Un texte d’Inès Trépant, chercheuse-associée à étopia.


Le cadre macroéconomique européen repose sur deux grandes convictions intrinsèquement reliées. D’abord, il y a la foi dans les vertus d’une croissance accélérée par la compétitivité : la hausse de la croissance, mesurée en termes de Produit Intérieur Brut (PIB), serait automatiquement synonyme de prospérité, de cohésion sociale et de développement durable. Ensuite, il y a l’idée, largement véhiculée par les grandes institutions internationales telles que l’OMC, le FMI ou la Banque mondiale, qu’il n’existe d’autre salut pour les peuples que d’appliquer, à l’échelle planétaire, le “Consensus de Washington” (dont les maîtres mots sont libéralisation, dérégulation et privatisation) pour accroître la richesse, et par ce biais, le bien-être humain.
Dans un premier temps, cette note a pour objectif de rappeler les postulats sur lesquels repose le modèle économique européen pour ensuite aborder quelques conséquences principales de ces assertions. Dans un second temps, il sera question d’appréhender la structure macro-économique de l’Union européenne à l’aune de ces valeurs fondamentales, de façon à mieux appréhender, dans le cadre d’un autre article, des pistes alternatives pour concilier économie et écologie.

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Sommaire

  • Les valeurs fondamentales de l’actuel modèle économique européen
    • Le « Consensus de Washington »
    • Un modèle économique enraciné dans le XVIIIème siècle : la théorie d’Adam Smith
    • La croissance du PIB comme unique indicateur
    • Quelques conséquences principales de ces assertions
  • Comment l’esprit du “Consensus de Washington” s’imprime dans la structure macro-économique de l’UE
    • Le rôle limité joué par les politiques macro-économiques
    • Plus de précarité et de pauvreté résultant d’une libéralisation et d’une dérégulation accrues
    • Pression accrue sur le Modèle Social Européen, en raison de la montée en puissance des pays émergents et d’une compétition globale plus acharnée
    • Une politique de taxation non durable
    • Des contraintes financières croissantes
  • En guise de conclusion
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