J’ai toujours habité la commune d’Uccle. Je l’ai parcourue en tous sens.

Je n’ai jamais pu envisager d’aller habiter ailleurs…

pour des raisons d’ordre affectif beaucoup plus que rationnelles !


Une commune de la « deuxième couronne » de la région bruxelloise

  • L’habitat ucclois est relativement aéré (à l’exception d’une zone nord plus dense qui relève d’une typologie urbaine de première couronne), avec encore des traces visibles des anciens noyaux villageois et de nombreux cheminements piétons préservés. L’aspect général est très arboré.
  • Le paysage urbain ucclois est étonnamment diversifié et souvent plein de charme. Il offre un cadre de vie généralement très apprécié.

    La plupart des habitants souhaitent pouvoir rester vivre à Uccle, malgré la difficulté croissante d’y trouver un logement à un prix accessible pour des familles à revenus modestes. Nombreux sont les citoyens qui témoignent d’une « sensibilité verte » (qui s’exprime surtout par la défense des espaces verts menacés par des projets immobiliers).
  • Le niveau de vie moyen est sensiblement plus élevé que dans le centre-ville. Le pourcentage de propriétaires est relativement élevé. La fiscalité communale est une des plus basses de la Région.
  • La tendance politique libérale est depuis longtemps dominante ; elle s’affirme avec fierté mais accepte des coalitions qui assurent une bonne marge de sécurité à la majorité au pouvoir.

Mais une commune pas semblable aux autres !

  • D’abord, parce que victime de son image stéréotypée de « commune bourgeoise, verte et riche » !

    Sociologiquement la population uccloise est bien plus diversifiée que ne le laisse croire les données statistiques moyennes ou la traversée des beaux quartiers. Uccle est une commune à contrastes : contraste nord-sud du point de vue du tissu urbain ; contraste est-ouest du point de vue du niveau de vie. La précarisation sociale et la crise du logement s’y sont aggravées ces dernières années. La proportion de minimexés est importante et le CPAS est très sollicité.
  • Ensuite, parce que riche d’un patrimoine vert semi-naturel exceptionnel.

    Richesse précieuse, tant par son importance en superficie que par sa diversité. Une contribution essentielle à la qualité du maillage vert régional.
  • Enfin, par le dynamisme associatif de la société civile en matière d’environnement. Les comités de quartier sont nombreux et bien organisés ; et la plupart d’entre eux sont fédérés en une association (l’ACQU) qui constitue un groupe de pression citoyen compétent et influent.

Une commune urbaine d’un poids démographique « raisonnable »

Parmi les 19 communes de la région bruxelloise, Uccle est la 2ème en superficie et la 4ème en nombre d’habitants. Avec ses 76.000 habitants (dont un quart d’étrangers, très majoritairement français), elle s’inscrit dans un ordre de grandeur souhaitable, parce qu’il permet une gestion de proximité sans prêter le flanc à la critique d’un trop grand émiettement politique local.

L’éventualité d’une fusion des communes bruxelloises est parfois évoquée. Si l’on peut à juste titre souligner la population relativement faible de communes comme Koekelberg, Berchem et Ganshoren, je pense qu’il serait regrettable d’envisager un regroupement d’Uccle avec l’une ou l’autre des communes voisines.

Une commune très (trop) attachée à son autonomie communale

ne longue tradition de Bourgmestres « municipalistes » a marqué les majorités uccloises. Les contraintes imposées par la tutelle régionale sont mal supportées.
Par ailleurs, l’idée d’une solidarité légitime avec les communes plus pauvres du centre ville est difficilement acceptée par les habitants.

Et pourtant, « Uccle n’est pas une île ».

Peut-être serait-il utile de l’admettre plus volontiers !

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