L’exigence de transparence est légitimement invoquée en matière de bonne gouvernance.

Encore faut-il s’entendre sur le sens de ce mot dans le cas d’une gestion publique locale.


Etre transparent ce n’est pas étaler tous les problèmes sur la place publique.

Il est de nombreux cas où la confidentialité est requise : des questions de vie privée, les fautes commises par certains membres du personnel, des négociations délicates en cours …

Etre transparent ce n’est pas non plus n’avoir rien à cacher !
Il ne faut pas avoir peur de dire que les erreurs sont inévitables au sein d’une administration publique.

J’ai dû en gérer quelques unes commises par le service de l’Urbanisme. Reconnaître qu’il y a eu erreur, chercher comment la réparer (autant que faire se peut) et faire en sorte qu’elle ne se reproduise plus sont alors les réactions qui s’imposent.

Concrètement, un pouvoir communal « transparent » me semble devoir

répondre aux principales exigences suivantes :

 La mise à disposition des conseillers et des citoyens de tous les documents auxquels ils ont respectivement droit ;

 Une présentation du budget et des comptes claire et rigoureuse ;

 Un respect des procédures légales pour l’attribution des marchés publics et l’explicitation des choix aux entreprises éconduites qui en font la demande ;

 L’élaboration et l’officialisation des critères objectifs d’attribution des logements publics et d’engagement du personnel ;

 Des réponses pertinentes et franches aux questions de l’opposition, des habitants et des journalistes.

On est toujours gagnant à faire le pari de la transparence et de l’authenticité.

C’est une façon d’inspirer confiance et de prévenir les procès d’intention.

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