Le véhicule 4×4 est à la mode !
C’est le type de voiture dont la vente a le plus progressé ces dernières années.
Souvent précédée d’un imposant pare-buffle (sait-on jamais ce qui peut arriver !), cette carrosserie blindée surélevée procure à son propriétaire un sentiment de sécurité. Est-ce pour cette raison qu’on en voit de plus en plus circuler dans les rues d’Uccle ?
Il semble que ce sentiment de sécurité soit en partie surfait : en effet, une 4×4 tient moins bien la route qu’une berline traditionnelle. Par ailleurs, par son manque de visibilité arrière, elle peut être source d’insécurité pour les autres, plus particulièrement les piétons.
Ce qui est sûr, c’est que le propriétaire d’une 4×4 se donne l’image d’un statut social dominant et qu’il se procure du plaisir … sans se soucier de l’impact collectif de son véhicule en matière d’Environnement et de convivialité.
Car ces véhicules initialement conçus pour du « tout terrain » et d’un poids particulièrement lourd sont le plus souvent très énergivores. Par ailleurs, ils sont de grands consommateurs d’espace ; et suffisamment hauts pour empiéter aisément sur les trottoirs que l’on a surélevés pour contrer le parking sauvage !
Beaucoup de gens s’accordent donc pour dire que sa présence est incongrue en ville. Est-il tolérable de laisser circuler des véhicules qui rejettent jusqu’à 300 à 400grs de CO2 par km et monopolisent une large part de l’espace public aux dépens des autres usagers ?
Les pouvoirs publics hésitent quant aux mesures à prendre pour dissuader l’emploi abusif de ce moyen de transport particulièrement mal adapté au milieu urbain.
Un premier pas fut franchi en 2006 par le fait de ne plus considérer d’office les 4×4 comme des véhicules « utilitaires » (bénéficiant dès lors d’une taxation moins élevée qui ne se justifie que dans certains cas).
Seul bon point dans un bilan plutôt négatif : l’expérimentation possible, sur ces véhicules qu’un certain type de clientèle accepte de payer au prix fort, de technologies alternatives actuellement non rentables (moteur hybride essence-électricité, moteur à hydrogène) mais qui seront amenées à se généraliser à l’avenir.
Je pense qu’il faudrait avoir le courage politique d’une fiscalité renforcée,
ou d’une limitation de circulation dans les centres-ville.