Avec les points communs d’une distribution gratuite aux habitants et d’une forme bilingue obligatoire, la diversité est étonnamment grande entre les journaux communaux des 19 communes bruxelloises. Je ne parlerai ici que du journal ucclois.
Un épais magazine illustré : le « Wolvendael »
C’est un mensuel qui en est à son 531ème numéro. Un journal qui se veut « culturel », mais financé par des annonces publicitaires, et dans lequel sont insérées des pages « d’information communale », elles aussi payantes.
Cette pratique a des avantages (essentiellement financiers) et des inconvénients (diffusion pas assez claire des informations communales officielles).
Elle a fait l’objet de nombreux débats au Collège et en Conseil… sans que cela débouche sur des décisions de remises en question fondamentales. J’y vois là un bon exemple de l’inertie des pratiques communales face au changement !
Du point de vue d’Ecolo le problème principal concerne la publicité commerciale.
La distinction manque en effet de clarté entre les annonces publicitaires et certains articles qui sont de la publicité déguisée (notamment pour des hôtels et des restaurants). Et la part réservée à la publicité dans l’ensemble du magazine est trop importante.
D’autres sont plus sensibles à l’utilisation du journal communal par certains élus à des fins de publicité personnelle.
L’importance que certains attachent à la publication de leur photo dans les médias m’a toujours fait sourire !
La partie centrale « informations communales »
Ces informations sont malheureusement noyées dans l’ensemble du magazine. Je pense cependant qu’elles se sont nettement améliorées sous la précédente majorité arc-en-ciel :
- Par une présentation plus attrayante par un graphiste spécialisé (bien que la mise en page de ma rubrique m’ait paru souvent décevante).
- Par une identification visuelle de l’échevin responsable (dans l’esprit d’une politique de proximité).
- Par un contenu plus substantiel (avec un souci de vulgarisation pédagogique).
J’ai personnellement rédigé de nombreuses communications relatives à l’urbanisme et à l’environnement (qui, telles qu’elles apparaissent dans le langage administratif habituel, semblent souvent très ésotériques au citoyen non spécialiste de ces questions). Avec la contrainte que les articles doivent être rédigés un mois à l’avance, ce qui posait un problème inévitable pour les sujets d’actualité ! - Par un aspect plus novateur encore : l’apparition d’une tribune ouverte à l’opposition.
C’était une ancienne revendication démocratique d’Ecolo qui s’est vue satisfaite lors de notre participation à la majorité.
Et pour l’avenir ?
Dans l’objectif d’une meilleure diffusion de l’information communale, je pense qu’il serait souhaitable d’envisager une nouvelle formule. Car à l’inconvénient d’une information officielle noyée dans les pages culturelles du magazine, s’ajoute le fait que beaucoup de citoyens ne font pas la distinction entre « Le Wolvendael » (journal communal), et d’autres publications gratuites d’initiative privées à objectif commercial, qui diffusent elles aussi certaines informations…d’une manière beaucoup moins fiable !
