Collectif « Realismus und Substanz ».
Traduction de l’allemand par Benoît Lechat, Etopia.
Avant propos
La sociologie politique, l’analyse des migrations des électeurs et des groupes-cibles ne permettent pas à elles seules de répondre à la question de savoir pourquoi un individu fait de la politique. Quand les motivations politiques se détachent des questions de contenu, la politique se réduit à un jeu stérile pour le pouvoir. Une dynamique sociale ne peut naître du vide et au bout du compte, l’électeur présente l’addition. C’est la raison pour laquelle même le politicien le plus calculateur se mettra en quête de contenus ou de valeurs pour cacher son absence de contenu. Mais cela ne suffira pas – c’est notre thèse et notre espoir. Pour gagner, il faudra être capable de développer charisme et emphase dans les débats de fond.
Si cela est vrai, alors les Verts ont une belle carte à jouer, au-delà des difficultés propres aux périodes de transition. L’expérience accumulée au cours de vingt années d’opposition jusqu’à 1998 est toujours présente dans les esprits, au moins de manière latente. En outre, les Verts ont montré dans leurs participations gouvernementales à quoi peut ressembler une discussion politique de fond menée de manière sérieuse. Le concept élargi de justice permet de formuler leurs objectifs fondamentaux, l’écologie, l’autonomie, la parité et l’égalité, la durabilité, l’internationalisme et la participation démocratique, comme autant d’enjeux sociaux. Des concepts comme la justice environnementale, la participation sociale, la justice entre les genres ou la globalisation juste sont la conséquence logique de cette recherche des fondements. Par ailleurs, il y a eu un certain retour de la question de la redistribution et partant, une recherche de nouveaux instruments, parce qu’il est clair désormais qu’aucun de ces objectifs ne sera réalisé sans réorientation fiscale et financière. Il est ainsi possible de donner de la substance au slogan parfois creux de la « gauche moderne ». L’idée de liberté et d’émancipation, de même que la dimension sociale de la question écologique différencient fondamentalement les Verts du Linkspartei et du SPD . Le national-chauvinisme de gauche n’est pas une affaire verte.
Ces dernières années, les nouvelles injustices sociales, le défi écologique et les transformations dramatiques des processus sociaux ont été analysés sérieusement et ont trouvé un écho dans le programme des Verts . C’est la matière qui doit à présent faire l’objet d’un débat approfondi dans une série de questions concrètes – comme la politique scolaire ou la création d’un impôt européen. Cela peut s’avérer déterminant pour le renouvellement des Verts. Un tel processus ne peut cependant réussir que si nous avons une vision claire des paradoxes qui génèrent des contradictions et brouillent le message des Verts. Dans le texte qui suit, nous thématisons trois concurrences centrales dont tout débat sur l’avenir des Verts doit s’emparer : la concurrence entre les lectures écologiques et sociales des problèmes de société, la concurrence entre la politique de défense de certaines catégories sociales et la défense des intérêts de l’environnement et enfin la concurrence entre la politique institutionnelle et les engagements en faveur de la société civile.
1 Le social et l’écologique : dans quelle perspective prendre parti ?
Pour de nombreuses raisons, le destin des Verts est lié à la question écologique. Le parti vert est lié au thème de l’écologie de par sa naissance et de par son nom. Les sondages montrent aussi que les citoyens identifient clairement les Verts à ce créneau. C’est une chance mais cela peut aussi poser problème. L’exigence qui en découle va dans deux directions : d’une part, il s’agit d’incarner à nouveau frais la question écologique et de renforcer sa dynamique sociétale. D’autre part, les Verts doivent formuler un point de vue programmatique capable d’intégrer non seulement la problématique écologique mais également d’autres aspects de la vie en société. Les Verts n’ont pas seulement besoin d’un débat de stratégie, ils ont aussi besoin d’un débat d’orientation sur les buts et sur les objectifs d’une politique écologique. Nous ne parviendrons à préciser nos représentations d’une politique écologique et à les rendre attractives, que si nous parvenons à concrétiser ce que nous entendons par une orientation en fonction de valeurs et si par là, nous parvenons à établir clairement à quelles valeurs et représentations sociales nous nous sentons attachés.
Au cours des dernières décennies, la politique écologique s’est cloisonnée de plus en plus dans un rayon séparé, certes de plus en plus efficient, mais qui n’atteint plus les gens. En outre, depuis le début des années ’80, sa fondation et son orientation normatives ont été quelque peu négligées. Aussi important qu’aient pu être les analyses et les théories des premières années – de Rudolf Bahro à Ernst Friedrich Schumacher en passant par Carl Amery – pour la genèse du mouvement écologiste, elles ne sont plus valables d’un point de vue actuel pour rendre la dimension écologique compréhensible et accessible. En donnant à la nature une valeur propre, autonome, ils ont isolé la dimension écologique de la dimension sociale et ont caché le fait que la question écologique était en réalité une question-clé pour la justice, l’autodétermination et la vie en société. En opposant la politique écologique au principe moderne de l’ »individualité » et de l’ »autodétermination », ils ont barré l’accès au lien entre l’écologie et la liberté qui forme un moment central de l’identité moderne.
Bien sûr, la question écologique a des voies d’accès et des fondements divers et cette pluralité ne se laisse pas réduire. Mais un parti comme les Verts qui prétend s’adresser à l’ensemble du champ social doit cependant préciser, à partir de quel point de vue normatif il affronte la question écologique. De notre point de vue, ce fondement central ne peut résider que dans le fait que le changement climatique et le pillage des ressources naturelles remettent en question un moment essentiel de la participation sociale et des possibilités de développement individuel.. C’est la raison décisive pour laquelle les Verts ont fait de l’écologie une perspective de base de leur politique. Et c’est ici que réside une grande opportunité de gagner les gens à la cause de l’écologie politique – dans leur intérêt et dans celui de leurs petits enfants.
La justice environnementale doit encore davantage devenir un point de repère de toute politique verte. L’engagement pour la préservation de l’environnement est un aspect tout à fait central des débats sur la justice, ici et aujourd’hui tout comme de manière globale et par delà les générations. Qui est aujourd’hui concerné par les évolutions écologiques ? Et qui sera touché à l’avenir dans ses fondements vitaux et dans ses chances de vie ? Quels concepts permettent réellement d’agir en faveur de ceux qui sont lésés dans leurs perspectives de vie ? Qui sera victime du changement climatique et de la destruction de l’environnement et par qui seront-ils indemnisés ? Qui assure ceux qui ne sont pas assurables ? A qui appartiennent les recettes du commerce des droits d’émission ? Et comment partager le budget d’émissions toujours plus étroit de la planète ? Comment seront justement répartis les coûts de la transition vers une économie énergétique respectueuse du climat ? Nous devons parler de ces questions et d’autres quand nous voulons remettre sur ses pieds la question écologique comme une question sociale. Il s’agit de remettre la question écologique dans le contexte d’un programme de justice, de la transformer sur le plan conceptuel et opérationnel et finalement de la concrétiser dans le monde vécu.
Le changement climatique peut être décrit comme un problème social. Les signaux émis récemment par la science sont très inquiétants : le changement climatique avance beaucoup plus rapidement que ce qu’on estimait jusqu’ici, avec des conséquences très larges pour la civilisation humaine et ses avancées sociales et émancipatrices. Ce qui est en jeu, c’est l’homme, sa liberté et ses perspectives de vie.
La même chose vaut pour la question de l’énergie et partant, pour un des présupposés de base de la sécurité sociale et pour les possibilités individuelles de construire sa vie. La croissance économique des pays émergents pousse l’utilisation des ressources vers des sommets et la question de savoir comment nous allons parvenir à la sécurité énergétique pour tous sans encore renforcer le changement climatique, devient une question sociale de première importance. Cette conviction doit former la base d’un programme énergétique dans lequel les économies d’énergie, l’efficacité technique et la décentralisation, les énergies renouvelables occuperont une place prépondérante, ne laissant que très peu de place à des nouvelles centrales à charbon et aux monopoleurs de l’énergie. Cette question doit devenir la base d’un programme économique qui encourage l’efficacité dans l’utilisation des ressources ainsi qu’un emploi respectueux de l’environnement. Elle doit être au cœur d’un programme fiscal qui récompense le respect de l’environnement et qui réduit le gaspillage des ressources. Elle doit aussi devenir la base d’un nouveau programme technologique. Il s’agit de construire une politique écologique de l’énergie au nom de la justice et de l’autodétermination. Dans le domaine de la mobilité, l’exigence verte de soutenabilité doit être reliée au désir de mouvement continu et de liberté cosmopolite. Il faut donc développer un concept de mobilité allant des déplacements de proximité dans les communes jusqu’au réseau national et international. Il nous faut donc un programme de transports dans lequel la mobilité reste possible et les émissions de CO2 sont drastiquement réduites.
Ce sont souvent les pays qui pèsent le moins sur l’environnement qui paient déjà aujourd’hui le prix social le plus élevé pour la crise énergétique et le changement climatique. Cette problématique ne restera cependant pas cantonnée à notre soi-disant « périphérie », mais viendra se présenter de plus en plus directement dans notre société. Du point de vue d’une gauche moderne et orientée vers la liberté, une politique écologique moderne doit être capable de parler de limites et les justifier. La limite de la liberté de l’un réside dans la liberté de l’autre, la limite de la liberté d’aujourd’hui réside dans la possibilité de la liberté de demain. Cette idée dispose d’une longue tradition dans la théorie de la justice orientée vers la liberté et c’est un mérite des Verts, de la relier à la question écologique dans le cadre d’une conception élargie de la justice.
Au-delà de la discussion philosophique sur l’anthropocentrisme et l’écocentrisme, les Verts doivent trancher la question de savoir si l’écologie ou l’engagement social doivent être le point de départ de leurs futurs questionnements. Malgré la portée exceptionnelle des questions écologiques, il est à peine possible d’approcher de manière adéquate les évolutions négatives sur le plan social et les défis du présent dans une perspective écologique. Inversement, il est parfaitement possible, de comprendre l’écologie comme une dimension centrale et nouvelle de la question sociale. C’est la raison pour laquelle le concept d’ « environmental justice », de justice environnementale doit entrer d’urgence dans le vocabulaire politique. Une réflexion importante des Verts sur leurs ethos (attitude générale, engagement) social leur apporterait un double bénéfice. D’une part, elle permettrait d’éclaircir leur compétence conceptuelle et émotionnelle dans les thèmes non-écologiques, par ailleurs la question écologique, posée comme question sociale, recevrait nettement plus de dynamique sociale et d’envergure.
2 Exclusion sociale et classe moyenne précaire. Prise de parti pour qui ?
Un second paradoxe se situe plutôt à un niveau stratégique. Comment combiner l’exigence verte d’une prise de parti pour les personnes socialement marginalisées et désavantagées avec un électorat qui vient plutôt de la classe moyenne bien formée et à revenus supérieurs ? Une réponse simple serait de dire que les électeurs des Verts, précisément en vertu de leur force sociale et économique, souhaitent une politique de défense des défavorisés et votent « vert » pour cette raison. Cette contradiction n’est pas à résoudre de manière aussi simple, étant donné que la classe moyenne peut également parfaitement faire de la résistance quand on donne ne fut-ce que l’impression d’aller contre ses intérêts, comme par exemple en matière de fiscalité, de politique de l’enfance ou de sécurité. On ne peut cependant présumer purement et simplement un engagement altruiste en dehors du cercle électoral étroit des Verts. Le contraire serait étonnant. C’est aussi une raison pour laquelle la classe moyenne « altruiste » se tourne aussi vers les valeurs post-matérielles. La crédibilité des Verts dépend du fait qu’ils ne se considèrent pas comme parti à clientèle et qu’ils ne se laissent pas réduire aux intérêts et aux attentes de leurs électeurs. Et dès lors il ne leur reste pas d’autre possibilité que de se libérer mentalement de la question de la clientèle.
En même temps, l’engagement privé et économique de nombreux Verts réside précisément dans le domaine écologique – dans les énergies renouvelables ou dans l’agriculture biologique – pas seulement en vertu d’un intérêt personnel mais également en vertu d’une préoccupation sociétale de préservation des bases de la vie. Le fait que les intérêts personnels et les intérêts de parti se recouvrent ne doit pas être la cible de la critique sauf si cela n’apporte pas de plus-value pour le bien commun.
La chance des Verts c’est de ne pas utiliser dans un sens clientéliste le fait que leur base se trouve en bonne part dans les revenus moyens-supérieurs ou dans les personnes les plus formées mais de s’en servir comme potentiel pour une politique solidaire. Une politique en faveur des défavorisés et des plus faibles a besoin d’une classe moyenne imposable sur le plan socio-économique et qui dispose d’une volonté de solidarité et d’intégration sociale. L’intérêt des Verts est que cet électorat n’abandonne pas cette attitude solidaire et libérale en faveur d’un corset conservateur de valeurs qui au lieu de miser sur le dépassement de l’exclusion sociale, table sur la distinction et le paternalisme. Que la politique la plus engagée sur le plan social soit menée par des citoyens et des citoyennes devant combattre pour leurs besoins existentiels, n’est pas un fait neuf dans l’histoire.
L’examen des désavantages sociaux donne aujourd’hui d’autres résultats que les analyses de classe d’il y a quelques décennies. Nous avons abordé cette question de manière détaillée dans notre document « Die neue soziale Frage beantworten » . A côté du cercle vicieux classique de la pauvreté des revenus, de la pauvreté de formation et de l’exclusion sociale, une insécurité sociale croissante est constatée dans des groupes sociaux qui proviennent de la classe moyenne. La précarité et l’exclusion sociale y pénètrent de plus en plus profondément de telle sorte que la différence entre le bon et le mauvais côté de la barrière devient de plus en plus poreuse. Dans ce sens, la nouvelle question sociale concerne aussi de plus en plus de personnes venant des milieux verts. Les orientations de fond qui ne sont pas prises dans une optique clientéliste n’entrent donc pas en contradiction avec les considérations stratégiques sur les groupes-cibles.
3 La société et ses institutions : prendre parti à partir de quoi ?
Au-delà des paradoxes programmatiques et stratégiques, il est nécessaire d’éclaircir la conception verte de l’Etat. Toute politique doit se situer dans le triangle composé par l’Etat, la société et le marché. Sous la pression néolibérale, la régulation étatique a rencontré un scepticisme croissant chez les Verts comme chez les sociaux-démocrates. Tandis que les uns misent de plus en plus sur les forces autorégulatrices du marché, les autres voient dans l’autorégulation de la société civile une troisième voie. Il n’a pas fallu attendre les analyses de Michael Zürn ou d’Erhard Eppler pour se rendre compte que l’une ou l’autre de ces vues sont un peu courtes. « Institution Matters ! » La question de savoir où sont prises les décisions démocratiques, selon quelles règles et qui les applique ne peut trouver de réponse ni dans une philosophie du marché ni dans une philosophie de la société civile. Dans le cadre d’un Etat effiloché, il s’agit bien plus de reconquérir la capacité d’action des institutions démocratiques. Les processus politiques de formation de l’opinion et les processus de décisions, s’ils veulent se dérouler de manière démocratique, requièrent un interlocuteur concret, un sujet légitime de l’action et un garant de la transformation de décisions prises en commun. Là où cet interlocuteur n’est pas clairement identifié, la discussion politique devient nécessairement diffuse. A qui présenter ses propositions ? A qui adresser ses revendications ? Ce n’est que si nous gagnons la lutte pour la capacité de transformation démocratique des institutions, que nous donnerons un avenir à la démocratie et que nous pourrons convaincre les citoyens de se mêler de la politique.
Certes la lutte pour les institutions démocratiques ne sera pas gagnée sans engagement sociétal. Et cela dans un double sens : des institutions démocratiques sans engagement sociétal, sans discussion sur le bien commun, sans représentation d’intérêts, se dessèchent de l’intérieur et se transforment en froide bureaucratie. Des institutions qui ne sont pas encore organisées démocratiquement ou qui doivent encore être inventées, ne peuvent être concrétisées que par un engagement de la société. Au niveau européen par exemple, certaines conditions préalables ne sont pas réunies : jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas d’espace public européen ou transnational au sens de l’existence de médias et de partis européens.
Dans tout ceci, les Verts qui forment un parti encore relativement jeune et qui ont une bonne mémoire des mutations sociales de ces dernières décennies, peuvent jouer un rôle important. Il est temps de souligner que les institutions de l’Etat-nation continueront d’avoir une capacité d’action importante en matière d’emploi, de fiscalité et d’éducation, si elles sont prêtes à se transformer. Il est temps de dépasser nos frontières et en l’occurrence de voir ce qui se passe dans les pays scandinaves, pour ne pas en rester à des slogans, mais pour décrire des avancées concrètes qui peuvent être appliquées en Allemagne. Il devient grand temps de reprendre le débat sur la constitution européenne que les nationaux-chauvinistes de gauche et de droite ont renvoyé aux calendes grecques. L’urgence d’une réforme fondamentale des institutions existantes doit être reconnue en république fédérale d’Allemagne et les démarches nécessaires doivent être entreprises. Pour cela, nous avons besoin d’une certaine fantaisie institutionnelle et d’une inventivité conceptuelle qu’on retrouve plutôt chez les Verts.
C’est dans ce contexte que les nouvelles priorités politiques se dégagent : assurance de base en matière de sécurité sociale et participation au capital productif ; reconquête des biens publics et garantie publique de la sécurité d’existence; renforcement des communes comme lieu politique privilégié ; travail de l’avenir au lieu de la fin du travail ; la nouvelle école comme modèle de l’apprentissage collectif et individuel ; politique écologique de l’innovation ; acquisition de services qualitatifs comme l’éducation, la formation, soins de santé, mobilité, prise en charge des personnes âgées ; augmentation effective des recettes fiscales; renforcement de la fiscalité sur les revenus ne provenant pas du travail; imposition séparée des revenus privés et des revenus des entreprises; défense de l’état de droit et des droits civils, de la liberté de la presse et de la liberté d’opinion; participation à une société ouverte du savoir; combat pour un processus constitutionnel démocratique en Europe; renforcement des parlements nationaux comme du parlement européen; maintien en vie de la question de la constitution européenne; conception d’une politique fiscale européenne; transformation visionnaire des institutions des Nations Unies comme l’OMC, le FMI, l’OMPI…etc… Les thèmes et les points de vue verts ne manqueront pas.
4 Au-delà du centre
Même si au Bundestag les Verts sont installés au centre de l’hémicycle, ils doivent se garder de succomber à une philosophie du « et » dans le dépassement de ces différentes concurrences. Celui qui ne sait pas se décider interprète volontiers le monde en termes de « tensions », de « conflits d’objectifs », de « milieux » et d’« équilibres ». Le problème n’est pas tant que le « et » est faux. Non le problème, c’est qu’il est insuffisant, parce qu’il se contente de mettre au même niveau ce qui doit être hiérarchisé. Les Verts, parce qu’ils sont orientés vers la justice, la force émancipatrice, qu’ils ont une exigence démocratique forte et un niveau élevé de conscience pour la question écologique, ont le pouvoir de se doter de leur propre hiérarchie. Produire celle-ci est la grande tâche qui nous attend dans les prochaines années.