Le Green Deal est une rupture et une invitation. Une rupture avec le sacro-saint « toujours plus » : plus riche, plus grand, plus vite. Mais également une invitation à rechercher désormais un « toujours mieux ». Il s’agit de remettre la question du sens de l’activité humaine au centre du jeu et, sur cette base, de construire une alternative politique pour une autre société.
Nous sommes arrivés au carrefour de toutes les crises : financière, bien entendu, mais aussi énergétique, sociale et environnementale. Leur source est double : la dictature du court-terme et l’exploitation effrénée de l’homme et de la nature.
Ce ne sont pas les dysfonctionnements du système qui sont intenables, mais son fonctionnement même.
Nous ne pouvons dès lors nous contenter d’un ravalement de façade.
Une régulation plus stricte de la finance ne suffira pas. Le dérèglement climatique pourrait très bien amener demain un emballement plus fort, plus rapide et plus violent encore que celui rencontré sur les places boursières.
Et que dire alors des inégalités sociales toujours plus criantes : entre personnes, territoires et générations. Le compromis historique entre capital et travail doit désormais s’ouvrir à une troisième composante : la nature. L’environnement devient alors un puissant facteur de relocalisation de l’emploi.
A crise systémique, réponse systémique.
Le Green Deal est une rupture et une invitation. Une rupture avec le sacro-saint « toujours plus » : plus riche, plus grand, plus vite. Mais également une invitation à rechercher désormais un « toujours mieux ». Il s’agit de remettre la question du sens de l’activité humaine au centre du jeu et, sur cette base, de construire une alternative politique pour une autre société.
Le Cri Edition et Etopia, 2008, 153 p.
Un livre de Jean-Marc Nollet
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TABLE DES MATIERES
Préface par Christophe Derenne
Introduction
PREMIÈRE PARTIE :
Dix questions pour comprendre les enjeux de la crise systémique
Question 1 : Comment la financiarisation de l’économie empêche-t-elle
le développement durable ?
Question 2 : Pourquoi remettre en question l’utilisation politique de la théorie économique néoclassique ?
Question 3 : Qu’est-ce que le PIB et quels problèmes pose-t-il ?
Question 4 : Quelle est l’alternative économique des écologistes ?
Question 5 : Quel(s) indicateur(s) alternatif(s) pour le projet d’économie écologique ?
Question 6 : Et si on échangeait la dette financière et la dette écologique?
Question 7 : L’environnement est-il toujours un atout économique ?
Question 8 : Qu’est-ce qu’une « économie positive » ?
Question 9 : Qu’est-ce que l’effet rebond ?
Question 10 : Le Green Deal, ou comment combiner relance économique, réduction de l’empreinte écologique et progrès social partagé ?
DEUXIÈME PARTIE
Les dix propositions du « Green Deal »
1. Lancer un plan de travaux dans les secteurs verts
2. Etablir le coût-vérité des pollutions
3. Libérer l’économie de la dictature de la finance
4. Orienter les placements vers le développement durable
5. Créer une inspection du développement durable
6. Construire une alliance avec le secteur de l’assurance
7. Tirer parti de l’écologie industrielle
8. Réorienter la fiscalité pour soutenir la transition écologique et sociale
9. Répondre à l’urgence sociale
10. Refaire de la sécurité sociale un véritable tremplin
TROISIÈME PARTIE
Révolution évolution ou transition ?
