Le volume des déchets par habitant a triplé, depuis 1980,
dans les pays industrialisés !
(exposition des photos de Yann Arthus-Bertrand au parc de Bruxelles)
La commune d’Uccle s’est dotée d’une déchetterie communale inaugurée en 2003. Son accès est gratuit pour tout citoyen ucclois (avec des limitations de quantité pour certains types de déchets).
Chacun s’accorde aujourd’hui à souligner la qualité et l’utilité de cette réalisation ; qui grève lourdement le budget communal malgré le subside régional accordé pour les frais de fonctionnement (le coût de l’évacuation des déchets ne cesse en effet d’augmenter). L’implantation d’une déchetterie avait pourtant soulevé une vive contestation riveraine.
Le choix du site
Les exigences étaient impératives : il fallait un terrain disponible appartenant à la commune, suffisamment grand et aisément accessible à des véhicules lourds, et de préférence affecté au PRAS (Plan régional d’Affectation du Sol) en « zone d’équipement d’intérêt collectif ». Une propriété de la régie foncière communale répondait à ces conditions : un terrain bordant la voie ferrée attenant à la rue de Stalle, squatté depuis longtemps par des exploitants jardiniers.
Les habitants du voisinage se sont mobilisés en raison de leurs vives inquiétudes quant aux nuisances qu’une telle installation risquait d’engendrer. Une réaction dont le caractère typiquement nimby était partiellement justifié par leur sentiment d’habiter un quartier défavorisé par la politique communale ; ce qui rendit très difficile le dialogue avec eux lors de l’enquête publique.
J’étais à l’époque conseillère communale dans l’opposition. J’ai accepté de rencontrer les citoyens leaders de l’opposition au projet communal ; mais pas de leur apporter mon soutien. Une analyse cartographique m’avait convaincue que ce site était le seul envisageable ; et je pensais possible de minimiser les nuisances, tant du point de vue paysager que du point de vue de la mobilité.
Malgré la contestation, le permis d’urbanisme fut néanmoins délivré par la tutelle régionale. Et l’avenir a donné raison aux défenseurs du projet.
Les jardiniers ont eu la possibilité de rester sur une partie du site dans le cadre d’une convention locative.
Une fois le chantier de la déchetterie terminé, la Régie foncière entreprit, sous la responsabilité technique de l’écoconseiller, les travaux nécessaires au réaménagement du terrain restant disponible pour des jardins potagers (à commencer par une indispensable dépollution des terres).
Une réalisation fruit d’une collaboration efficace entre plusieurs échevinats
Il est important de le souligner car la gestion communale uccloise pâtit trop souvent d’un cloisonnement des services.
Le projet a été conçu par le service de l’Environnement de manière à être le plus pratique et convivial possible. La possibilité d’un tri sélectif des déchets opéré par les habitants eux-mêmes a été une préoccupation dominante.
La demande de permis a été introduite par le service de l’Urbanisme et le chantier s’est déroulé sous la responsabilité du service des Travaux.
Le service de l’Environnement a pris en charge le feuillet d’information et la communication imagée sur le site. Ce dernier aspect me semblait essentiel ; j’ai donc proposé au Collège de faire appel à une aide professionnelle : le logo et les panneaux affichés sur les différents conteneurs sélectifs ont été conçus par un étudiant d’une école uccloise (le CAD) comme travail de fin d’études.
C’est le service de la Propreté publique qui assure la gestion quotidienne durant les six jours d’ouverture.
Bel exemple de synergie !