Si la propreté publique ne fait pas partie des grands enjeux planétaires, elle est par contre
un enjeu quotidien proches des citoyens. Les besoins de propreté publique sont d’ordre
hygiénique, esthétique, d’image de marque ou écologique. Pour répondre à ces besoins, les
autorités publiques apportent souvent une réponse gestionnaire consistant à mettre plus de
poubelles, à plus nettoyer, à plus sensibiliser et à plus sanctionner. Tous ces « plus »
n’amènent pas à plus de satisfaction ni moins de déchets.
Partant d’une analyse des comportements, on constate que la mal-propreté s’explique par
deux facteurs principaux : elle se déroule dans des lieux socialement vides et elle se
disperse à cause des emballages d’une consommation nomade. Une approche systémique
permet d’agir adéquatement sur les différents facteurs. Les autorités publiques doivent
d’abord faire un très bon état des lieux des mal-propretés d’un territoire, en distinguant
bien les types de comportements présidant à leur origine : dépose minute, consommation
nomade, expression. En fonction du comportement, une stratégie doit être adoptée :
trouver d’autres lieux d’expression, donner aux lieux de dépôts habituels un caractère
socialement plein, supprimer l’accès aux lieux de dépose minute lorsque ces lieux ne
peuvent être réappropriés, retirer toute poubelle permettant la dépose-minute, et
également mettre en place une politique de surveillance. Lorsqu’un méfait est constaté,
user de peine de travaux d’intérêt général dans le domaine de la propreté. La
sensibilisation à la propreté doit rompre avec l’amateurisme et utiliser des théories
efficaces telles la théorie de l’engagement ou celle de « Community-Based Social
Marketing ». Concernant les emballages de consommation nomade, il faut leur donner une
valeur (consigne) telle que le jeter revient à perdre de l’argent. En dernier lieu intervient la
politique de nettoyage, pour lequel il faut revaloriser le statut de l’agent.

 Résumé

 Introduction

  1. Réflexion sur la définition de la propreté publique
  2. Réflexion sur les facteurs de non-propreté publique
  3. Réflexion sur les solutions politiques pour plus de propreté
    1. Les solutions classiques
    2. Des solutions écologistes

 Annexe 1 : politique du Ministre Lutgen en matière de propreté
publique, entre 2004 et 2009.

 Annexe 2 : Infractions environnementales en Région wallonne

 Annexe 3 : enquête22 réalisée par l’Université de Liège suite au plan
« pureprovince » en Luxembourg

 Annexe 4 : Analyse des actions du MET Luxembourg à la 2° campagne
« propreté »

 Annexe 5 : analyse juridique de la possibilité d’intégrer des peines
d’intérêt général au décret « délinquances environnementales ».

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