Non, ce mot n’est pas le nom d’une nouvelle espèce de plantigrades,
ni le sigle d’une ASBL militante en environnement !
C’est la version, en style SMS, de la célèbre formule « Il n’y a qu’à ».
Notre rue est encombrée par un trafic de transit …
yaqua la mettre en sens unique !
L’instruction de mon dossier a pris du retard …
yaqua engager du personnel au service de l’urbanisme !
L’immeuble de mon voisin me privera d’une part de mon soleil …
yaqua refuser toute demande de dérogation !
La demande uccloise de logements sociaux est pressante…
yaqua récupérer tous les immeubles à l’abandon !
Le PRAS autorise de construire sur le plateau Engeland …
yaqua modifier le PRAS ou élaborer un PPAS !
La petite délinquance crée un climat d’insécurité …
yaqua mener une politique répressive de « tolérance zéro » !
Cette école génère du trafic dans mon quartier …
yaqua lui interdire d’accroître son nombre d’élèves !
Circuler en ville à vélo est dangereux …
yaqua multiplier les pistes cyclables !
Les intérieurs d’îlots doivent rester verdurisés …
yaqua interdire les nouvelles constructions !
Il y a de plus en plus de jeunes chômeurs …
yaquapa prolonger leurs allocations de chômage !
Les renards s’attaquent à nos sacs poubelle …
yaquapa interdire de les éliminer !
Toutes ces propositions, généralement affirmées avec beaucoup de certitude, ont un point commun : confrontées à la réalité, elles apparaissent comme des solutions impraticables ou inadéquates pour résoudre le problème posé !
Détailler ici le « pourquoi », pour chacune d’entre elles serait trop long.
La première des raisons, valable pour beaucoup, tombe sous le sens : c’est l’exigence du respect de la loi.
D’autres raisons relèvent de difficultés juridiques ou techniques qu’il faut avoir la patience d’expliquer … sans garantie d’être entendu !
Il est aussi des actions possibles mais qui ne peuvent être considérées comme prioritaires dans un contexte de contraintes budgétaires.
Il y a enfin des solutions inacceptables sur le plan de l’intérêt collectif ou de l’éthique.
Les citoyens et les militants des partis politiques sont exigeants vis-à-vis de leurs mandataires. Une exigence légitime, inhérente au concept de démocratie représentative. Mais il faut avoir été en charge d’une responsabilité exécutive pour mesurer l’écart qu’il y a souvent entre les solutions prônées pour résoudre un problème et l’ensemble des réalités à prendre en compte.
Il existe rarement des solutions simples aux problèmes complexes !