Curieux terme que celui de « cabinet » pour désigner l’équipe de travail
qui entoure l’élu responsable d’un mandat exécutif !
La connotation du mot est résolument politique : en effet, les membres du cabinet ne doivent pas être confondus avec les fonctionnaires de l’administration. Ils ont été choisis par le ministre ou l’échevin, et ne restent en fonction que pour le terme de la législature. Ils n’ont de légitimité politique que celle du mandataire qui les a engagés.
Contrairement à la plupart des communes bruxelloises, une telle institution n’existe pas à Uccle. Aucun des échevins, ni même le Bourgmestre, n’est secondé par un « chef de cabinet ». L’échevin ucclois se trouve donc seul devant la responsabilité politique d’assumer son mandat exécutif.
Volonté politique d’une dépolitisation de la gestion communale ou souci d’économie budgétaire ? Probablement les deux.
Cette situation est difficile : d’abord parce que la réflexion politique locale de l’échevin n’est nourrie que par le contact avec son groupe de militants, lesquels ne sont pas en prise directe avec les réalités concrètes de l’exercice du pouvoir ; il se retrouve souvent seul face aux décisions à prendre. Ensuite parce que son travail personnel s’en trouve accru (en matière d’analyse des dossiers, d’élaboration de projets nouveaux et de communication publique).
Déçue au départ de ne pouvoir bénéficier du soutien et des compétences du chef de cabinet que j’avais pressenti au lendemain des élections, je m’y suis rapidement résignée. J’ai d’ailleurs pris conscience que, dans d’autres communes, il n’était pas toujours aisé, pour les membres d’un cabinet, d’entretenir de bonnes relations avec l’administration !
La franche collaboration technique de plusieurs fonctionnaires de grande qualité m’a heureusement beaucoup aidée. Mais sans être l’équivalent de l’assistance d’un chef de cabinet : ce n’est pas le rôle des fonctionnaires de l’administration de remplir des missions politiquement engagées.
Les rencontres avec les autres échevins Ecolos bruxellois m’ont également été utiles
(même si les problèmes auxquels il faut faire face diffèrent grandement d’une commune à l’autre).
