Cet article met l’accent sur des évolutions technologiques observées ou attendues dans le domaine des énergies renouvelables par la fédération européenne de la recherche et de l’industrie des énergies renouvelables (EREC)1. Les opportunités pour la Belgique sont mises en exergue sur base des informations récoltées par l’association pour la promotion des énergies renouvelables (APERe)2 et la fédération professionnelle belge des entreprises du secteur de la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables (EDORA)3.

Les autorités publiques ont la responsabilité de donner un signal clair et fort aux industries et aux chercheurs pour stimuler l’innovation technologique nécessaire à la transition de l’ère du pétrole à l’ère des énergies renouvelables.

Analyse des objectifs annoncés et des moyens accordés à la R&D par l’Europe

En 1997, la Commission européenne annonçait sa volonté de doubler la part des énergies renouvelables de la consommation intérieure brute (CIB) pour atteindre 12% en 20104.

En 2001, la part des énergies renouvelables dans la consommation intérieure brute (CIB) de l’UE-15 est de 6 %.

En 2005, le Parlement européen demande des objectifs contraignants pour aux Etats membres pour un objectif global européen de 20% en 20205. Et la Commission répond en 20066 par un objectif de 15% d’énergies renouvelables en UE en 2015.

Par l’analyse budgétaire des programmes de «Recherche et Développement» depuis 1984, voyons maintenant comment l’Europe accompagne concrètement sa politique annoncée …

Répartition budgétaire moyenne des fonds pour la recherche des pays de l’UE-15 pour la période 1984 – 2002. Budgets nationaux + programmes cadres (FP) européens. 3 490 M€ de budget annuel pour la recherche dans le secteur de l’énergie pour l’ensemble des pays de l’UE-15 (Source : EURENDEL – “Energy R&D Spending report” – Octobre 2004)

Cette volonté politique devrait se traduire par l’attribution appropriée des moyens budgétaires pour la recherche. Comme le montre la répartition budgétaire pour les pays de l’UE-15, de 1984 à 2002, les énergies renouvelables n’ont bénéficié que de 12% des budgets recherche attribués à l’énergie (7 703 M€ sur 62 828 M€). Notons que la contribution moyenne des gouvernements des 15 États membres est de ¾ et la part des programmes cadres de recherche de la Commission européenne est de ¼.

Depuis 2002, on observe une croissance des crédits accordés aux énergies renouvelables. Par leur communiqué du 1er mars 2005, EREC et EUREC12 attendent du 7e Programme-Cadre (FP7) un budget annuel d’au moins 250 M€ pour la période de 2007-2010 pour les énergies renouvelables13.

Les actuelles négociations sur le budget du 7e Programme-Cadre Recherche & Développement de l’Union européenne (FP7) représentent un enjeu considérable pour le secteur des énergies renouvelables. Ce programme permettra de cofinancer – ou non – les nombreuses évolutions technologiques attendues dans les différentes filières. Les négociations entre la Commission, le Parlement et le Conseil de l’Union européenne ont abouti à un premier accord budgétaire. Le contexte est le suivant : la recherche nucléaire sera financée à hauteur de 2,7 milliards d’euros entre 2007 et 2013 dans le cadre du FP7; auxquels s’ajouteront les 4 milliards d’euros déjà prévus entre 2007 et 2011 par le programme Euratom – soit environ deux tiers des crédits consacrés à l’énergie au cours des prochaines années. Aucun budget spécifique n’est attribué aux énergies renouvelables. La grille budgétaire du FP7 prévoit un poste qui regroupe, par défaut, toutes les technologies qui ne relèvent pas du nucléaire : énergies renouvelables, efficience énergétique, hydrogène, réseaux d’énergie intelligents, technologies propres au charbon… Ce poste se verra accorder 2,3 milliards d’euros entre 2007 et 2013. Mais la répartition exacte de cette somme n’est pas définie. Or le secteur industriel susceptible d’innover en technologies renouvelables doit pouvoir tabler sur des chiffres précis.

Le Parlement européen a dès lors posé un acte important le 15 juin 2006 en votant l’amendement 320 qui définit la répartition de ce poste : «environ deux tiers du budget attribué à la recherche non-nucléaire doivent être consacrés à la recherche relative aux énergies renouvelables, à l’efficience énergétique et aux économies d’énergie.» Soit environ 1,53 milliard d’euros jusqu’en 2013.

Normalement, après un tel vote, la pratique veut que la Commission européenne, dans ce cas la DG Recherche, intègre les amendements du Parlement dans une nouvelle version de ses propositions, de façon à les présenter à la discussion du Co;nseil des Ministres. Une nouvelle version a été diffusée le 28 juin et l’amendement 320 (un parmi les centaines d’autres) en était manifestement absent, bien qu’aucune explication officielle de cette exclusion n’ait été présentée. À l’initiative de EWEA, l’APERe, EDORA et ODE-Vlaanderen ont interpellé les ministres belges concernés afin qu’ils soutiennent ce texte au cours des négociations. Voici les principaux arguments utilisés :

•L’Europe est actuellement au cœur du débat relatif à ses approvisionnements futurs d’énergie. Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont deux piliers fondamentaux, qui peuvent diminuer les risques liés à l’approvisionnement, prévenir les impacts négatifs sur l’environnement et permettre l’émergence de marchés concurrentiels et efficaces. Cependant, alors que la Commission européenne a eu l’opportunité de transformer ses discours en actes, elle ne l’a pas fait. De tels objectifs sont pourtant énoncés dans le Livre vert «Une stratégie européenne pour une énergie durable, compétitive et sûre», dans le Livre vert «L’efficacité énergétique ou faire plus avec moins» et dans la communication de la Commission européenne «Plan d’action pour la Biomasse».

•La proposition de consacrer deux tiers du budget n’est pas arbitraire. Ceci résulte d’une analyse approfondie des besoins de Recherche & Développement des énergies renouvelables pour permettre leur développement dans les meilleures conditions. Cela représente également le niveau du budget accordé aux énergies renouvelables au cours de la dernière décennie pour le programme FP4.

•Les entreprises européennes sont désormais à la pointe en matière de technologies renouvelables et d’efficacité énergétique. Mais le Japon et les États-Unis développent fortement leurs propres capacités. L’Europe doit donc poursuivre ses investissements si elle veut maintenir son leadership ainsi qu’un avenir prometteur dans ce secteur.

Malgré le discours de Monsieur José Manuel Barroso, Président de la Commission, qui annonçait en 200614 un objectif de 15% d’énergies renouvelables en UE-25 en 2015, le citoyen constate que cette même Commission souhaite consacrer pour la période 2007-2013 deux tiers du budget de la Recherche «Energie» au secteur nucléaire et que les énergies renouvelables et l’URE devront se partager le solde avec le secteur des énergies fossiles. Voici donc un bel exemple de cohérence politique !

Évolutions technologiques observées ou attendues dans le domaine des énergies renouvelables

Pour atteindre les objectifs annoncés, le secteur de la recherche et de l’industrie des énergies renouvelables compte sur les autorités publiques qu’elles soient régionales, nationales ou européennes pour les accompagner dans cette démarche. Les fruits des programmes de recherche permettront l’amélioration des systèmes actuels et l’émergence de nouvelles solutions.

Sur base de l’étude d’EUREC «FP7 Research Priorities for Renewable Energy Sector» de mars 2005 et de l’analyse pour la Belgique de l’APERe15 et de EDORA16, nous présentons ci-après de manière non exhaustive, des évolutions technologiques remarquables et des priorités de recherche par filière des énergies renouvelables.

1. Biomasse-énergie

Bois-énergie, biométhanisation et biocarburant ont un grand potentiel de développement dont l’objectif européen est d’avoir une production primaire de 135 Mtep en 2010.17

L’industrie du bois-énergie est particulièrement dynamique sur le plan des technologies. Les chaudières vendues sur le marché ont des rendements de plus en plus élevés et les gammes de produits sont de plus en plus spécifiques en termes de puissances et de combustibles. Mais outre les technologies de conversion énergétique, le secteur a fortement amélioré le matériel de manutention et de récolte du bois, la qualité des biocombustibles et la logistique permettant de les acheminer vers les lieux de consommation. Ainsi l’Europe observe une augmentation annuelle de 6% de la production primaire (55,4 Mtep en 2004) et de 23% de la production d’électricité à partir de bois (35 TWh en 2004).18

La production de biogaz est généralement le produit du traitement de déchets (déchets ménagers, sous-produits agricoles). Aujourd’hui, la production d’électricité et la cogénération remplacent la simple valorisation thermique et des projets pilotes visent son utilisation comme carburant ou l’injection dans le réseau du gaz naturel. En 2004, 4,3 Mtep de biogaz ont été produits en Europe et l’objectif européen est de 15 Mtep en 2010.19

Parmi les biocarburants qui sont techniquement au point, on distingue trois grandes filières : l’huile végétale pure issue de graines oléagineuses, le biodiesel issu de la transformation de l’huile végétale et l’éthanol issu de la fermentation de sucres ou d’amidon. Par ailleurs, des recherches prometteuses visent le développement d’autres biocarburants à partir de sources ligno-cellulosiques (bois, paille, sous-produits forestiers).

La Commission européenne a fixé pour 2010 un minimum de 5,75% de biocarburants du marché à des ventes de carburants à des fins de transport20. Cela équivaudrait en 2010 à une quantité de 18 Mtep. En 2004, la production européenne se situe à 2,4 Mtep.21

Chaudière automatique à granulés – OKOFENRécolte du bois – ValBiom

Matériels de manutention et de récolte en forêt et de conditionnement, de livraison et de stockage du biocombustible

Cultures énergétiques (Taillis à très courte rotation)

Normalisation des biocombustibles et des méthodes de mesure du rendement

Systèmes de commercialisation et de stockage de la biomasse solide (pellets ou granulés de bois, plaquettes, grains, paille)

Équipements de combustion performants (augmentation du rendement énergétique, diminution des émissions, cogénération, alimentation automatisée)

Production d’éthanol ou d’hydrogène à partir de ressources ligneuses

Maîtrise de la biométhanisation et des méthodes de traitement du biogaz pour des applications comme carburant ou l’injection dans le réseau

Déploiement harmonieux des biocarburants (cultures énergétiques, transformation, distribution, moteurs à combustion) et analyse environnementale de la filière

Biocarburants issus de sources ligno-cellulosiques

Réglementation sur l’importation de la biomasse-énergie

2. Éolien

Le marché de l’industrie éolienne présente une croissance annuelle de 35% depuis 1990 et les développements technologiques ont permis de disposer d’une technologie de pointe aux dimensions impressionnantes avec des rotors qui atteignent 126 mètres de diamètre et des puissances unitaires de 6 MW. En 2004, 5 700 MW ont été installés en Europe pour une puissance cumulée d’un peu moins de 35 000 MW.22

Entretien parc éolien offshore – VestasAtelier de fabrication de génératrices multipolaires pour éoliennes – Enercon

Eléments constitutifs des éoliennes (augmentation de la taille des rotors et des mâts, dessins aérodynamiques, génératrices à faible vitesse de rotation, nouveaux concepts)

Adaptation des éoliennes pour des milieux complexes (zones à faible vent, zones à forte turbulence, zones à climat extrême, offshore)

Nouveaux matériaux pour alléger les structures et accroître la résistance

Intégration de la production électrique éolienne dans le réseau électrique

Systèmes hybrides couplés avec l’éolien pour sites isolés

Systèmes de prédiction de la production éolienne

Systèmes d’évaluation du potentiel énergétique de sites

Parcs éoliens offshore (planification de l’implantation des éoliennes, organisation de la maintenance, fondations en milieu marin)

Analyse socio-économique et environnementale du développement de parcs éoliens (aspects juridiques de l’exploitation de la ressource, intégration paysagère, Life Cycle Analysis)

3. Géothermie et chaleur naturelle

Un des avantages de la géothermie est la non influence des saisons et des facteurs extérieurs sur la disponibilité de la ressource thermique. En Europe, la recherche s’intéresse particulièrement à l’exploitation des zones rocheuses fracturées à haute température situées à des profondeurs de l’ordre de 5 000 mètres. Cependant la géothermie belge s’oriente vers l’exploitation de zones à faible et moyenne températures. En Belgique, 3 sites sont exploités.23

Pour l’exploitation de sources chaudes de basse température (0 à 30°C), la pompe à chaleur (PAC) est une technologie intéressante. La technologie s’apparente plus à celle des frigoristes que des chauffagistes et la maîtrise des échanges thermiques est essentielle pour une bonne installation.

Échangeurs de chaleur du puits géothermique Couplage PAC-Solaire –

de St Ghislain – IDEASystèmes solaires n°166

Amélioration des connaissances sur l’évaluation de la ressource géothermique, l’acquisition de données géologiques et la simulation thermique

Maîtrise des technologies de forage et d’intégration des éléments d’exploitation géothermique

Recherche appliquée sur le couplage du solaire thermique et des pompes à chaleur combiné à un stockage dans le sol

Utilisation de compresseurs à vitesses variables pour les pompes à chaleur (PAC)

Maîtrise de l’efficacité des échangeurs de chaleur pour le condenseur et surtout l’évaporateur d’une PAC

Maîtrise de la régulation des PAC

Fluides frigorigènes des PAC (remplacement)

4. Mers et océans

71% de la surface terrestre est couverte par les mers et les océans. Les vagues, marées, courants et gradients thermiques représentent un potentiel énergétique gigantesque. Les domaines de recherche sont étendus et ils concernent les aspects environnementaux, la transformation de la ressource, la gestion des équipements et la connexion au réseau électrique en milieu marin. Les résultats des recherches sont encourageants, mais à ce jour, il n’y a pas encore d’émergence de solutions qui dépassent l’étape du prototype.

Ocean Power Delivery LtdTurbines marines : 300 kW – Ø 11 m – Marine Current Turbines

Développement de nouveaux prototypes et d’unités de démonstration.

Analyse de l’impact sur le milieu marin

Système de gestion et de maintenance des installations en milieu marin

Couplage avec parcs éoliens offshore

5. Petite hydroélectricité

Bien que l’hydroélectricité soit une technologie mûre, le développement de nouvelles idées est encore attendu surtout dans le domaine des centrales au fil de l’eau et de la maîtrise objective des impacts sur les écosystèmes aquatiques. Du point de vue des turbines, le développement concerne tout particulièrement les basses chutes.

Vis d’Archimède pour produire de l’électricité – RITZ-ATROCentrale hydroélectrique flottante – Ourthe (Liège) – Rutten sa

Turbines basse chute

Génératrices électriques à faible vitesse de rotation adaptées à l’hydroélectricité

Turbogénérateurs submersibles

Centrales hydroélectriques flottantes

Règles d’exploitation basées sur une gestion objective des débits réservés à la rivière

6. Solaire passif ou architecture climatique et bâtiments énergétiquement performants

Le chauffage et la réfrigération des bâtiments représentent des dépenses énergétiques importantes dans les bâtiments24. L’amélioration des performances énergétiques des bâtiments offre des possibilités de réduction des consommations considérables : Le potentiel d’économie attendu par la mise en application de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments25 est estimé à 22% à l’échéance 2010.

Pour autant que l’enveloppe du bâtiment soit correctement réalisée, la conception climatique et l’intégration de systèmes énergétiques exploitant des sources renouvelables (soleil, bois et chaleur naturelle) peuvent couvrir l’ensemble des besoins énergétiques des bâtiments.

En Belgique, les maisons passives permettent de maintenir un confort pour leurs occupants sans chauffage central. Elles combinent (1) haut niveau d’isolation (K<15), (2) étanchéité à l’air et (3) ventilation mécanique avec échangeur de chaleur air/air à haute efficacité.

Consommation d’énergie dans les bâtiments Projet de maison

– Cenergie scrl passive à Bruxelles

– A2M

Intégration architecturale des systèmes de gestion de l’énergie et d’applications solaires (systèmes solaires actifs, éclairage et ventilation naturelle, pompe à chaleur)

Microcogénération dans l’habitat

Matériaux d’isolation et d’étanchéité ainsi que les techniques de mise en œuvre

Maisons passives et maisons «Énergie +»

7. Solaire thermique et réfrigération solaire

Les capteurs thermiques actuels sont de haute qualité (résistance) et ils ont des hauts rendements de conversion (lumière → chaleur) dans les conditions climatiques belges. Les éléments de développement visent à améliorer les performances des systèmes complets (capteur, circuit de transfert thermique, réservoir, régulation et couplage avec le système d’appoint). Un autre axe de développement considérable est la réfrigération solaire pour la production de froid et la climatisation.

Rappelons que fin 2003, plus de 14 millions de m2 de capteurs thermiques étaient installés en Europe dont l’Allemagne est le pays leader. L’objectif européen est d’atteindre 100 millions de m2 en 2010.26

Capteurs tubulaires en façade – RitterSolar – ESTIFInstallation de capteurs pour le chauffage du bâtiment et de l’eau (système combi) – Province de Liège

Conception de systèmes s’intégrant dans l’habitat (capteur, transfert de chaleur et réservoir) de petites et grandes tailles

Systèmes combinés : chauffage du bâtiment et de l’eau sanitaire

Intégration architecturale

Systèmes de régulation thermique et systèmes de mesure de la production solaire

Stockage thermique et chimique améliorant l’efficacité quotidienne et permettant une redistribution saisonnière

Systèmes combinant production de chaleur et d’électricité photovoltaïque

Capteurs thermiques à haute température pour les applications de froid solaire et de désalinisation de saumures

Systèmes de réfrigération solaire (Cycles thermodynamiques)

8. Solaire photovoltaïque

L’énergie solaire est sans conteste la source la plus importante et la mieux répartie. La production solaire photovoltaïque aura à long terme une place considérable dans la production décentralisée d’électricité. Ces 10 dernières années, le taux de croissance moyen annuel mondial est de 35,5% essentiellement couvert par les industries japonaises (52%), européennes (26%, principalement allemandes) et américaines (11%).27 Fin 2004, la puissance installée en UE a atteint 1GWc correspondant à une surface installée de 10 km2. Du côté des cellules photovoltaïques, des rendements de conversion de 35% ont été atteints en 2005 grâce à des cellules à triple jonction au germanium couplées à des systèmes de concentration de 300 soleils.

«Verger solaire» GD Luxembourg – EnergiePark ReidenMaison «Énergie +» – Freiburg (Allemagne)

Technologies de fabrication des cellules à silicium cristallin permettant de réduire les coûts de fabrication et d’augmenter la productivité

Systèmes de production de silicium cristallin de qualité photovoltaïque

Technologies des couches minces

Nouvelles cellules sur substrats organiques

Pour les régions à haut ensoleillement direct, systèmes de concentration du rayonnement solaire

Intégration architecturale des systèmes photovoltaïques

Systèmes de conversion (onduleur), de connexion au réseau et systèmes de stockage

Système hybride couplant la production solaire photovoltaïque à une autre ressource énergétique

9. Intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique et petits réseaux électriques isolés

En Europe, la libéralisation des marchés de l’électricité et les objectifs de production d’électricité décentralisée (21% d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables28 et 18% d’électricité à partir d’unités de cogénération29) motivent l’adaptation des réseaux électriques et la mise en place de systèmes de gestion adaptés.

Les sites isolés peuvent être électrifiés à moindre frais par des systèmes intégrant des énergies renouvelables.

Parc éolien offshore – EWEAEnergy Storage – UE publication 2001

Systèmes de gestion de réseaux électriques adaptés aux productions décentralisées

Intégration des grandes productions offshore dans le réseau électrique européen

Systèmes de gestion de la production éolienne et de prévisions de vent permettant le fonctionnement en toute sécurité de réseaux électriques isolés avec des taux moyens éoliens de 35 %

Systèmes de stockage de l’électricité pour la gestion de l’équilibre du réseau

Systèmes décentralisés dont l’usage garantit la non perturbation du réseau électrique

Production électrique couplée à la production d’hydrogène

Systèmes hybrides pour sites isolés

Stockage de l’énergie avec batteries pour sites isolés

Conclusions

Un des grands défis de notre société du XXIe siècle est la mise en place d’un service énergétique qui s’inscrit dans un développement soutenable pour l’ensemble de l’humanité. Les énergies renouvelables peuvent y répondre dans la durée et leur intégration est en train de se faire progressivement par des systèmes adaptés à la disponibilité des sources.

Ces dernières années, la production renouvelable est en forte croissance et les résultats de la recherche sont un des moteurs de leur progression. Mais l’enjeu se trouve aussi du côté de la maîtrise de la demande : les consommateurs privilégieront les solutions qui engendrent la dépense énergétique la plus petite.

Les énergies renouvelables démontrent aujourd’hui leur capacité à contribuer efficacement au service énergétique de notre société. La diversité des sources renouvelables va de pair avec la diversité des solutions mises en œuvre ou à développer. Dans ce contexte, le rôle de l’ingénieur est primordial, mais au-delà de la technique, c’est à un nouveau rapport à l’énergie auquel la société est confrontée et tout changement culturel nécessite un long travail d’adaptation. Il est important de s’y investir dès à présent.

Les instances européennes négocient actuellement30 les budgets du programme Euratom et du 7e Programme-Cadre Recherche & Développement (FP7). Une seule certitude : deux tiers du budget «Énergie» seront attribués au secteur nucléaire. Dans ce contexte, le Parlement européen a posé un acte important le 15 juin 2006 en votant un amendement qui accorde un crédit spécifique au secteur renouvelable. La balle est dans le camp de la Commission européenne : après les discours de Monsieur José Manuel Barroso, Président de la Commission, qui annonçait un objectif de 15% d’énergies renouvelables en UE en 2015 lors du dernier sommet européen à Bruxelles le 24 mars 2006, le secteur attend des actes concrets.

Glossaire

CES : Chauffe-eau solaire

CF : Consommation finale

CIB : Consommation Intérieure brute

C-SER : Chaleur produite à partir de sources d’énergie renouvelables

CV : Certificats verts

ER : Énergies renouvelables

E-SER : Électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables

K : Indice qui qualifie le niveau d’isolation thermique globale d’un bâtiment

PAC : Pompe à chaleur

PV : Photovoltaïque

URE : Utilisation rationnelle de l’énergie

AEBIOM : European Biomass Association – www.ecop.ucl.ac.be/aebiom

APERe : Association pour la Promotion des Énergies Renouvelables asbl – www.apere.org

CWaPE : Commission Wallonne Pour l’Énergie – www.cwape.be

EDORA : fédération de l’Électricité d’Origine Renouvelables et Alternatives asbl -www.edora.be

EGEC : European Geothermal Energy Council

EREC : European Renewable Energy Council, rassemble les 8 fédérations européennes de la recherche et de l’industrie des énergies renouvelables – www.erec-renewables.org

EPIA : European Photovoltaic Industry Association – www.epia.org

ESHA : European Small Hydropower Association – www.esha.be

ESTIF : European Solar Thermal Industry Federation – www.estif.org

EUBIA : European Biomass Industry Association – www.eubia.org

EUREC : European Association of Renewable Energy Research Centers – www.eurec.be

EWEA : European Wind Energy Association – wwww.ewea.org

ValBiom: Valorisation de la Biomasse asbl – www.valbiom.be

1European Renewable Energy Council, rassemble les 8 fédérations européennes de la recherche et de l’industrie des énergies renouvelables – www.erec-renewables.org

2www.apere.org

3www.edora.be

4Livre Blanc COM (97)599 établissant une stratégie et un plan d’action communautaire pour les sources d’énergie renouvelables.

5Résolution du PE sur la part des SER dans l’UE et les propositions d’actions concrètes. (2004/2153). Strasbourg 29 septembre 2005.

6Discours de Monsieur José Manuel Barroso, Président de la Commission lors du Sommet européen à Bruxelles le 24 mars 2006.

7European Renewable Energy Council, rassemble les 8 fédérations européennes de la recherche et de l’industrie des énergies renouvelables – www.erec-renewables.org

8www.apere.org

9www.edora.be

10Livre Blanc COM (97)599 établissant une stratégie et un plan d’action communautaire pour les sources d’énergie renouvelables.

11Résolution du PE sur la part des SER dans l’UE et les propositions d’actions concrètes. (2004/2153). Strasbourg 29 septembre 2005.

12European Association of Renewable Energy Research Centers – www.eurec.be

13Les trois derniers programmes cadres (FP) de recherche de l’Union européenne ont consacré approximativement 90 à 110 millions d’EUR par an pour l’énergie durable (sustainable energy) càd les énergies renouvelables et l’URE

14Sommet européen à Bruxelles le 24 mars 2006

15Association pour la Promotion des Énergies Renouvelable – www.apere.org

16Fédération de l’électricité d’origine renouvelables et alternative – www.edora.be

17Livre Blanc COM (97)599

18Baromètre du bois-énergie, octobre 2005 – EurObserv’ER

19Baromètre du biogaz, juin 2005 – EurObserv’ER

20Directive visant à promouvoir l’utilisation des biocarburants – DIR 2003/30/CE du 8 mai 2003

21Baromètre des biocarburants, juin 2005 – EurObserv’ER

22www.ewea.org

23Saint-Ghislain (76°C), Douvrain (67°C) et Turnhout (34°C)

24En Wallonie, _ des consommations énergétiques dans le logement servent au chauffage et le secteur résidentiel représente 25% de la consommation énergétique totale. Source :http://energie.wallonie.be

En Europe, 52 à 57% des consommations énergétiques des bâtiments servent au chauffage et les secteurs résidentiel et tertiaire concernent 41% de la consommation finale en 2000. Source ; DGTREN de la Commission européenne

25DIR 2002/91/CE du 16 décembre 2002 – JO 4 janvier 2003

26EurObserv’ER

27Baromètre du solaire photovoltaïque, avril 2005 – EurObserv’ER

28Directive 2001/77/CE relative à la promotion de l’électricité produite à partir de SER sur le marché intérieur de l’électricité. JO du 27/10/2001)

29COM(97)514 final

30Fin 2006

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