L’espèce humaine serait-elle prédisposée par nature (telles les poules d’un poulailler)

à l’acceptation d’une structure sociale très hiérarchisée ?

Les exemples de l’armée, de la diplomatie et des administrations publiques

incitent à se poser la question !


La « charte sociale » a multiplié les grades au sein d’une administration communale ; avec des dénominations nouvelles dans lesquelles se perd l’échevin fraîchement arrivé !

A chaque niveau correspond un nombre de places dans l’organigramme (par exemple il ne peut y avoir que 3 « directeurs » à Uccle et un seul « directeur général ») et, bien entendu, un montant de rémunération. Les promotions sont réservées aux statutaires ; les nombreux titulaires d’un « contrat à durée indéterminée » n’y ont malheureusement pas droit. Contrairement à la pratique traditionnelle, l’ancienneté n’est plus le seul des critères pris en compte par le Collège de nos jours ; un changement que je trouve positif même s’il est mal perçu par certains. Les susceptibilités sont très vives à cet égard.

J’ai rapidement constaté que la répartition des tâches effectuées par les fonctionnaires et la qualité de leur travail n’était pas toujours en adéquation avec leur statut dans la pyramide hiérarchique. Mais que celle-ci avait, aux yeux du personnel, une importance qu’il ne fallait pas sous-estimer.

J’ai découvert, non sans surprise, que les politiques étaient eux aussi hiérarchisés, en fonction de leur ancienneté et de leur score électoral.

Au sein d’un Collège les échevins ont un numéro d’ordre, la place qu’ils occupent, au Collège comme au Conseil, y correspond. Symbole spatial dont la portée est de pure forme. Sauf lorsqu’il s’agit de remplacer le Bourgmestre absent !

Il existe enfin, au sein des Communes, une relation de stricte hiérarchie entre les politiques (ceux qui décident) et l’administration (celle qui exécute).

Ce qui ne dispense pas les hommes et les femmes politiques de l’obligation d’écoute et de respect à l’égard de chacun des fonctionnaires. Une exigence de ma fonction d’échevine à laquelle j’étais très sensible.

En dehors des institutions sociales officiellement hiérarchisées, des dominances de fait s’installent entre les êtres humains.

Parfois réellement influentes comme par exemple au sein d’une classe d’élèves ou d’un comité de quartier ; mais aussi dans le simple domaine du paraître comme la manière de s’habiller ou le choix de son automobile !

Les uns rêvent d’une société égalitaire ; d’autres de pouvoir. Certains aiment commander ; d’autres se montrent rebelles à l’autorité. Mais l’existence de relations plus ou moins hiérarchisées semble devoir finalement être acceptée par tous !

Dans un tout autre ordre d’idée, l’action politique témoigne toujours implicitement

d’une hiérarchie des valeurs par les choix de ce qui apparaît comme prioritaire.

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