Loïc Blondiaux, Le Seuil, 2008.

Note de lecture de Philippe De Leener, chercheur-associé à Etopia


La légitimité des formes représentatives à la base de notre système démocratique semble vaciller. Certains parlent même de perte de confiance. Pourtant, l’affaiblissement des structures
traditionnelles de la démocratie n’annonce pas la fin de la démocratie en tant que telle. L’heure serait même plutôt au renouveau qu’à la table rase ou au changement de régime. Ce renouveau passerait par la promotion de l’action citoyenne. Comme si chacun désormais voulait faire entendre sa voix. Aussi les notions de “participation”, de “concertation”, de “consultation”, de “débat citoyen”, de “gouvernance démocratique”, de “transparence” sont-elles régulièrement valorisées (Blondiaux, 2008, p.6). En même temps, une tension se manifeste entre deux courants qui semblent émerger côte à côte : d’une part la montée d’une “démocratie participative” reposant sur l’implication active des citoyens, d’autre part l’avancée d’une “démocratie d’opinion” visant à satisfaire, voire à séduire, le plus grand nombre de sorte que participation en viendrait à se conjuguer avec manipulation.

Participation versus démagogie ?

Au delà de cette tension, s’agissant de démocratie participative, une question émerge : ce qui se
passe aujourd’hui sous nos yeux relève-t-il de la modernisation d’un système de gestion du pouvoir qui souhaite poursuivre autrement la trajectoire qu’elle a acquise ? Autrement dit, la démocratie participative tient-elle d’une dynamique de changement de premier ordre (faire autrement la même chose) ou de second ordre (faire autre chose)3 ? Pour y répondre, Loïc Blondiaux invite à visiter les expériences en cours, en France mais aussi ailleurs.

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