La création d’une déchetterie n’a pas réduit l’engouement des Ucclois
pour le service communal très apprécié « d’enlèvement des objets encombrants ».
Il est pourtant probable que ce service relativement coûteux ne soit pas maintenu à l’avenir

(d’autant plus que la Région répond aux appels d’enlèvement à domicile).


J’ai personnellement du mal à jeter des objets usagés ; mais les jours d’enlèvement des « encombrants » étaient l’occasion de faire le tri dans ce que j’ai accumulé « en cas que ». J’aimais aussi fouiner dans ce « brol » et il m’arrivait de faire des découvertes et des rencontres plaisantes !

En cette période, jadis reconduite annuellement, les rues de notre commune étaient très animées en fin de journée. Les habitants du quartier concerné en profitaient pour faire d’intéressantes découvertes à usage privé. Aujourd’hui, l’espace est de plus en plus investi par des professionnels qui enfournent dans leur camionnette tout ce qui peut avoir une valeur marchande.

La fin d’une « économie du jetable » ?

Le temps n’est plus où l’on soignait avec respect les vieux instruments de ses grands-parents ! La plupart des appareils sont conçus pour une vie relativement courte. Ils sont aussi de plus en plus difficilement réparables (car pas démontables). On a même inventé les appareils de photos, les rasoirs et les DVD jetables. Enfin, nombreux sont les biens devenus obsolètes, non pas usés mais techniquement considérés comme « dépassés », pour toute sorte de bonnes et de mauvaises raisons.

Une « économie du jetable » s’est développée à la fin du 20ème siècle car l’habitude s’est insidieusement instaurée d’un renouvellement rapide des biens de consommation. Le renouvellement de l’offre, dans la mouvance de celui de la mode, est une façon délibérée de stimuler la demande.

L’habitude de jeter est perçue aujourd’hui comme contraire aux exigences d’un développement durable ! La question se pose alors de savoir si une collecte communale des « encombrants » telle qu’elle était pratiquée à Uccle peut efficacement contribuer à pallier les inconvénients de l’évolution du siècle passé?

Je pense que oui.

Oui parce qu’elle incite à récupérer et prévient les dépôts clandestins et polluants. Oui, aussi, par une utilité sociale qui n’est pas négligeable : pour ceux qui jettent (à qui cela évite le transport jusqu’à la déchetterie communale) ; comme pour ceux qui trouvent.

Mais la question se pose de savoir si le recyclage des matériaux récoltés est bien assuré. Et si ce type de récupération incite réellement les citoyens à donner aux objets matériels « la nouvelle vie » qu’il faudrait encourager.

En guise de conclusion, ce petit message solidaire et écologique :

Plutôt que de jeter les objets qui ne nous sont plus utiles,

donnons-leur la possibilité d’une seconde vie.

Et songeons à fouiner avant d’acheter neuf ce dont nous avons besoin.

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