La Belgique est-elle capable de survivre à la disparition du pétrole ? Les particularités de notre pays sont-elles plutôt des atouts ou des faiblesses ? Trois pistes s’imposent pour relever ce défi et limiter les risques environnementaux: l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la réduction des consommations. Difficile toutefois d’estimer précisément la part de chacune de ces trois stratégies à l’échéance de deux générations. Mais un rapide examen des atouts et handicaps de la Belgique dans cette matière nous éclaire : la Belgique peut se désintoxiquer du pétrole. Si elle en manifeste rapidement la volonté.
Les trois grands handicaps énergétiques de la Belgique
Premier handicap : notre consommation d’énergie primaire rapportée par habitant est très élevée : elle représente deux tiers de la consommation des Américains, elle est supérieure de 44 % à la moyenne de l’Union européenne et de la Suisse, de 23% supérieure à la moyenne française et même de 26% supérieure à celle des Japonais ! Les Belges figurent donc parmi les plus gros consommateurs d’énergie au niveau mondial ! Nous avons tendance à regarder l’hyperconsommation énergétique des Américains, sans nous rendre compte que la consommation moyenne par habitant est particulièrement élevée dans notre propre pays. Les raisons de cette situation sont nombreuses, et tiennent entre autres à notre structure industrielle particulièrement énergivore.
Pour son approvisionnement énergétique, la Belgique dépend à 39% du pétrole, ce qui correspond à 2,15 tonnes de pétrole par habitant par an, alors que le citoyen européen consomme en moyenne 1,5 tonne de pétrole. Dans la course à l’après pétrole, nous partons donc avec un handicap de plus de 600 kilos de pétrole par an et par habitant par rapport à la moyenne européenne. C’est considérable. Par comparaison, nous consommons un peu plus de 900 kilos d’équivalent pétrole par habitant par an en carburant pétrolier (essence et diesel) uniquement pour les transports ! La tendance est la même pour le gaz naturel puisque nous consommons 1,4 tonne équivalent pétrole par an par habitant en gaz naturel en 2004, alors que le citoyen européen en consomme l’équivalent de 800 kilos !
Deuxième handicap : la Belgique dispose de quatre fois moins de terres agricoles et de forêts par habitant que la moyenne européenne. Or, une des clés de l’après pétrole, c’est la valorisation de la biomasse comme source de matières premières pour l’énergie, la biochimie, les plastiques, et tout ce que l’on produit aujourd’hui avec le pétrole. Si la Suède peut viser la sortie du pétrole d’ici 2020, c’est notamment parce que 50% de son territoire est couvert par des forêts et que la biomasse y joue un rôle important dans la production de chaleur. En Suède, plus de la moitié des logements sont chauffés par des réseaux de chaleur et quasiment toutes les villes en possèdent un. Ces réseaux sont alimentés en moyenne à 65 % par de la biomasse. Les Suédois utiliseront aussi largement la biomasse pour la production de carburants.
Troisième handicap : la structure institutionnelle. Les étapes successives de réforme de l’Etat belge n’ont pas été pensées en fonction d’enjeux comme le réchauffement climatique ou l’après pétrole. La répartition des compétences complique les choses. Ainsi, nous avons en Belgique quatre sortes de certificats verts pour l’électricité éolienne, quatre niveaux de financement de l’électricité photovoltaïque et des discordances entre les aides publiques régionales et fédérales. Pas facile dans ces conditions de développer rapidement de nouveaux marchés. Et la taxation des véhicules en fonction des distances parcourues impose de passer par des accords de coopération qui sont particulièrement lents à mettre en œuvre et difficiles à contrôler par les parlements. Face à l’importance des enjeux, cela pose question.
Les atouts de la Belgique dans le jeu de la fin du pétrole
A côté de ces trois handicaps, la Belgique compte bien évidemment quelques atouts. Le premier atout est sans doute notre grande densité de population. Elle doit nous permettre des économies d’échelle, tant au niveau de la production d’énergie que de la consommation. C’est ainsi que la réalisation de réseaux de chaleur, incontournables pour améliorer l’efficacité énergétique, est évidemment avantagée dans les zones densément peuplées. De même, l’organisation de l’espace pour limiter les déplacements indispensables devrait permettre d’obtenir de meilleurs résultats que dans les zones peu peuplées.
Deuxième atout : nos réserves de charbon. Que cela plaise ou non, ces réserves fossiles, dont l’exploitation a été abandonnée pour des raisons économiques, seront sans doute utilisées un jour ou l’autre, avec des technologies encore inconnues aujourd’hui. Considérant que les réserves de charbon sont nettement plus importantes à l’échelle planétaire que celles du pétrole, du gaz et d’uranium, leur utilisation semble difficilement évitable. C’est la raison pour laquelle on ne peut refuser les recherches sur les centrales à charbon propres et la séquestration du carbone. Nous pouvons même souhaiter que notre pays soit à la pointe en la matière. Il faudra attacher une importance particulière à l’encadrement de cette production et en tenir compte dans le bilan global des émissions de gaz à effet de serre. Rappelons à titre d’exemple que la production de carburant liquide au départ de charbon devient rentable lorsque le baril de pétrole dépasse les 100 dollars.
Troisième atout : le potentiel d’économie d’énergies et d’amélioration des performances énergétiques dans certains secteurs. Rappelons simplement que nos bâtiments sont de véritables passoires énergétiques. En moyenne, ils sont isolés de la même façon que dans les pays méditerranéens, alors que le climat est nettement moins favorable !
Quatrième atout : les ressources en énergies renouvelables en Belgique et dans les zones voisines de notre pays. Dans un rayon de 1000 kilomètres autour de la Belgique, des ressources considérables en biomasse, en hydroélectricité et surtout en énergie éolienne sont valorisables. Notre économie étant particulièrement ouverte, il faut bien évidemment penser notre futur approvisionnement énergétique en conservant une capacité importante d’importation. Actuellement, la Belgique importe près de 98% de son énergie. La fin du pétrole ne va pas ramener cette proportion à zéro. Mais il faut aussi être attentif au fait que l’indépendance énergétique de l’Europe des 25, qui est bien plus avantageuse que celle de la Belgique, se dégrade aussi suite au tarissement des gisements de pétrole et de gaz sur son propre territoire.
Les atouts et handicaps belges montrent bien qu’il renforcer radicalement l’efficacité énergétique, et ce dans tous les secteurs domestiques et industriels. Sans cela, aucun scénario énergétique n’est possible à l’horizon de 2050, sauf à augmenter sensiblement la consommation de charbon, ce qui est exclu si nous voulons lutter contre le réchauffement climatique. La plupart des scénarios étudiés sur la Belgique mettent cette priorité en évidence, avec plus ou moins d’intensité selon les auteurs.
Priorité à l’efficacité énergétique
Le domaine dans lequel la priorité à l’efficacité énergétique est la plus visible, c’est dans le secteur du bâtiment. Le logement résidentiel et les bâtiments du tertiaire sont responsables d’une consommation de pétrole de 560 kilos équivalent pétrole par habitant par an. La ministre bruxelloise de l’Energie, Evelyne Huytebroeck, a fait évaluer au niveau micro-économique l’importance des investissements économisant l’énergie dans le logement et leur rentabilité économique. C’est ce qu’ont réalisé la KUL – Bouwfysica et le bureau d’études bruxellois 3E. Cette étude d’une grande qualité scientifique1 compare un bâtiment construit de manière classique à un bâtiment construit de manière performante sur le plan énergétique. Elle démontre de manière irréfutable la rentabilité économique d’investir dans l’énergie. Elle met en évidence un potentiel d’économies d’énergie considérable, de l’ordre de 30 à 40% dans le logement, et ce uniquement par des investissements rentables. Ce potentiel est supérieur à celui estimé par l’étude du Fraunhofer Institute2, mais la base des prix de l’énergie est différente (mars 2003 pour Fraunhofer, 2005 pour KUL), ce qui montre que le niveau de prix de l’énergie est un élément clé. Sur le long terme, le potentiel est encore plus grand, comme le démontrent les premières maisons passives dont la consommation d’énergies fossiles est dix fois inférieure à la moyenne de consommation des maisons belges. En doublant le rythme actuel de rénovation des logements, et en imposant des rénovations énergétiquement performantes, ce gisement est totalement exploitable d’ici 2050. Complémentairement, l’élimination du chauffage électrique direct des bâtiments devrait aussi améliorer l’efficacité énergétique.
Si la part d’électricité produite à partir du pétrole est minime, il est important d’exploiter au maximum le potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique dans la production électrique. Cet effort peut aller dans deux directions : d’une part, l’amélioration du rendement des centrales thermiques, et d’autre part, le développement de la production combinée de chaleur et d’électricité, ce qu’on appelle la cogénération (entre autres pour maîtriser la consommation de gaz naturel). Dans le scénario de production d’électricité à l’horizon 2030 élaboré par Ecolo, il est prévu que 35% de l’électricité provienne de la cogénération. Dans le bâtiment, aussi bien que dans l’industrie, l’abandon du chauffage électrique au profit de la production directe de chaleur (combinée avec l’électricité) augmenterait fortement l’efficacité énergétique.
Le but est donc bien de réduire au maximum l’utilisation de l’électricité à des fins thermiques. Au delà du remplacement de certains chauffages électriques dans les logements sociaux en Wallonie, la première mesure concrète dans ce sens est la prime au sèche-linge au gaz mise en place en région bruxelloise à partir de l’année 2007.
Dans le secteur industriel, on peut estimer le potentiel l’amélioration de l’efficacité énergétique à 20% d’ici 2030. Au delà, il semble évident qu’il y aura des ruptures technologiques à gérer. Certains produits à trop forte intensité énergétique vont disparaître, tandis que de nouveaux produits issus de la biomasse verront le jour. Il est à ce stade bien difficile de prévoir ces évolutions, mais il est évident que les entreprises n’auront pas le choix et qu’elles devront s’adapter. Cela sera d’autant plus facile si des stratégies publiques sont mises en place dans ce but. Notons que dans sa récente étude sur les scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre3, le bureau du plan estime le potentiel maximum d’amélioration énergétique à 44% d’ici 2100 et que ce potentiel serait valorisable d’ici 2050 si toutes les mesures d’accompagnement étaient prises.
En matière agricole, il est raisonnable de penser que les engrais azotés de synthèse deviendront si chers que les agriculteurs reviendront à des fumures organiques nettement moins intensives en énergie. Ce basculement améliorera certainement l’efficacité énergétique de ce secteur. Par ailleurs, 60% des besoins agricoles en énergie couvrent le chauffage des serres. Il y a là une source d’amélioration de l’efficacité énergétique par la cogénération et une meilleure isolation et gestion des besoins de chaleur dans ces installations.
Le transport (presque) totalement accro
Le secteur du transport représente 24% de la consommation finale d’énergie en 2004, soit un peu plus de 900 kilos équivalent pétrole par habitant par an. Et 98% de l’énergie fournie pour ce secteur provient du pétrole. Une dépendance quasi totale donc. C’est le secteur pour lequel la dépendance au pétrole est la plus problématique. Une réduction de consommation moyenne des véhicules de 50% sur deux générations paraît tout à fait réalisable et permettrait d’économiser près de 4800 tep par an, pour autant que le trafic routier se stabilise au niveau actuel. C’est là que réside le nœud. Tous les efforts réalisés pour améliorer l’efficacité des véhicules ont effectivement conduit à une réduction des consommations par kilomètres parcourus, mais la consommation globale du secteur n’a cessé d’augmenter parce que les distances parcourues ont fortement augmenté. Ainsi, on est passé en Belgique de 70 milliards de kilomètres parcourus en 1990 à 93 milliards en 2003, et de 7.89 milliards de litres de carburants à 9.76 milliards de litres en 2003 ! Les kilomètres parcourus connaissent une croissance de 32%, supérieure à la croissance de la consommation (+23%) L’amélioration de l’efficacité énergétique est donc largement effacée par l’augmentation des distances parcourues.
La conclusion à en tirer est double. Primo, il faut absolument imposer au secteur automobile de produire des voitures plus propres. Secundo, il faut aussi pousser à l’usage d’autres modes de déplacement et repenser l’aménagement du territoire et la localisation des activités pour limiter les besoins de déplacement.
En mettant toutes ces pistes d’amélioration de l’efficacité énergétique en œuvre, nous pourrions arriver à une diminution de la consommation de pétrole de 50%, et à une diminution de la consommation de gaz naturel du même ordre de grandeur, pour autant que l’évolution des modes de vie n’entraîne pas de croissance importante des consommations. L’exemple du transport est évident, mais il faut aussi souligner la situation dans le logement. Si les perspectives de consommation d’énergie par mètre carré de logements chauffés sont très favorables, on assiste toutefois à une augmentation des surfaces de logements chauffés par personne, d’une part parce que les nouvelles habitations sont plus grandes, mais aussi parce que la taille des cellules familiales est en diminution.
Une base solide pour les énergies renouvelables
Si nous considérons toutefois que les modes de vie ne changent pas ou, à tout le moins, restent neutres par rapport à la consommation d’énergie par personne, il resterait alors, après les actions d’amélioration de l’efficacité énergétique, à remplacer encore environ une tonne équivalent pétrole par habitant d’ici 2050, ce qui est tout à fait réalisable par les énergies renouvelables produites sur le territoire et importées des régions voisines, et ce tout en sortant du nucléaire et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Les scénarios de Greenpeace et de Négawatts4 vont dans ce sens.
Une récente étude pour la commission européenne développe un scénario énergétique se basant sur une production d’énergies renouvelables de 970 kilos équivalent pétrole par Européen à l’horizon de 20305. Cela laisse encore une marge de progression jusque 2050, notamment par une amélioration des rendements d’utilisation de ces énergies, mais aussi par une production d’électricité photovoltaïque qui pourrait encore à elle seule apporter 170 kilos équivalent pétrole par habitant par an, si tout le potentiel jugé réaliste par le rapport Ampère6 se réalisait (avec un rendement de conversion de 10%, ce qui semble très minimaliste à l’échéance de 2050).
Le tout récent scénario énergétique présenté par les Verts européens7 propose une consommation primaire d’énergie renouvelable produite sur le territoire européen de 1430 kilos équivalent pétrole par habitant à l’horizon de 2030. Ce scénario laisse la même marge de manœuvre pour le photovoltaïque et pour l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les logements. Nous pouvons donc disposer, dans le cadre d’une gestion énergétique à l’échelle européenne, d’une capacité de production d’énergie renouvelable par habitant qui nous permet, non seulement de nous passer du pétrole, mais également de sortir de l’électricité nucléaire. En effet, celle-ci représente une consommation finale d’environ 340 kilos équivalent pétrole par habitant par an, qui pourrait donc être couverte par les énergies renouvelables au fur et à mesure de la fermeture des centrales, comme présenté dans notre scénario de sortie du nucléaire8.
Quel impact sur nos modes de vie ?
Reste alors la question de la maitrise de l’évolution des consommations, qui correspond à la partie « sobriété » des scénarios de Négawatts et de l’importance qu’il faut lui donner. Ce qu’il faut surtout rechercher, c’est au moins une stabilisation de la consommation que l’on pourrait appeler de base : le nombre de kilomètres parcourus ou à parcourir chaque année en voiture, la température de chauffage des maisons, la vitesse à laquelle on roule en voiture, la façon dont les ménages font leurs emplettes, la taille des ménages, la puissance de la voiture que l’on achète,…. Ces évolutions dépendent de comportements complexes pas toujours rationnels et dont les tendances sont difficiles à modifier rapidement. Faut-il désespérer pour autant ? Certainement pas. Une bonne information, une sensibilisation poussée peuvent induire une sobriété énergétique sans perte de confort. Ainsi, l’opération Défi Energie, lancée en région bruxelloise par Evelyne Huytebroeck, et qui visait à réduire la consommation des ménages en jouant uniquement sur les comportements, sans perte de confort, a permis, dans sa première phase, une économie d’énergie moyenne des ménages de 13% sur six mois. L’expérience accumulée par les écologistes dans les différents gouvernements montre qu’il est donc bien possible d’influencer les comportements dans le sens d’une plus grande sobriété énergétique, même si cela prend du temps et doit sans cesse être renouvelé. L’impact du coût de l’énergie n’est pas à négliger non plus. Ainsi, en 2005, on a assisté pour la première fois à une diminution de la consommation de carburant en Belgique (-14,6% pour l’essence 98 octane, -6% pour l’essence 95 octane, -1,7% pour le diesel)9. Cette diminution ne peut s’expliquer que par l’impact du prix des carburants sur le comportement des automobilistes (un peu moins de déplacements, une conduite plus économe), sans que personne ne se soit plaint d’une diminution de confort. Notons que la consommation d’électricité a également diminué en 2005, et que l’on peut penser que la consommation d’énergie primaire a également diminué en 2005, sans influence apparente sur l’économie.
Conclusions : choisir très vite d’anticiper
Deux attitudes sont possibles aujourd’hui, face au défi environnemental, social et économique que représente la problématique de l’énergie au XXIème siècle.
Soit une attitude craintive face aux changements inévitables en reportant au plus tard possible toute décision, en trainant des pieds, en contestant la validité des études scientifiques, en faisant semblant de croire à une avance technologique miraculeuse (la fusion nucléaire, par exemple). La Wallonie a déjà eu ce type d’attitude dans les années 60 et en paye toujours le prix aujourd’hui.
Soit une attitude proactive, volontariste, convaincue que demain ceux qui s’en trouveront le mieux seront ceux qui auront anticipé ces évolutions fondamentales et qui s’y seront le mieux préparés. Une telle attitude permettrait de dégager les moyens humains et financiers pour investir rapidement dans une plus grande efficacité énergétique, dans le développement des énergies renouvelables. Investir au plus tôt dans ces deux voies permettra de minimiser les impacts des changements de comportements qui pourraient être nécessaires si les deux premières voies n’apportaient pas des résultats suffisants.
1Analyse technico-économique de la rentabilité des investissements en matière d’économies d’énergie
3E en Afdeling Bouwfysica K.U. Leuven – Roel De Coninck (3E)/Griet Verbeeck (KUL-BWF) – 13/08/2005
2« Gestion de la demande d’énergie dans le cadre des efforts à accomplir par la Belgique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre », Fraunhofer Institute For Systems and Innovation Research FhG-ISI, mai 2003
3La politique climatique post 2012 : analyses de scénarios de réduction d’émissions aux horizons 2020 et 2050, Bureau fédéral du plan, Bruxelles, juillet 2006
4Scénario Négawatt 2006, pour un avenir énergétique sobre, efficace et renouvelable, document de synthèse, Paris, décembre 2006,
5European energy and transport ; scénarios on energy efficiency and renewables, European commission, 2006
6Rapport Ampere, p.H75
7The vision scenario for European Union, project sponsored by Greens/EAF group in in the European Parlement, Dr. Felix Chr. Matthes,Sabine Gores,Verena Graichen,Julia Repenning,Dr. Wiebke Zimmer, öko-Institut e.V., Berlin, novembre 2006
8Electricité en 2030 : le scénario vert : limiter les risques sur l’environnement, Xavier Desgain, Oona Negro, juillet 2005
9SPF économie