Le choc pétrolier de 2006 et l’urgence climatique enfin reconnue nous ramènent à l’origine de l’écologie politique, au tournant des années ‘70. Entre les deux moments historiques, il y a plus qu’une analogie, une incitation à retourner aux fondements d’un nouveau courant politique. Non pour les répéter pieusement, mais pour les reprendre de manière critique et adaptée aux défis contemporains.

Alors qu’il n’y pas si longtemps, les écologistes se faisaient traiter d’ayatollahs verts quand ils rappelaient les limites de la croissance, aujourd’hui presque tout l’establishment politico-économique commence à les intégrer dans ses discours.

« On vous l’avait bien dit ? » Non. L’heure n’est pas aux règlements de comptes. Mais aux rapides passages de la parole aux actes, à la construction des coalitions les plus larges.

Il s’agit de prendre au mot tous ceux qui sortent du film d’Al Gore et qui se posent la question du « Que faire ? » en les invitant non seulement à agir très rapidement dans leur vie quotidienne mais aussi à remettre en question une série de certitudes sur lesquelles nos sociétés et les idéologies classiques se sont construites.

L’écologie politique, ce n’est pas le socialisme ou le libéralisme « plus » l’environnement. C’est une critique radicale (à la racine) de la société industrielle, de la surconsommation et du productivisme que défendent encore le socialisme, le libéralisme et les chrétiens-démocrates.

L’écologie politique, ce n’est pas seulement la défense de l’environnement et la solidarité au cube, avec tous les habitants actuels et futurs de la planète. C’est aussi la promotion de la sphère autonome, à savoir de toutes les activités que mènent les individus en dehors du marché et de l’Etat.

Cela ne veut pas dire que les écologistes doivent être contre le marché et l’Etat. Cela signifie qu’ils veulent promouvoir les relations de coopération gratuite entre les êtres humains et qu’ils ne veulent pas laisser toutes les relations humaines dominées par des logiques étatiques ou marchandes.

Leur conviction, c’est que sans une stricte régulation, le marché, l’Etat et la technique maltraitent autant la nature que les êtres humains.

Avec tous ceux, écologistes ou non, qui prennent conscience des défis, il faut s’engager résolument dans la réforme de nos économies et dans la démocratisation de nos sociétés.

L’écologisation du capitalisme se jugera sur sa capacité à réellement réduire l’empreinte écologique de nos sociétés tout en augmentant la justice, la qualité de vie et ce qu’on appelle tout simplement, la convivialité.

Table des matières :

1. Trente ans de réflexion
2. Un nouveau réalisme, ça veut dire quoi ?
3. Un défi pour les démocraties européennes
4. Le retour de l’écologie politique
5. L’écologie, la gauche et les deux redistributions
6. Les critères d’une économie de marché écologiquement et socialement régulée
7. Les écologistes et l’avenir de la Belgique
8. Les écologistes et l’avenir de la Wallonie et de Bruxelles
9. Une quintuple modernisation
10. Conclusion provisoire

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