Les enquêtes d’opinion l’établissent: en quelques années seulement le bruit est devenu la première source de nuisances. Les niveaux sonores ambiants augmentent en durée et en intensité. Les plaintes en matière de bruit croissent. La demande de répit pour l’oreille, l’appétence de silence grandit auprès des citoyens. Les transports publics danois ont par exemple créé dans les métros et les trains des compartiments « zones calmes ». Confrontés à ce constat, les pouvoirs publics n’ont pas la recette miracle. Les politiques en matière de bruit se confrontent aux oppositions parfois fortes des secteurs de l’économie, des transports, des loisirs, des activités nocturnes (bars et discothèques,…), des lobbies de constructeurs d’automobiles ou de deux roues motorisés. Lutter contre le bruit revient-il à trouver un équilibre entre les multiples domaines de la vie publique ? Dès lors, doit-on se résigner à vivre dans un monde de plus en plus bruyant ?
Que peut le citoyen face à ce problème ? Quelles sont les réponses politiques face à ce nouveau danger ?
La première partie de l’atelier sera consacrée à comprendre les paramètres du son : sa hauteur, son intensité et sa durée dans le temps. Comment utiliser un sonomètre et quantifier des niveaux sonores ambiants ?

La deuxième partie de l’atelier développera des pistes de réponses susceptibles de renforcer l’action des pouvoirs publics d’une part, et présentera des initiatives citoyennes d’autre part. Au terme de cet atelier (une première !), chacun devrait en principe mieux identifier ce qu’est le « bruit » et ce qu’il est possible de mettre en œuvre pour protéger un bien pas tout à fait commun: le silence.

Animateur

  • Philippe Delchambre – Employé à l’Ecole universitaire de journalisme de Bruxelles, vice-Président de la craXX – coordination des radios associatives et d’expression.
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