Tour d’horizon des idées phares défendues par Michel Aglietta (professeur émérite à l’université Paris-X-Nanterre), en vue de réformer le système financier international.


Analyse générale de la crise

Globalement, la crise met en lumière les travers liés à la transformation du modèle de financement des économies. Le modèle de la banque de détail : “initier les crédits et porter le risque”, qui a prévalu pendant de nombreuses années après la Seconde Guerre Mondiale a cédé sa place, avec la mondialisation financière, au modèle de la banque d’investissement : “Initier les crédits et vendre le risque”. Ce modèle est devenu prépondérant lorsqu’on été inventés les techniques de titrisation et l’usage de dérivés, qui font circuler les dettes (sans les dévaloriser). Il a conduit à une dérive de l’endettement dans le secteur privé et à la hausse des valeurs des actifs. Les banques centrales ont autorisé cette progression tendancielle du taux d’endettement tant que l’inflation au sens conventionnelle n’était pas menaçante. C’est ce modèle qui a conduit à la plus grave crise financière de l’après-guerre.
A présent, Aglietta est d’avis que les investisseurs à long terme vont devenir des acteurs prépondérants de la finance d’après-crise. Concrètement, il estime que l’évolution principale à venir est la transformation du financement de l’économie mondiale du modèle de crédit dominé par les banques d’investissement en modèle des investisseurs à long terme capables de maîtriser le risque. Selon lui, les fonds souverains sont amenés à jouer un rôle croissant.

Analyse générale de la crise

Vers une réorganisation de la finance et les conditions d’une discipline de marché efficace

 La titrisation: vers un encadrement réglementaire complètement renouvelé

 Les actifs à rendement absolus (hedge funds/private equities)

 Dysfonctionnements de la gouvernance d’entreprise

 Les stratégies d’investissement à long terme

 Normes comptables et valorisation à la juste valeur (fair value)

 Discipline de marché et agences de notation: vers une évaluation contradictoire et autonome.

 Autres lignes directrices pour sortir de la crise

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