Le système fédéral belge a doté la ville qui abrite les institutions européennes de larges compétences, notamment dans le domaine de l’environnement et de l’énergie. Depuis 2004, Ecolo participe à la coalition qui dirige la Région de Bruxelles-Capitale. Grâce à notre action, nous sommes parvenus à réduire en moyenne de 25% la consommation en énergie de chaque habitant.


Après dix ans de présence écologiste dans le gouvernement régional bruxellois, les avancées vertes dans les domaines de l’alimentation, de la rénovation urbaine et de l’eau sont nombreuses. Mais notre principale réussite est d’avoir atteint l’objectif que nous nous étions fixés dès le départ, à savoir diminuer la consommation d’énergie et améliorer la performance énergétique des bâtiments. Entre 2004 et 2011, nous sommes en effet parvenus à réduire de 25% la consommation énergétique moyenne de chaque habitant.

Nous y sommes parvenus en suivant trois axes :

Inciter : nous avons lancé des appels à projet pour la construction de « bâtiments exemplaires », des bâtiments particulièrement performants au niveau énergétique et environnemental. Le succès a été rendez-vous. En tout, 621.000 m2 de surfaces de bâtiments répondant à ces exigences ont été construites.

Légiférer : tous les nouveaux bâtiments qui seront construits à Bruxelles à partir de 2015 devront être passifs.

Informer : nous avons créé six Maisons de l’Energie dans lesquelles les Bruxellois peuvent venir s’informer et prendre conseil pour améliorer l’isolation de leurs logements ou développer les énergies renouvelables.

L’effort porte à la fois sur les bâtiments anciens (primes à l’isolation et à la rénovation énergétique dont les montants totaux ont été très fortement augmentés à la demande des écologistes) et sur les bâtiments neufs.

Dans le cadre de projets participatifs impliquant les habitants, nous avons réalisés d’importants investissements de rénovation dans les logements sociaux. Les Contrats de Quartier Durable ont aussi permis la rénovation d’espaces publics, d’espaces verts, d’équipements locaux.

Cette politique nouvelle n’aurait pas été possible sans le soutien des entreprises du secteur de la construction. Dans cette optique, la Région bruxelloise a lancé en 2010 une Alliance Emploi-Environnement centrée sur la construction durable. Cette méthodologie d’inspiration allemande a pour but d’associer tous les acteurs de la construction (patrons, travailleurs, enseignement et formation professionnelle) dans la mise en application de normes énergétiques très ambitieuses.

Ces résultats font l’objet d’une reconnaissance internationale. La Région bruxelloise a été classée en seconde position du concours European « Green Capital ». Elle fait partie des villes les mieux cotées par le Green City Index réalisé par The Economist. Nous avons également remporté un European Energy award en 2012 pour l’ensemble de notre politique énergétique. Bruxelles fait désormais clairement partie des villes les plus en pointes en matière de politique environnementale et énergétique en Europe.

Malgré ces avancées, les défis restent encore nombreux : poursuivre la rénovation des quartiers fragilisés, répondre au boom démographique… (Bruxelles comptera 1,3 million d’habitants en 2023, soit 160.000 de plus qu’en 2013…) Il faut donc construire beaucoup de logements et d’infrastructures nouvelles tout en respectant des standards de plus en plus exigeants. Mais le principal défi bruxellois reste aussi sans doute celui de la mobilité et de la qualité de l’air. Réduire la pression automobile dans la capitale de l’Europe sera assurément une des priorités de la prochaine législature.

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