Un bien beau mot !

Solidaire, vient du latin « in solidum » qui signifie « pour le tout ».

Le sens premier du mot est juridique :

« Se dit de personnes qui, parce que liées par un acte solidaire doivent répondre du tout ».

Dans un sens dérivé, nous dit le Petit Robert

« solidaire se dit de choses qui dépendent l’une de l’autre ».

D’où l’idée d’une « relation entre des personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêts ».

On pense à la solidarité au sein d’une famille, d’une entreprise ou d’une minorité ethnique.

Plus générale et plus affective, est la formulation du Petit Larousse :

« sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle ».


Mot clé du concept de développement durable, la solidarité dans le sens d’une dépendance mutuelle entre les hommes est une valeur prioritaire aux yeux des Verts ; une valeur qui va bien au-delà de la défense d’intérêts communs à une communauté particulière. Elle se décline fondamentalement en 3 « S » :
solidarité entre classes sociales ; solidarité entre les populations du « Nord » et du « Sud » ; solidarité entre les générations présentes et à venir.

C’est la « solidarité au cube » prônée par le parti Ecolo :

« Ici et Maintenant » – « Ici et Ailleurs » – « Aujourd’hui et Demain ».

Solidarité ici et maintenant

Sécurité sociale et fiscalité progressive (donc redistributrice) en sont les fondements intangibles à l’échelle d’un Etat.

La politique de tarification progressive de l’eau, initiée par la ministre bruxelloise Ecolo de l’Environnement, Evelyne Huytebroeck, est un bel exemple de mise en œuvre d’une politique solidaire.

Au niveau local, naissent des exemples de relations solidaires entre habitants : au sein d’un quartier, entre des personnes valides et des handicapés, entre des jeunes et des seniors …

A Uccle, ces expériences enrichissantes sont le plus souvent le fruit d’initiatives privées.

Solidarité ici et ailleurs


C’est toute la problématique des relations entre les pays industrialisés et les pays « en développement » (ceux qu’on ne peut plus aujourd’hui dénommer le « Tiers Monde » depuis la chute du bloc de l’Est) qui devrait être fondamentalement remise en question.

Les grandes institutions internationales (FMI, OMC…) sont évidemment les premières concernées. Comme aussi tous les ministères de la « coopération au développement ».

Les mesures à prendre pour contrer le réchauffement du climat planétaire dans le cadre des négociations post Kyoto mettent cette question à la une de l’actualité.

L’un des enjeux clé de la conférence de Copenhague (en décembre 2009) sera en effet la négociation d’un accord sur le soutien financier et technologique des pays industrialisés aux pays « du Sud » (une expression géographiquement aussi peu adéquate que celle de « Tiers Monde » devenue historiquement non pertinente, mais qui est aujourd’hui la plus usitée !) ; une aide indispensable pour permettre à ceux-ci de réduire leurs propres émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter aux conséquences du réchauffement qui s’avère d’ores et déjà inévitable.

Les collectivités locales ont un réel pouvoir d’action en matière de solidarité au niveau international.

 Il existe une volonté politique uccloise de coopération « nord-sud ». Une volonté encore timide si l’on en juge par son importance budgétaire ; mais qui a fait des choix judicieux de soutien à des projets concrets sous l’impulsion de l’échevine PS Claudine Verstraeten.

 Un effort généralisé devrait être fait pour promouvoir le commerce équitable via les marchés publics de fournitures. Le fait qu’il n’existe pas encore de norme légale définissant le « commerce équitable » n’empêche pas d’y faire référence dans la description de l’objet du marché.

 On trouve régulièrement dans le journal communal officiel (Le Wolvendael) des articles touristiques (qui sont des publicités plus ou moins déguisées ; une pratique que nous sommes plusieurs membres du Collège à avoir contestée). Pourquoi ne pas y valoriser plutôt des expériences de tourisme équitable ?

 Par ailleurs, un jumelage avec une communauté d’un pays en développement aurait pu être instauré. Evoquée à plusieurs reprises en Collège pendant les 6 ans de la précédente législature, l’idée ne s’est pas concrétisée (faute d’une dynamique créative de l’échevinat de la Culture qui assume traditionnellement cette compétence à Uccle). Elle a été reprise dans l’agenda 21 adopté en 2009.

Solidarité aujourd’hui et demain

Etendre la solidarité aux générations futures légitime des choix politiques contraignants dans une perspective de protection de l’environnement, d’économie des matières premières et d’éducation… qu’il est encore bien difficile de faire admettre dans nos sociétés où continue de primer, dans les faits, une vision politique à court terme.

Tous les niveaux de pouvoir devraient se sentir concernés par les exigences d’un développement solidaire, compatible avec la survie et le bien être d’une humanité dont la croissance se stabilisera probablement autour de l’ordre de grandeur d’une population de 10 milliards d’habitants.

« Transmettre un monde habitable »

(Slogan de la Fondation pour les Générations Futures fondée en Belgique en 1998)

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