scarcity, en ligne : http://www.fao.org/land-water/water/water-scarcity/fr/ ;
[9] FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Total renewable water resources, en ligne : http://www.fao.org/NR/WATER/AQUASTAT/main/indexfra.stm, données pour 2014 ;
[10] FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, World Water Resources per Country, en ligne : http://www.fao.org/docrep/005/Y4473E/y4473e08.htm ;
[11] FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Glossaire, en ligne : http://www.fao.org/docrep/005/y4473e/y4473e04.htm
[12] John Waterbury (2002), The Nile Basin : National Determinants of Collective Action, New Haven : Yale University Press ;
[13] Ana E. Cascao (2009), Political Economy of Water Resources Management and Allocation in the Eastern Nile River Basin, Thesis (PhD), King‘s College London, University of London ;
[14] Olivier Petitjean, Les conséquences du changement climatique sur les ressources en eau, en ligne : https://www.partagedeseaux.info/Les-consequences-du-changement-climatique-sur-les-ressources-en-eau, 18 décembre 2008 ;
[15] GRID-Arendal (2009), The contribution of climate change to declining water availability, Vital Water Graphics 2, en ligne : https://www.grida.no/resources/5639.
[16] Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Water uses, en ligne : http://www.fao.org/nr/water/aquastat/water_use/index.stm#maps
[17] Programme des Nations Unies pour l’Environnement (1999-2003), Global International Water Assessment, description en ligne : http://www.un.org/earthwatch/about/docs/Pdepgiwa.htm ;
[18] Rachel Nuwer (2011), All rivers do not run to the sea, New York Times, GREEN blog, en ligne : https://green.blogs.nytimes.com/2011/11/17/all-rivers-do-not-run-to-the-sea/, 7 novembre 2011 ;
[19] WaterAid (2017), Facts and Statistics, en ligne : https://www.wateraid.org/facts-and-statistics
[20] Jacob D. Petersen-Perlman, Jennifer C. Veilleux & Aaron T. Wolf (2017), International water conflict and cooperation : challenges and opportunities, pp. 1-16 ;
[21] Mark Zeitoun et Jeroen Warner (2006) “Hydro-Hegemony : A framework for analysis of transboundary water conflicts”, Water Policy, 8 (5), pp. 435-60 ;
[22] Nelly Fualdes, Afrique du Sud : Le Cap se prépare à une pénurie d’eau, appelée le « jour zéro », publié le 30 janvier 2018, en ligne : https://www.jeuneafrique.com/525118/economie/afrique-du-sud-le-cap-se-prepare-a-une-penurie-deau-appelee-le-jour-zero/
[23] Olzhas Auyezov, Nazarali Pirnazarov, et Mark Potter, World Bank says Tajik Rogun power plant financing off the table, Reuters, publié le 21 juin 2018, en ligne : https://www.reuters.com/article/us-tajikistan-worldbank-rogun/world-bank-says-tajik-rogun-power-plant-financing-off-the-table-idUSKBN1JH0PD
[24] Askar Mouminov, Eau : les pays d’Asie centrale vont-ils se mettre d’accord ?, Novastan, 17 décembre 2018, en ligne : https://www.novastan.org/fr/kirghizstan/eau-les-pays-dasie-centrale-vont-ils-se-mettre-daccord/?fbclid=IwAR2BAzL_IjU_VwxxIHXYaWWbrlj7kZ51HoHgYzbOncy7-DXKOYJXfjFk6JY
[25] Olli Varis (2014), Resources : Curb vast water use in central Asia, Nature 514, 27–29, 2 Octobre 2014, en ligne : https://www.nature.com/news/resources-curb-vast-water-use-in-central-asia-1.16017
[26] Anuradha Nagaraj (2018), As groundwater runs short, water battles grow in parched Chennai, Thomson Reuters Foundation News, publié le 8 novembre 2018, http://news.trust.org/item/20181108015831-zmjlu/?fbclid=IwAR2Uptb3ptWcHnn8A6y4ac0v2O1p627xdeYZdEpn7qXKOBOf4i9GBZu0VVI,
[27] https://www.theguardian.com/news/2018/jul/03/nothing-to-worry-about-the-water-is-fine-how-flint-michigan-poisoned-its-people
[28] Sharon Lerner et Leana Hosea, From Pittsburgh to Flint, the dire consequences of giving private companies responsibility for ailing public water systems, The Intercept, publié le 20 mai 2018, en ligne : https://theintercept.com/2018/05/20/pittsburgh-flint-veolia-privatization-public-water-systems-lead/
[29] Barnabé Binctin, How did Grenoble start a French water revolution ? It made its water management public, publié le 7 mai 2018, en ligne : https://www.opendemocracy.net/tni/barnab-binctin/tc-grenoble-water-municipalisation ;
[30] Public Services International Research Unit (PSIRU), Multinational Observatory and Transnational Institute (TNI), Here to stay : Water remunicipalisation as a global trend, publié le 13 novembre 2014, présentation du rapport en ligne : https://www.tni.org/en/publication/here-to-stay-water-remunicipalisation-as-a-global-trend, rapport en ligne : https://www.tni.org/files/download/heretostay-fr_0.pdf ;
[31] Observatoire des multinationales, Dans le monde entier l’eau revient peu à peu sous régie publique, publié le 28 novembre 2014, en ligne : https://reporterre.net/Dans-le-monde-entier-l-eau-revient-peu-a-peu-sous-regie-publique
[32] Bruno Latour (2004). Politiques de la nature : comment faire entrer les sciences en démocratie. Paris : Editions La Découverte
[33] Bruno Latour (2012). Enquêtes sur les modes d’existence : Une anthropologie des Modernes. Paris : Editions La Découverte
[34] Rob Nixon (2011). Slow Violence and the Environmentalism of the Poor : Harvard University Press
[35] Frédéric Lasserre et Alexandre Brun (2018). Le Partage de l’eau : Une réflexion géopolitique, Odile Jacob.