Un texte de Benoit Hellings, chercheur-associé à Etopia.


Ce texte est la vision toute personnelle d’un visiteur engagé, qui a parcouru 5200 km sur le continent américain, de la côte californienne à l’Utah, en passant par les Etats d’Arizona, du Colorado et du Nevada en plein campagne présidentielle américaine fin de l’été 2008.

Je suis arrivé dans la très « liberal » ville de San Francisco au moment où la Convention démocrate de Denver commençait. Nous étions alors dans ce que les commentateurs appellent le « momentum » de Barack Obama. Il était à son pic de popularité et de visibilité médiatique.

Plus tard, j’ai parcouru une vingtaine de localités perdues de l’Ouest américain mythique et ultra-conservateur lors de la nomination de Sarah Palin comme candidate Vice-Présidente lors de la Convention républicaine.

D’un point de vue européen, Barack Obama apparaît comme le choix évident. Il est pour beaucoup d’entre-nous la respiration nécessaire après huit ans d’administration Bush aux résultats économiques et diplomatiques catastrophiques. Il apparaît dès lors comme le candidat providentiel, semblant plus enraciné dans les valeurs progressistes que ses prédécesseurs démocrates. Pourtant, à l’époque – c’est-à-dire avant la crise financière – Barack Obama ne parvenait pas à distancier John McCain dans les sondages et une semaine avant le scrutin, rien ne semble vraiment décidé. Pourquoi ?

Sommaire de ce dossier, à télécharger ci-contre

 L’émergence d’une icône réganienne

 Autarcie & Energie

 Le pays de la bagnole

 La Nouvelle Judée

 L’effet Obama

 Campagne électronique

 Grassroots politics

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