L’idéal relève de l’imaginaire. Il répond aux aspirations du cœur ou de l’esprit.

La poursuite d’un idéal donne à certains la force de gravir des montagnes.

Celle d’un idéal commun rassemble les hommes.


J’ai rencontré de nombreux citoyens mobilisés par la poursuite d’un idéal collectif en matière d’environnement et prêts à payer de leur personne pour le défendre. D’autres sont venus me faire part de leurs rêves : une maison d’accueil pour leurs enfants handicapés, un habitat groupé pour leurs vieux jours, la réhabilitation du moulin du Neckersgat en centre culturel…

J’ai aussi côtoyé des hommes et des femmes politiques animés d’un véritable idéal sociétal. Je pense que la plupart de ceux qui s’engagent en politique sont motivés par un idéal au départ.

Mais il n’est pas sûr que la pureté de leur motivation résiste à l’usage ! Pas tellement en raison des avantages matériels que procure un mandat politique – ils sont à relativiser par rapport au très grand investissement personnel qui est demandé – mais parce qu’une carrière politique procure des satisfactions d’amour-propre auxquelles certains ont du mal à renoncer une fois qu’ils y ont goûté.

Par ailleurs, la poursuite de leur idéal peut être tempérée par la volonté de se faire réélire ; une exigence qui devient malheureusement déterminante dans le comportement des politiques à l’approche des échéances électorales… qui sont particulièrement rapprochées en Belgique !

Les programmes électoraux sont des projets qui expriment un idéal de société. On oublie souvent qu’ils ne peuvent être pris pour des promesses formelles. Confrontés à la réalité des majorités de coalition et des contraintes budgétaires, ils ne pourront qu’être partiellement réalisés.

La confrontation des rêves avec la réalité est souvent dure. Il arrive pourtant que de grands rêves deviennent réalité.

Quelques faits ucclois concrets peuvent ici être rappelés, épinglés parmi beaucoup d’autres, qui témoignent de l’efficacité possible des déterminations tenaces : l’affectation légale du Kauwberg en « zone verte » définitivement protégée des investissements immobiliers ; le transfert réussi de la maison des jeunes l’Antirides dans deux bâtiments de la Régie foncière sur le plateau Avijl ; la mise sur pied, grâce au dynamisme d’une citoyenne uccloise, des habitations protégées « Nausicaa » pour handicapés légers et de l’hôpital psychiatrique de jour « Le Bivouac ».

Des résultats qui ont été le fruit d’une fructueuse collaboration entre société civile

et pouvoirs politiques (communal et régional).

« Lorsqu’un homme rêve, ce n’est qu’un rêve.

Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité »

(Friedensreich Hundertwasser)

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