Les banques sont au cœur de la dérive financière actuelle. Du sauvetage de Fortis, Dexia et KBC, aux opérations de blanchiment d’argent par HSBC, en passant par la manipulation des taux de change interbancaires par Citigroup, Barclays et UBS, l’actualité vit en effet au rythme des scandales à répétition de l’industrie bancaire. Les aides massives accordées aux banques contribuent en outre largement à creuser les déficits publics de nos États, précipi- tant l’ensemble de la société dans l’impasse de l’austérité.
A l’heure où l’Europe subit les conséquences de la crise financière, nos concitoyens ont donc le droit de connaître les motivations réelles des principales banques actives en Belgique et dans le reste de l’Union européenne. Le lancement d’une campagne autour des « sept péchés capitaux des banques » a précisément pour ambition de mettre à nu les pratiques bancaires abusives.
Mais ce n’est pas tout. Parler des banques aujourd’hui, dans un langage clair et accessible, c’est aussi démocratiser un sujet souvent confisqué par les «experts». Il est en effet essen- tiel de contribuer à pallier le manque de pédagogie sur les questions financières, pourtant au cœur de notre actualité économique, pour que ces sujets soient à la portée de tous.
Enfin, dans un contexte où les réformes proposées par nos gouvernements ne rompent pas avec les pratiques à l’origine même des crises actuelles, il est impératif de présenter des alter- natives politiques crédibles et des solutions concrètes pour remettre la finance à sa place. Le présent rapport reprend l’ensemble des textes joyeusement mis en scène sur notre site de campagne http://www.pechesbancaires.eu.
Plus précisément, il comprend les 7 péchés capitaux des banques belges et européennes, les chiffres clés pour en saisir l’ampleur, ainsi que les solutions pour y remédier.
Bonne lecture!
Philippe Lamberts, Bruxelles, le 5 octobre 2012