DEBAT LE 18 MAI 2016, À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION (DURÉE : 1H)
Cette magnifique « Lettre à D. » a fait connaître André Gorz auprès d’un public un plus large, car il est sans doute un des penseurs d’importance du 20eme siècle les moins connus. Or, son parcours de disciple de Sartre, penseur critique de Marx, ami d’Ivan Illich est d’une rare richesse qui lui a permis de penser aussi bien l’émancipation de l’homme dans son rapport au travail, le rapport à la technologie et la société de la connaissance, l’allocation universelle et la fin du capitalisme.

Qui pense libéralisme pense Von Hayek ; communisme Marx ; Et l’écologie politique ? Dans le monde francophone, Gorz est le nom qui reviendra le plus souvent. Car ce cheminement philosophique unique l’a conduit à défendre l’importance de l’environnement et de l’écologie politique, non seulement au vu des risques d’épuisement de la planète, mais aussi comme nécessité pour l’homme de ne pas se faire entièrement happé par le système économique et technologique.

Pour présenter le parcours d’André Gorz sous toutes ces facettes et montrer son actualité de penseur de l’écologie politique en 2016, trois invités de référence :

Philippe Van Parijs, responsable de la Chaire Hoover d’Ethique économique et sociale à l’Université de Louvain, co-auteur de André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle (Paris, 2009) et de Sortir du capitalisme. Le scénario Gorz (Paris, 2013), a connu personnellement André Gorz ainsi que son épouse et lui a dédié un de ses livres (Refonder la solidarité, Paris, 1996).

Et deux jeunes chercheurs autour du développement durable et la transition écologique.

Jérôme Pelenc, (FNRS-ULB) est docteur en géographie humaine, master en Écologie et en Économie, post-doctorant au Centre d’Etudes du Développement Durable (CEDD) de l’ULB. Il a défendu sa thèse intitulée “Développement humain responsable et aménagement du territoire : réflexions à partir de deux réserves de biosphère en France et au Chili” à l’université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle où il re-travaille le concept relativement flou de développement durable comme développement humain responsable ancré dans la soutenabilité forte et la justice sociale.

Emeline de Bouver, docteur en sociologie politique à la Chaire Hoover et au CriDIS (UCL), chargée de recherche au Centre Avec (centre d’éducation permanente). Auteur de “Moins de biens, plus de liens. La simplicité volontaire, un nouvel engagement social”. A défendu en 2015 une thèse intitulée “L’existentiel est politique. Enquête de sociologie politique sur le renouveau du militantisme: les cas des simplicitaires et des coaches alternatifs”.

Le débat sera animé par Michel Genet, directeur d’Etopia, ancien directeur de Credal et Greenpeace, auteur d’un mémoire sur l’allocation universelle.

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