« Faire confiance »
L’un des plus beaux mots qui puisse fonder les relations entre les hommes.
La confiance se donne et elle se reçoit. Elle ne se prête pas.
« Avoir confiance en soi »
Une condition fondamentale de notre épanouissement personnel.
Qui ne s’acquiert que quand on nous fait confiance.
La vie politique ne se déroule malheureusement pas dans un climat de confiance. La confiance ne règne pas entre adversaires ; et celle des citoyens à l’égard des politiques n’est pas acquise d’emblée. C’est le moins que l’on puisse dire !
Les états-majors des partis politiques, à l’instar de ceux des grandes entreprises, élaborent des stratégies destinées à contrer celles qu’ils supposent mises en œuvre par leurs concurrents. Derrière les masques amicaux, c’est le règne du soupçon et de la guerre.
Les citoyens ont très généralement un a priori de méfiance à l’égard des « politiciens ». Les malhonnêtetés de quelques uns d’entre eux, auxquelles les medias font toujours un large écho, légitiment à leurs yeux une méfiance généralisée à l’égard des hommes et des femmes politiques. On les dit soucieux de satisfaire leurs intérêts personnels beaucoup plus que de servir l’intérêt général ; on se méfie de leurs belles paroles ; on leur fait le procès d’intention de cacher des informations…
J’ai appris que celui qui détient du pouvoir devient inévitablement suspect.
J’ai souffert de ne pas bénéficier, en tant que membre d’un pouvoir exécutif, d’un a priori de confiance. Un tel a priori aurait permis d’éviter bien des malentendus, avec certains militants comme avec certaines associations citoyennes.
J’ai par contre souvent fait confiance.
Quitte à devoir parfois le regretter. A dire vrai, le choix du verbe « regretter » trahit ma pensée : s’il s’est avéré, parfois, que j’avais eu tort d’accorder ma confiance à quelqu’un, je ne regrette toutefois pas de la lui avoir donnée, a priori.
Mon action dans le scoutisme comme dans l’enseignement
a toujours été fondée sur une confiance réciproque.
En politique, la confiance se mérite plus difficilement.
C’est un acquis fragile, à reconstruire en permanence.
