Un gaz instable, d’une origine chimique complexe,
dont nous entendons de plus en plus parler dans les médias.


L’ozone, gaz inodore et incolore (composé de 3 molécules d’oxygène) pose paradoxalement à la fois un problème de raréfaction et de trop forte concentration dans l’atmosphère … mais à des altitudes différentes !

Sa présence est en effet vitale dans la stratosphère (en tant que filtre d’une grande partie des rayons solaires ultra-violets) mais toxique dans la basse atmosphère (car source de sérieux problèmes respiratoires et d’une aggravation des phénomènes de thrombose vasculaire).

Le « trou d’ozone »

C’est la préoccupation la plus ancienne et probablement la plus médiatisée. Les scientifiques ont constaté une dégradation de la couche d’ozone stratosphérique (donc à haute altitude) notamment au-dessus des régions polaires et ils ont identifié la cause : le dégagement de certains gaz issu de l’activité humaine, principalement les composés chlorés (CFC) contenus notamment dans les frigos et certaines bombes aérosols.

Chacun est aujourd’hui conscient de ce danger à l’échelle planétaire. Il semble qu’il soit désormais tenu en veilleuse par une interdiction, à l’échelle mondiale, du rejet de ces gaz dans l’atmosphère. Mais la communauté internationale demeure vigilante.

Les « pics d’ozone »

Il s’agit d’une accumulation d’ozone qui pollue l’air que nous respirons à basse altitude ; la formation d’ozone dans la basse atmosphère (la « troposphère ») résulte de réactions photochimiques complexes provoquées par l’action du rayonnement solaire sur le mélange de gaz polluants précurseurs (oxydes d’azote, composés organiques volatils) émis par la circulation routière et les combustions industrielles et domestiques.

L’impact de cet ozone est particulièrement grave pour la santé des vieilles personnes et des jeunes enfants (chez qui se manifestent une fréquence et une intensité accrue des infections respiratoires). Il est d’autant plus pernicieux que les fortes concentrations se produisent lors de périodes d’été (lorsqu’elles conjuguent un bon ensoleillement et des hautes pressions qui entravent la dissipation du gaz toxique vers la haute atmosphère) quand on a envie de sortir et de faire des activités de plein air. Par contre, l’accumulation dans l’air que nous respirons, de fines particules solides (rejetées notamment par les moteurs diesel) est plutôt une pollution d’hiver.

La seule prévention possible contre les pics d’ozone est la réduction de l’accumulation des gaz précurseurs dans l’atmosphère.

La ministre régionale de l’Environnement Evelyne Huytebroeck a convié les communes bruxelloises à des réunions de réflexion visant à définir les moyens d’une politique efficace de prévention contre les pics d’ozone (notamment via des mesures ponctuelles de circulation routière dont l’efficacité est discutée). J’ai constaté que toutes les communes n’avaient pas jugé important d’y être représentées !

Par ailleurs, la Région de Bruxelles-Capitale s’équipe progressivement en véhicules moins polluants. Un effort que devrait envisager de faire la commune d’Uccle.

« Seule la restriction des émissions automobiles sur le long terme peut permettre d’envisager un infléchissement de la tendance à l’augmentation du « bruit de fond » de l’ozone troposphérique »

(William Dab et Isabelle Roussel
)

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