Note de lecture de l’ouvrage “Le monde selon Monsanto, De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien”, de Marie-Monique Robin, La Découverte, Arte Editions, 2008.

Un texte d’Alain Tihon, chercheur-associé à Etopia.


« Aujourd’hui, alors qu’un vrai débat scientifique, économique et de société agite la France et l’Europe sur les conséquences sanitaires et environnementales des OGM ainsi que sur leurs prolongements sur la condition paysanne et le brevetage du vivant, le livre de Marie-Monique Robin tombe à pic. Il doit être considéré comme un travail de salubrité publique et lu à ce titre », écrit Nicolas Hulot pour conclure la préface de l’ouvrage. De fait, il s’agit d’un livre capital si on veut s’informer et comprendre l’ enjeu des OGM.

L’enquête de Marie-Monique Robin s’appuie sur une masse de documents, y compris ceux qui proviennent de Monsanto. Le récit est vivant, fourmille d’exemples, de cas concrets, d’interviews des différents acteurs. Il nous balade dans le monde entier. L’auteure maîtrise l’art de mettre Monsanto face à ses contradictions en opposant sans cesse à la réalité des faits l’image que la firme veut donner d’elle-même.

Le livre est divisé en trois parties. La première, intitulée « Un des plus grand pollueurs de l’histoire industrielle », montre que Monsanto a dissimulé l’extrême toxicité de produits qui ont fait sa fortune pendant des décennies et leurs conséquences sur la santé et l’environnement. D’abord viennent les PCB utilisés durant de longues années, notamment comme liquides réfrigérants dans les transformateurs électriques et les appareils hydrauliques. Ils sont désormais interdits mais comme ils ont été abondamment utilisés, ils ont eu le temps d’empoisonner notre environnement et il faut s’en défaire, ce qui n’est pas simple. Monsanto en connaissait bien les dangers mais les a masqués derrière des études et des rapports falsifiés. Mise en face de l’évidence, la société a toujours refusé d’en assumer la responsabilité.

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