L’être humain a toujours régulé la nature pour favoriser et protéger les plantes nourricières, pour protéger ses constructions et se protéger lui-même.

Depuis l’entre-deux-guerre, il a choisi massivement les pesticides de synthèse au détriment des autres méthodes. Pourtant, la majorité des humains se passent de pesticides de synthèse, par volonté ou parce qu’ils sont trop chers. Ceux qui le font de manière volontaire sont motivés par la protection de la santé et de l’environnement.

Est-il réaliste de se passer totalement de pesticides de synthèse en Région Wallonne et à Bruxelles? Risque-t-on des problèmes agricoles? Ou des hausses de prix socialement inacceptables?

Pourquoi l’être humain utilise-t-il des pesticides ?

 Pour livrer une production appréciable à la consommation humaine, l’agriculteur et le jardinier se doivent de protéger leurs plantes contres les attaques des champignons et insectes, et se doivent d’éliminer certaines plantes concurrentes (les « mauvaises herbes »).

 Les autorités publiques doivent éliminer les plantes à certains endroits spécifiques (les voies de chemin de fer par exemple). Les particuliers et pouvoirs publics veulent éliminer des herbes des routes et sentiers.

 Les boiseries des bâtiments doivent être protégées. Dans les habitations, les occupants veulent être débarrassés des insectes…

Pour atteindre tous ces objectifs, il est faux de croire que c’est seulement depuis la révolution industrielle que nous sommes sauvés des périls des insectes, champignons et plantes… C’est dans l’entre-deux-guerre que l’option des pesticides de synthèse à été prise. Avant cela, les agriculteurs ont toujours utilisé des pesticides naturels et des méthodes de prévention. La facilité d’utilisation des pesticides de synthèse, l’effet apparemment radical de leur usage et l’ignorance de leurs effets néfastes leur a permis de prendre un essor gigantesque.

Les phénomènes de résistance[[La résistance est définie par l’OMS comme « l’apparition dans une population d’individus possédant la faculté de tolérer des doses de substances toxiques qui exerceraient un effet létal sur la majorité des individus composant une population normale de la même espèce ». La résistance des insectes et en particulier leur « résistance aux pesticides » a été identifié comme un enjeu important dès les années 1960. Elle résulte de la sélection d’individus tolérants des doses qui devraient normalement tuer la majorité ou la totalité des organismes normaux. Les individus résistants se multiplient d’autant mieux qu’il ne sont plus en situation de « compétition intraspécifique », devenant alors en très peu de générations les individus majoritaires de la population. Elle a surtout été observée chez les plantes mais aussi chez les insectes, et en particulier et de plus en plus chez de nombreuses souches et espèces de moustiques.
Depuis le premier cas enregistré (résistance du pou de San José aux polysulfures dans les vergers de l’Illinois en 1905) les cas de résistance ont augmenté de manière exponentielle : 5 cas en 1928, 137 en 1960, 474 en 1980. En 1986, 590 espèces animales et végétales présentaient une résistance : 447 espèces d’insectes ou d’acariens, une centaine de pathogènes des végétaux, 41 espèces de mauvaises herbes ainsi que des nématodes et des rongeurs.
Les facteurs favorisant l’apparition d’une résistance sont classés en 3 groupes :

 Les facteurs génétiques : fréquence, nombre et dominance des gènes de résistance, expression et interaction de ces gènes, sélection antérieure par d’autres matières actives, degré d’intégration du gène résistant et de la valeur adaptative.

 Les facteurs biologiques : temps de génération, descendance, monogamie ou polygamie, parthénogénèse et certains facteurs comportementaux (mobilité, migration, polyphagie, zone refuge).

 Les facteurs opérationnels : structure chimique du produit et son rapport avec les produits antérieurs, persistance des résidus, dosage, seuil de sélection, stade sélectionné, mode d’application, sélectivité du produit, sélection alternative.
Les deux premiers types de facteurs sont inhérents à l’espèce et ne peuvent être -a priori- modifiés par l’homme, qui ne pourra intervenir qu’au niveau du troisième groupe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide#R.C3.A9sistances_aux_pesticides
]], la pollution des eaux[[Les pesticides se retrouvent dans l’environnement : entre 1993 et 2009, on est passé de 2 captages d’eau potable à problème à 41 et de 1 million m³ d’eau polluée à 16 millions. Sur les 400 points de contrôle des eaux souterraines, 54% contiennent des traces de pesticides.
]], la multiplication des cancers[[Il n’est pas possible scientifiquement de donner par un/quelques chiffre(s) l’impact de tous les pesticides sur tout l’environnement et la santé tellement il y a des pesticides différents et tellement l’environnement et la santé sont multi-factoriels. Cependant, il est possible de documenter quelques impacts plus précis comme celui des néonicotinoïdes sur l’effondrement des populations d’abeilles. Il existe aussi des rapports scientifiques qui démontrent que certains types de cancers (les lymphomes, les myélomes multiples, les cancers du cerveau et celui de la prostate) sont plus fréquents chez les agriculteurs, leur familles et les riverains des champs aspergés. « Il y a une présomption forte d’un lien entre une exposition professionnelle de la femme enceinte à certains pesticides et un risque accru pour l’enfant de présenter un hypospadias ou de développer, plus tard, un cancer cérébral ou une leucémie », Sylvaine Cordier (Inserm, université Rennes-I). Selon des données internationales, l’exposition professionnelle du père ou de la mère augmente de 30 % à 53 % le risque de tumeurs cérébrales de l’enfant à naître.
http://www.sante-environnement.be/spip.php?article871]] et leurs coûts les ont remis en cause. Parallèlement, le développement des recherches de méthodes différentes de prévention ont permis d’avoir une réelle alternative.

Aujourd’hui :

 Pour l’agriculture et le jardinage, en associant les plantes qui se protègent l’une l’autre, en utilisant des produits naturels et en utilisant de nouvelles techniques (désherbage thermique, mécanique, avec des mousses par exemple), tout peut être produit en agriculture sans pesticide.

 Pour les espaces publics, la réduction des espaces à désherber, la maîtrise de la végétation et l’utilisation de nouvelles machines mécaniques ou thermiques permettent d’avoir des communes gérées sans désherbant de synthèse. Des associations existent qui aident les pouvoirs publics à gérer leurs espaces sans pesticides[[http://www.adalia.be/files/pdf/Les_fournisseurs_de_produits_et_materiels_alternatifs_aux_pesticides.pdf]].

 Pour les habitations, des mesures de prévention de l’humidité des boiseries, des peintures et produits naturels font que des millions de personnes vivent dans des habitations sans fongicides. Des protections mécaniques (moustiquaires…), des produits naturels permettent à des millions de familles de vivre sans insecticides de synthèse.

Bref, aujourd’hui déjà, des milliards d’humains et des millions d’entreprises, d’institutions diverses dont des pouvoirs publics œuvrent sans utiliser de pesticide de synthèse en menant des actions de prévention et de lutte par des produits naturels. Un monde sans pesticide de synthèse est donc possible, il suffit de généraliser ce type de comportement.

Entamer dès aujourd’hui des réductions progressives, par secteur

Si ce monde est possible, il n’est pas réaliste de penser qu’il peut se réaliser entièrement du jour au lendemain. En effet, les agriculteurs ont investit dans du matériel de pulvérisation et n’ont momentanément plus l’argent pour faire des investissement dans d’autres outils. De même, ils n’ont plus la connaissance des méthodes de lutte naturelle. Il en va de même pour les divers corps de métier, les citoyens ordinaires, les pouvoirs publics… La sortie des pesticides de synthèse est possible si cette sortie est progressive. Un horizon de 10 ans n’est pas irréaliste.

La fin des pesticides de synthèse dans un horizon proche est possible

La transition entre un monde avec pesticides de synthèse et sans pesticide de synthèse peut se réaliser par étapes. Nous proposons de bannir les pesticides de synthèse dans de plus en plus de situation et d’endroits.

Les endroits

A partir de juin 2014, les pesticides seront bannis de tous les espaces publics[[11 juillet 2013 – Arrêté du Gouvernement wallon relatif à une application des pesticides compatible avec le développement durable et modifiant le Livre II du Code de l’Environnement, contenant le Code de l’Eau et l’arrêté de l’Exécutif régional wallon du 5 novembre 1987 relatif à l’établissement d’un rapport sur l’état de l’environnement wallon (M.B. 05.09.2013), article 3
http://environnement.wallonie.be/legis/general/dev016.htm
]] sauf exception, et les exceptions ne pourront aller delà de 2019. Il faut inciter les communes, provinces et les organismes régionaux à ne pas demander de dérogation, où au moins pas jusqu’en 2019. Des exemples de villes qui sont passés partiellement au Zero pesticides existent et cela fonctionne : depuis 2004, le service espaces verts de la Ville d’Illkirch-Graffenstaden n’utilise plus de pesticides et d’engrais chimiques dans les espaces verts[[http://www.illkirch-graffenstaden.fr/developpement-durable-et-cadre-de-vie/biodiversite/zero-phyto]]. Elle a été suivie dans cette démarche par la communauté urbaine de Strasbourg depuis 2008. Bordeaux progresse vers le « zéro phyto » sur les espaces publics. En Wallonie, Ottignies-LLN progresse vers le zéro-pesticides, en ayant réduit en deux ans la quantité de désherbant par deux[[http://www.olln.be/fr/mon-environnement/les-pesticides.html]], et poursuit sa sortie des pesticides en ayant deux quartiers totalement sans pesticide, ce qui servira d’exemple pour la généralisation à toute la commune. Eupen, commune zéro pesticide depuis 10 ans sur les espaces publics, utilise un désherbeur thermique à mousse, un désherbeur thermique à infrarouge et n’utilise aucun autre pesticide ! Si au début cela a demandé plus de main d’oeuvre, aujourd’hui la commune estime que cela revient moins cher et que cela demande moins de travail[[http://www.eupen.be/ et http://www.crdg.be/site/component/morfeoshow/view/30.html
]].

De même, il est prévu que sur des espaces privés[[Idem, article 4]], l’épandage de pesticides soit interdit dans un rayon de 50 mètres où se trouvent des personnes issues d’un public sensible (des bâtiments d’accueil ou d’hébergement des groupes vulnérables situés au sein des établissements comme les aires de jeux destinées aux enfants ouvertes au public ; les aires aménagées pour la consommation de boissons et de nourriture, y compris leurs infrastructures ouvertes au public ; les centres hospitaliers et hôpitaux…).

Les situations

Beaucoup de particuliers utilisent plus de pesticides que nécessaire[[En Wallonie, la dose appliquée par hectare est de 2.6 kg sur les surfaces agricoles utilisées et de 10 kg sur les domaines privés (parcs et jardins). Source : Programme wallon de réduction des pesticides édition SPW 2013. NB : Cela s’explique par le fait que les particuliers sont moins encadrés et les risques de surdosage sont plus fréquents.
http://www.adalia.be/vpage.php?id=203]], par ignorance et méconnaissance le plus souvent. Une députée écologiste a introduit une proposition de loi qui vise dans un premier temps à ne plus autoriser la vente en libre service aux particuliers[[http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/0451/53K0451001.pdf]] : ceux-ci pourront toujours acheter les pesticides autorisés mais le produit sera donné par une personne formée qui pourra renseigner sur les quantités à utiliser, les dangers à redouter, et les alternatives naturelles existantes.
Dans un second temps, comme voté en France[[« Interdiction, à compter du 1er janvier 2020, de la vente, de l’utilisation et de la détention des produits phytopharmaceutiques pour un usage non professionnel, sauf pour la lutte contre la propagation des organismes nuisibles, et sanction applicable en cas de non-respect de cette interdiction » (http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/encadrer_utlisation_produits_phytosanitaires.asp).]], il est souhaitable d’interdire la vente et la détention de pesticides aux particulier pour 2020, pour que les pesticides soient bannis des jardins privés.

Réaliste, un monde sans pesticide?

Des millions de personnes se passent de pesticide de synthèse : ils produisent de la nourriture, ont des espaces publics de qualité et se protègent des champignons et des insectes. Pourquoi pas sept milliards de personnes ?
Les grandes craintes sont :

 que la production agricole sans pesticide de synthèse ne voie ses rendements se réduire très fortement et qu’on aille vers des famines. L’agriculture sans pesticide ne serait viable actuellement que parce qu’elle est marginale ;

 que les aliments ne puissent être achetés par une grande partie de la population. Les paysans ne vivraient actuellement de l’agriculture biologique, donc sans pesticide, que parce qu’ils vendent leurs produits plus chers, à des personnes riches, ce que la classe moyenne et les moins aisés ne pourraient se le payer.
Nous allons voir ci-dessous que ces craintes sont non fondées.

Les rendements

En légumes,en comparant le rendement et la composition des légumes sur une période de 12 ans, on a observé que les fermes conventionnelles produisaient 24 % plus de cultures, mais que la matière sèche des légumes biologiques était supérieure de 28 %[[Étude faite sur les pays industrialisés. (http://www.organicagcentre.ca/NewspaperArticles/na_profitability_jw_f.asp), issu de Nemes, Noémi. 2009. “Comparative analysis of organic and non-organic farming systems: a critical assessment of farm profitability.” Food and Agriculture Organization of the United Nations. Natural resources management environment department.
ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/011/ak355e/ak355e00.pdf
]]. La production en « matière utile », c’est à dire en qualité est donc identique.
En viande, pour les moutons par exemple, la quantité de nourriture concentrée donnée par mouton est moindre en agriculture biologique qu’en élevage traditionnel[[« La consommation totale est en moyenne légèrement inférieure en élevage agriculture biologique : -21 kg en montagne (133 kg/brebis en élevage agriculture biologique contre 154 kg en élevage conventionnel) et -8 kg en plaine (125 kg en élevage agriculture biologique contre 133 kg en élevage conventionnel) »
http://www6.inra.fr/productions-animales/content/download/3650/37657/version/1/file/Prod_Anim_2004_17_2_05.pdf]]. Il est compliqué de tirer des comparaisons de rendement « ressources végétales/quantité de viande consommable » pour les porcs et les bœufs entre bio et non bio tellement les autres facteurs de production peuvent varier (type de race, de méthode de production…), mais de manière globale on ne constate pas de forte pénalisation du bio.
En céréale, selon une méta-étude publiée en avril 2012 dans Nature[[http://www.nature.com/news/organic-farming-is-rarely-enough-1.10519
]], l’agriculture biologique permet un rendement à l’hectare inférieur de 25%, en moyenne, à l’agriculture conventionnelle. Si la plupart des agronomes ne contestent pas cette différence dans ses grandes masses, ni l’importance de la question du rendement, ils soulignent que le rendement du bio sur une même parcelle augmente avec le temps, alors celui de l’agriculture pétrochimique diminue[[[http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,environnement,agriculture,agricultures_bio_et_conventionnelle_querelle_rendement,137529.jsp]]]. Notons que certaines productions de céréales dans certaines régions en France dépassent les moyennes nationales[[Pour le blé tendre biologique « Les rendements sont toujours très hétérogènes d’une région a l’autre avec une amplitude de 22 q/ha à 44 q/ha. 7 régions se situent au dessus du rendement moyen national dont la région lilloise (44 q/ha) et l’Île-de-France (41q/ha). » Pour le maïs « Dans 9 régions sur 22 ce rendement est supérieur à la moyenne nationale avec 86 q/ha pour la région lyonnaise et 81 q/ha en Alsace. »
http://www.franceagrimer.fr/content/download/24612/204265/file/ENQ-GRC-Vari%C3%A9t%C3%A9sRendBio-A2012.pdf]].

Les coûts de production

Les coûts de production hors main d’œuvre sont généralement moins élevés pour les fermes biologiques. La plupart des études européennes ont montré que les frais d’exploitation variables sont de 60 à 70 % moins élevés en agriculture biologique, mais que les coûts fixes sont plus élevés en comparaison des fermes conventionnelles. Dans l’ensemble, les coûts totaux de production des fermes biologiques sont moindres[[http://www.organicagcentre.ca/NewspaperArticles/na_profitability_jw_f.asp]].
Les coûts de main-d’œuvre sont souvent plus élevés sur les fermes biologiques. Les études européennes ont montré que les coûts de main-d’œuvre y sont de 10 à 20 % plus élevés que sur les exploitations conventionnelles comparables[[http://www.organicagcentre.ca/NewspaperArticles/na_profitability_jw_f.asp]].

On peut en conclure que produire de la nourriture en bio, donc sans pesticide de synthèse, reviendrait entre 0 et maximum 20 % plus cher.

D’où vient alors le fait que des associations de consommateur constatent une différence de prix de vente entre la nourriture non-bio et la nourriture bio de 65 % en moyenne (Test-Achat, juin 2007) ? L’explication provient du marketing !

 Dans tous les magasins il y a des produits d’appel sur lesquels toutes les marges sont rabotées (le prix de vente égale plus ou moins le prix de production) et les produits de luxe sur lesquels la marge est maximale car l’acheteur est disposé à payer un sur-prix. Les produits bio font partie des produits considérés comme « de luxe » sur lesquels la marge prise par le vendeur est importante.

 S’ajoute à ce phénomène les aliments importés, les produits spécifiques, tous présupposés être des produits de luxe avec des coûts de transport important et des marges qui le sont autant.

 Si on ne compare pas le prix de vente moyen dans les magasins mais le prix de vente sur les marchés de produits de saison, la différence de prix devient très faible ! Sur le marché, un kilo de carotte bio et non-bio de saison ont des prix quasiment identiques.

 Enfin, si les aliments non-bio prenaient en charge les coûts de pollution qu’ils occasionnent, ils seraient bien plus chers que les aliments bio. On peut dire qu’aujourd’hui, les aliments conventionnels bénéficient d’un immense subside en ne devant pas payer les dégâts qu’ils occasionnent.

Quel serait l’impact sur le budget des ménages d’une agriculture sans pesticide de synthèse ? La nourriture représentant 12 % du budget d’un ménage, à alimentation constante l’augmentation des coûts de production ferait varier le budget entre 0 et 2,4 % du budget des ménages si les coûts étaient transférés proportionnellement du producteur au consommateur, sans effet marketing. Si en supplément, le citoyen en profite pour améliorer son alimentation en réduisant sa consommation de sucre et surtout de viande, pour acheter de saison et en circuit courts, il peut réduire son budget de nourriture et augmenter son alimentation en qualité et saveur.

L’emploi

Parallèlement, l’emploi agricole augmenterait car, on l’a vu ci-dessus, l’agriculture bio engage moins de frais fixes et d’intrants, mais plus de main d’œuvre. Il y aura un glissement d’emploi de fabrication des pesticides de synthèse vers les pesticides naturels.

Conclusions

Vivre sans pesticide est aujourd’hui une réalité pour une partie importante de la population belge, et une partie encore bien plus importante au niveau mondial. La généralisation d’une gestion des espaces publics sans pesticides est une réalité pour certaines communes depuis au moins 10 ans et ceci sans surcoûts. La production agricole sans pesticide est possible dès aujourd’hui avec un léger surcoût à mode de consommation constant ou sans surcoût si les modes de consommation sont adaptés avec comme bénéfice secondaire un impact positif direct sur la santé. L’impact sur l’emploi agricole serait favorable.

Etant donné le matériel différent que les producteurs doivent acheter et les méthodes différentes qu’ils doivent réapprendre, il est nécessaire de planifier cette transition sur une certaine période.

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